Les fintechs, kezaco ?

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Posez la question autour de vous : « c’est quoi les fintechs ? ». Attendez-vous à ce que seule une personne interrogée sur 96 vous fasse l’article sur le mode « des services financiers innovants, personnalisés et moins chers, c’est trop génial j’adoreeee ». Quant aux autres… C’est-à-dire à peu près tout le monde (96 %), tâchez de ne surtout pas désespérer lorsque vous entendrez : « jamais entendu parler, c’est quoi ? Un nouveau concept de salles de sport ? ».

La Fintech, cette belle inconnue

À en croire le résultat de l’étude commandée par le cabinet Deloitte et France Fintech à l’institut de sondage Harris Interactive, si seuls 4% des Français savent « à peu près » ce qu’est une fintech, 83% des 18-70 ans n’ont aucune idée de ce en quoi ça peut bien consister. Enfin, un ventre mou de 13% de sondés, qui n’aiment manifestement pas s’afficher incultes, prétendent en avoir « une vague idée ». C’est peu dire que la Fintech souffre d’un déficit de notoriété auprès du grand public.
Alors bien sûr, ne pas s’attendre à une utilisation massive de ses services. L’agrégation de compte, qui pointe en tête, ne recueille que 9 % d’utilisateurs. Les services relatifs à l’épargne (financement participatif, planification financière, conseil automatisé) ne sont à ce jour utilisés que par 4 %, tandis que les dispositifs de formation à la finance, de transferts d’argent et d’assurance P2P ne concernent que 2 à 3% des Français.

Un fort intérêt pour les services des fintechs

Pour qui aime observer le verre à moitié plein, ce déficit de notoriété en dit long sur le réservoir de voix potentiel susceptible de converger vers les services des fintechs une fois le travail d’évangélisation opéré.
Car au fond, les Français, une fois éclairés sur les bons et loyaux services rendus, ne se révèlent pas réfractaires au doux chant du changement : 18% se déclarent intéressés par l’innovation recueillant « le moins d’intérêt » (paiements P2P via les réseaux sociaux) alors que les produits les plus plébiscités – assurances connectées et agrégateurs de comptes en tête – attireraient jusqu’à 45% des Français.
Un chiffre est particulièrement significatif de l’attrait que présentent les fintechs et du vent digital qui souffle dans nos contrées : 25% des Français se déclarent prêts à quitter leur établissement financier traditionnel pour rejoindre une fintech. Une déclaration d’intention sans doute renforcée par le lobbying fait par les Néo-banques autour de la Loi Macron sur la mobilité bancaire.

La banque 100 % digitale, non merci !

Au magazine Challenges, Julien Maldonato, directeur conseil fintech chez Deloitte, nuance cette tendance : si « 55% des Français veulent un interlocuteur unique, ils se montrent prêts à utiliser ces services s’ils sont proposés par leur banque (…) et estiment même que cela renforcerait leur relation avec leur établissement financier. »
Car, et c’est l’un des autres enseignements à retirer de l’étude, les Français ne sont pas prêts de céder aux sirènes des banques 100 % digitales. Ainsi que l’a rapporté FinTech Mag dans deux articles récents (ici et ), « la banque à la papa » a encore de beaux jours devant elle. Le réseau d’agences n’est pas antinomique avec le digital. Bien au contraire semblent plaider les Français. Mais ne pas imaginer cependant qu’ils signent-là un chèque en blanc. Le physique oui, pour acter, mais sous condition d’innovation digitale en matière d’information et de personnalisation.

Un pour tous, tous pour un ?

« Pour favoriser le développement de ces innovations, plusieurs freins restent (…) encore à lever, parmi lesquels le manque de connaissance et – par suite – de confiance envers ces nouveaux acteurs, l’exploitation (…) et la sécurité des données personnelles » conclut le rapport d’études.
Un pour tous, tous pour un ? Institutionnels et fintechs unis pour la bonne cause d’une finance digitale toujours plus au service du consommateur ? En un mot, vive la coopétition ? Et pourquoi pas ?  

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