Comment l’assurance aléa climatique bouscule tous les codes?

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Fondée par une équipe de vétérans de l’assurance et de climatologues, Descartes Underwriting opère à l’échelle mondiale et propose une assurance paramétrique contre le risque climatique basée sur des données. Après avoir levé près de 120 millions de dollars en janvier, la startup Française continue son développement en bousculant les codes de l’assurance. Pour Sébastien Piguet, co-fondateur de Descartes, l’assurance doit se renouveler dans son fonctionnement.

Vous proposez des solutions d’assurance « nouvelle génération » contre les risques naturels. Qu’est-ce qui vous différencie ?

Descartes Underwriting est une insurtech qui développe de nouveaux produits d’assurances paramétriques pour entreprises : on remplace les experts sinistres par des données pour accélérer le paiement. Nos clients reçoivent leur indemnité quelques jours ou semaines après leur sinistre alors que la norme dans notre secteur est plutôt de quelques mois, voire même plusieurs années en cas de litiges. Notre objectif, c’est un paiement rapide des sinistres avec une couverture plus transparente. Les deux vont de pair : on améliore la transparence, donc on accélère le paiement.

Dans le monde de l’assurance, le réflexe est de donner un prix assez élevé dès lors qu’il existe une forte incertitude sur les risques encourus. Nous, on veut réduire cette incertitude pour proposer de meilleurs prix. On est là pour faire le pont entre les courtiers et les clients d’une part, et les assureurs et réassureurs de l’autre. Pour l’assureur, il faut que le prix soit supportable. Pour le client, il faut qu’il soit attractif. Avoir un bon modèle permet de proposer un prix plus juste et d’avoir le soutien de nos porteurs de risques qui nous permettent de donner des solutions avantageuses à nos clients.

Pourquoi est-il nécessaire selon vous de changer les pratiques du monde de l’assurance ?

Il est vital pour l’assurance aujourd’hui d’attacher plus d’importance à la donnée. La plupart des modèles regardent le passé et estiment le risque en regardant les pertes passées, mais ce paradigme n’est pas tenable. Notre approche se concentre sur les phénomènes physiques à l’origine des pertes passées. Comme les paramètres physiques sont en train de se transformer avec le changement climatique, il faut des nouveaux modèles pour comprendre son impact sur les risques. Les modèles physiques sont la seule manière de bien comprendre le risque climatique. On est obligés d’avoir une compréhension globale de la physique derrière les phénomènes météorologiques pour comprendre les risques que l’on va couvrir. C’est un des piliers de Descartes.

Tant qu’il n’y a pas eu d’incendie important, on considère que le risque est très faible. Dès qu’il y a un évènement important, les assureurs arrêtent de couvrir ce risque car les assureurs se rendent comptent qu’ils ne le maitrisent pas. C’est arrivé récemment en Australie et en Californie, avec les incendies. Les assureurs ont vu leurs pertes exploser. C’est à tel point qu’en Californie, l’Etat est contraint de forcer les assureurs locaux à couvrir leurs clients contre les incendies. Il y a eu un tel mouvement de sortie de marché du côté des assureurs que les pouvoirs publics ont été forcés d’intervenir.

Comment construisez vous le modèle qui vous permet de comprendre ces risques climatiques ?

Ce modèle, nous le travaillons continuellement en utilisant des technologies récentes : images satellites, objets connectés, capteurs : toute source de donnée qui nous permet de détecter un sinistre. Chaque année, on a accès à de nouvelles données qui nous permettent de détecter un plus grand nombre de sinistres. Il y a 10 ans, on pouvait détecter des incendies qui affectent des surfaces très importantes, car on avait des images satellitaires avec une faible résolution. Maintenant, on peut détecter des feux qui touchent des surfaces de quelques mètres carré. Ces technologies évoluent très rapidement. On peut couvrir de plus en plus de clients différents parce que les sources de données augmentent constamment. Une révolution technologique est en marche, et nous permet d’améliorer notre offre constamment.

Lorsque nous parlons de « risques climatiques », c’est en réalité un peu un abus de nommage. Nous couvrons aussi des risques naturels, comme par exemple les tremblements de terre, qui ne sont pas impactés par le climat. Notre couverture concerne tout de même principalement des risques comme la grêle, les vagues de chaleurs, les inondations ou les incendies. Voilà tout ce qu’on « cache » derrière le terme « risque climatique ». C’est le terme qui parle le plus à nos clients, l’idée c’est qu’on couvre des risques naturels qui sont, pour la majorité, impactés par le changement climatique.

Pour pouvoir proposer ce genre de services, vos équipes doivent se démarquer du monde de l’assurance ?

Oui, nos équipes ne sont pas vraiment « traditionnelles », pour un assureur. Nous avons beaucoup de développeurs, d’analystes de données et même de chercheurs, qui sont aujourd’hui, encore trop peu employés par l’assurance. Le modèle que l’on développe permet d’exploiter au mieux les compétences de ces professions. Descartes aujourd’hui, c’est un peu plus d’une centaine de personnes. Les équipes techniques sont à Paris, et les équipes commerciales sont dispatchées partout dans le monde : Londres, Singapour, Sydney … On est une équipe très grosse comparée aux acteurs de l’assurance paramétrique, mais modeste si l’on rapporte cela au besoin mondial de protection contre tous les aléas climatiques.

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