Affaire SBF : jusqu’à 110 ans de prison pour l’ancien PDG de FTX

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Presque un an après le naufrage de la plateforme d’échange de cryptos FTX et sa pseudo-fuite aux Bahamas, SBF a été reconnu coupable de fraudes devant un tribunal New-Yorkais.

L’ancien PDG de FTX, Sam “SBF” Bankman-Fried, a été reconnu coupable de sept chefs d’accusation, dont la fraude électronique, la fraude électronique par complot, la fraude sur les valeurs mobilières, la conspiration en matière de fraude sur les matières premières et le blanchiment d’argent, lors de son procès public à New York. Les peines maximales pour ces crimes vont de cinq à vingt ans de prison, marquant la fin d’une affaire qui a secoué le monde de la crypto.

Madoff, Belfort, SBF ?

Autrefois acclamé dans le monde de la crypto-monnaie, Bankman-Fried est aujourd’hui comparé à d’autres criminels financiers notoires, tels que Bernie Madoff et Jordan Belfort, l'”arnaqueur de Wall Street“. Sa descente aux enfers est d’autant plus marquante, qu’il s’était démarqué très publiquement en tant que “génie” de la crypto. Célèbre pour son apparence négligée, arborant des cheveux bouclés en bataille et portant des shorts et des t-shirts au lieu de tenues plus habituelles, il représentait une nouvelle génération de prodiges de la finance prompts à briser les codes. Il n’aura réussi qu’à briser son ascension en plein vol, à travers une affaire de fraude fiscale presque banale qui aurait pu arriver dans n’importe quel secteur.

Les procureurs ont soutenu lors du procès que Bankman-Fried avait détourné de l’argent de FTX vers son fonds spéculatif axé sur la crypto-monnaie, Alameda Research, malgré ses déclarations sur les réseaux sociaux et dans les publicités télévisées selon lesquelles la plateforme donnait la priorité à la sécurité des fonds des clients. Alameda aurait utilisé cet argent pour rembourser ses prêteurs et pour accorder des prêts à Bankman-Fried et à d’autres cadres, qui ont ensuite effectué des investissements spéculatifs et fait des dons de plus de 100 millions de dollars à des campagnes politiques aux États-Unis, dans le but de promouvoir une législation favorable à son entreprise, d’après les procureurs.

Nouveau rendez-vous judiciaire en mars

Lors de ses commentaires devant le palais de justice de Manhattan jeudi, le procureur américain Damian Williams a salué le verdict du jury, déclarant que le gouvernement “n’a aucune tolérance” pour la fraude et la corruption. “Les acteurs tels que Sam Bankman-Fried sont peut-être nouveaux, mais ce genre de fraude, cette forme de corruption, existent depuis la nuit des temps“, a-t-il affirmé. Cependant, l’avocat de Bankman-Fried a exprimé sa déception. “Nous respectons la décision du jury. Mais nous sommes très déçus du résultat”, a déclaré l’avocat principal de la défense, Mark Cohen, dans un communiqué. “M. Bankman-Fried maintient son innocence et continuera à lutter vigoureusement contre les accusations portées contre lui.” La date de l’audience de détermination de la peine est fixée au 28 mars 2024. Il risque jusqu’à 110 ans de prison, les peines étant cumulatives dans le système judiciaire américain.

Cette affaire marque la fin d’une première série d’accusations, mais Bankman-Fried devra faire face à un second round en mars prochain pour répondre à des chefs d’accusation supplémentaires, notamment pour corruption à l’étranger et conspiration en matière de fraude bancaire. La communauté financière et la sphère de la crypto-monnaie resteront attentives à l’évolution de cette affaire qui pourrait avoir des répercussions durables sur l’industrie.

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