Comment l’influenceur Yoann, rend la finance plus fun?

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À 35 ans, Yoann Lopez est le créateur de la newsletter Snowball consacrée à la finance et l’investissement, suivie par 35 000 personnes. Il fait partie des “influenceurs de la finance”, qui, sur différents supports, mènent un travail pédagogique auprès du grand public. Son modèle économique s’affranchit de tout sponsoring par les banques. 

Démocratiser l’univers de la finance et le rendre “un peu plus fun” : voilà l’objectif de Yoann Lopez avec sa newsletter Snowball. Créée en 2020, et suivie aujourd’hui par 35 000 personnes, cette dernière est un exemple du récent phénomène de “l’influence de la finance”. 

Après avoir “évolué dans les start-up, du côté marketing”, le jeune homme, originaire de Marseille, qui a “toujours aimé suivre l’économie et les finances”, lance Snowball en mars 2020. Le but ? Rendre l’investissement accessible au plus grand nombre. “J’ai toujours été celui à qui on demande des conseils”, explique-t-il. “J’aimais bien écrire, et je me suis dit que ça pourrait être intéressant de partager ça avec un peu plus de monde”. Un mois plus tard, il lance la version payante de son projet. En août de la même année, il démissionne de son poste de directeur marketing au sein de son ancienne entreprise, puis commence à se consacrer entièrement à Snowball en janvier 2021.

“Les banques ne m’auraient jamais accordé de prêt”

Yoann Lopez affirme “avoir tendance à ne pas aimer le terme” d’influenceur de la finance : “Je pense que c’est lié au fait qu’il y a beaucoup de clichés derrière”, affirme-t-il. “J’essaie de le faire hors des codes de l’influence qu’on imagine aujourd’hui, de partager du contenu qui est assez utile et éducatif. Alors qu’il y a beaucoup d’influenceurs en finance qui mélangent ça avec du life style”. Ce dernier reconnaît les avantages comme les inconvénients de ce phénomène : “Ça permet à des gens qui n’ont pas forcément des gros portefeuilles de découvrir que c’est possible d’investir. Mais il y a aussi le risque qu’il y ait des gens qui utilisent les réseaux pour aller vendre ou proposer des solutions qui ne sont pas forcément idéales”, regrette-t-il.

En cours de chemin, et alors que Snowball “générait environ 150 000 euros de revenus annuels en projection”, Yoann Lopez s’est fait financer à hauteur de 40 000 euros par Karmen, une fintech française spécialisée dans le financement sans dilution du capital. “Les banques ne m’auraient jamais accordé de prêt, parce qu’elles ne connaissent pas le business des newsletter. Je pense que la plupart ne savent même pas qu’il est possible de générer des revenus avec ce type d’activité”, affirme-t-il. Une façon de garder son indépendance pour l’entrepreneur, qui, grâce à la version payante de sa newsletter (abonnement à 6 euros par mois), vit de son projet sans avoir recours à des sponsors. Contrairement à bon nombre d’influenceurs de ce milieu.  

Un code de bonne conduite pour les influenceurs

Cette fracture générationnelle peut également être constatée du côté des conseillers, qui “voient les influenceurs d’un mauvais œil” : “Les conseillers en gestion de patrimoine voient les influenceurs comme une concurrence déloyale. C’est leur métier, et ils voient des petits jeunes qui génèrent 30 000 euros par mois de revenus en faisant du sponsoring”, explique Yoann Lopez.

La principale difficulté de ce secteur selon lui ? La création de contenus sur une longue période. “Et comment donner une information non biaisée en faisant comprendre aux gens qu’il y a des risques, sans devenir ennuyeux ?”, questionne-t-il. Le métier a encore du chemin à parcourir selon l’influenceur, pour qui une réglementation autour de l’influence de la finance devrait être peu à peu mise en place. “Il y a déjà des discussions avec l’ARPP [Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, ndlr]. Ils sont en train de mettre en place un code de bonne conduite pour les influenceurs. Il y a pas mal d’évolution, mais je pense que c’est plutôt positif dans l’ensemble”, affirme Yoann Lopez.

Le ministère de l’Economie organise ce vendredi 9 décembre une table ronde sur l’encadrement des pratiques des influenceurs.

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