N26 et Raisin élargissent les frontières de l’épargne, mais jusqu’où ? 


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N26 est un pure player, un vrai. Crée outre-Rhin, sans le concours d’aucun groupe financier ni bancaire traditionnel, N26 est devenu, le 21 juillet 2016, un établissement bancaire grâce à la licence délivrée par la Banque Centrale Européenne.

Mobile et européenne, la banque nouvelle génération

Sa philosophie : le tout mobile, qui donne la possibilité d’ouvrir un compte directement depuis son mobile en moins de 8 minutes sans avoir à « se farcir » la paperasse habituelle qui accompagne traditionnellement ce type de procédure.
Avec une croissance de plus de 200% au cours de la dernière année, 300 000 clients revendiqués, force est de constater que la démarche séduit. En France, après un premier lancement raté en janvier 2015, la néo-banque allemande, revenue en novembre 2016, se réjouit aujourd’hui d’engranger 2 000 nouveaux utilisateurs par semaine.
Lancée dans 17 pays européens, elle vise la génération Y (les 18-35 ans) sans perdre de vue que 40% de ses utilisateurs ont plus de 35 ans. Les indépendants y sont particulièrement courtisés, avec la possibilité d’accéder à moindre coût aux facilités de gestion d’un compte bancaire professionnel.

L’épargne, nouvel eldorado à l’échelle européenne

Désormais, grâce à un partenariat avec Raisin, les utilisateurs de N26 en Allemagne peuvent en quelques clics bénéficier des meilleurs taux proposés par les banques partenaires de Raisin en Europe. Le lancement de N26 Savings, c’est son nom, est annoncé en France courant 2017.
La fintech berlinoise Raisin propose à ses clients de placer leur argent dans d’autres banques européennes afin de profiter des meilleurs taux. Le service est accessible en quelques clics et dans la langue de l’épargnant. N26 précise que les clients, qui ouvrent un compte d’épargne, pourront bénéficier d’un taux d’intérêt pouvant atteindre jusqu’à 1,5% par an.
Fondée en 2013 sous le nom de WeltSparen (épargner dans le monde), Raisin a levé au total 60 millions d’euros en quatre ans. En février dernier, la fintech allemande travaillait avec 27 banques partenaires dans 15 pays européens et affichait des encours de plus de 2 milliards d’euros (dont 90 % viennent d’Allemagne), soit un triplement en l’espace d’un an.

Attention à la barrière socio-culturelle

Vue sous cet angle, la conquête du marché européen semblerait presque acquise. Ce serait mésestimer les particularismes locaux, confondre la demande avec l’offre. En réalité, faire rentrer le modèle anglo-saxon dans le moule latin s’apparente à un véritable casse-tête. En cause : un rapport radicalement différent de l’individu à l’argent. Une relation désaffectée, neutre, côté anglo-saxon, dont les racines, faut-il le rappeler, puisent dans le dogme protestant. Une relation plus complexe, pétrie de culpabilité, côté latin, fruit d’une tradition judéo-chrétienne qui n’appréhende pas l’argent aussi simplement.
Après avoir renoncé une première fois à se développer sur le marché français, mais aussi en Espagne et en Italie, faute de modèle économique viable, la néo-banque a donc fait son grand retour dans l’hexagone.
Pour Guillaume-Olivier Doré, CEO de Robin’Finance et directeur de la publication de FinTech Mag, « un service financier répond aussi à un besoin culturel. Or la France est le seul pays d’Europe à tendre le pont entre ces deux cultures antagonistes. À l’identique, les plateformes qui répondent aux spécificités anglo-saxonnes ne répondront pas aux attentes des latins. »
L’épargnant français aurait un profil particulier, plus revendicatif, moins docile que l’allemand ou le néerlandais. Plus « râleur », en somme.
Sans doute, l’épargnant latin est-il plus réticent à voir la recette d’à-côté, en provenance d’un univers qui n’est pas le sien, dupliquée. N’est-ce pas d’ailleurs pour cette raison, et à cause des barrières règlementaires, que les opérateurs d’épargne américains Betterment et Wealth Front ont choisi de ne pas s’implanter en France ?
 

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