Demain, vers l'hyperhumanisme ?

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Scientifique, prospectiviste, surfer devant l’éternel – se l’imaginer à 79 ans filochant la vague à l’île Maurice où il est né -, élu « Personnalité de l’économie numérique 2012 »… Ça ne vous dit rien ? Mais si, souvenez-vous, Joël de Rosnay, un nom sans visage et qui résonne pourtant à l’oreille de chacun.
Dans la catégorie des scientifiques capables de vous expliquer avec des mots simples pourquoi tel axiome scientifique va irrémédiablement changer le monde, il se pose là. Que nous dit-il aujourd’hui ? « Que nous sommes à la veille de la mutation de l’espèce humaine. » Rien que ça…
Dans une interview conduite par Philippe Mabille et Dominique Pialot pour La Tribune, le fringuant pré-octogénaire n’y va pas par quatre chemins. Dans son nouveau livre, “Je cherche à comprendre. Les codes cachés de la nature”, le prospectiviste « prédit l’émergence d’une “intelligence collective augmentée” qui va engendrer un hyperhumanisme, bien préférable selon lui au cauchemar transhumaniste de la Silicon Valley. » Kezaco ?

Le transhumanisme, un mouvement culturel et intellectuel international

Il prône l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains.
« Élitiste, égoïste et narcissique, le transhumanisme s’adresse à l’individu et son rêve d’immortalité » nous dit Joël de Rosnay. Si les transhumanistes n’ont qu’à se rhabiller, c’est que, de son point de vue, « l’hyperhumanisme parle à la société et peut conduire à une collectivité mieux organisée, respectueuse, capable de créer une nouvelle humanité. »
Hyper d’accord, mais l’hyperhumanisme, c’est quoi ?
« Grâce aux smartphones, à l’intelligence artificielle, à la robotique, auxquels s’ajoute le pouvoir de l’interconnexion des uns avec les autres, nous devenons plus que nous-mêmes. Nous pouvons démultiplier nos capacités » répond le scientifique.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, ce potentiel est occulté par la concurrence, la compétition, la volonté de pouvoir… mais l’empathie, l’altruisme, la reconnaissance de la diversité, le partage, l’art, l’amour… permettraient de faire émerger cette nouvelle espèce humaine. »
C’est mignon tout plein, mais concrètement, on la trouve où cette nouvelle espèce humaine appelée de ses vœux ?
« Dans (…) cette génération mondiale, née avec les réseaux sociaux et les nouvelles technologies. »  Chez tout « ces jeunes, qui sont à la recherche d’un rôle plutôt que d’un job, (et) bouleversent totalement le monde du travail. »
Un chiffre à l’appui : la France compte 2,8 millions de slashers (qui cumulent plusieurs emplois) ou freelancers (qui sont à leur compte).

L’hyperhumanisme s’oppose avec ferveur aux GAFA

Une génération émergente, les rebelles, serait-on tenté de dire, qu’il oppose aux GAFA, l’Empire :
« Les Gafa, ce sont des entreprises-Etats, dont la capitalisation boursière équivaut à la richesse totale de certains pays, explique-t-il. Ces véritables monopoles numériques transversaux se heurtent à des États-nations qui ne le sont pas du tout. Ce sont avant tout des plateformes d’intelligence collaborative, bien plus que des sites de e-commerce.
Grâce au big data, ils créent de la valeur ajoutée à partir des informations que nous laissons chez eux et la revendent à d’autres.
Des situations monopolistiques inquiétantes qui pourraient être selon lui endiguées par « la co-régulation citoyenne participative, qui permet(trait) de passer de la société de l’information à celle de la recommandation. C’est le « citizen feedback », un concept dont il est l’inventeur et qui répondrait « aux attentes de ces jeunes à la recherche d’un rôle plutôt que d’un job, et à celles des entreprises qui aspirent à endosser, elles aussi, un rôle sociétal. Ce changement va se faire par auto-évaluation. Au-delà des votes, des sondages, des référendums, les nouveaux outils permettent une auto-évaluation collective et en temps réel de nos actions collectives. »
Un nouveau paradigme en somme.
Plaidons pour notre chapelle : C’est bien cette révolution-là qui est à l’œuvre dans la Fintech. Par la transparence qu’elles promeuvent, les participations qu’elles offrent de détenir, les financements qu’elles permettent, les avis qu’elles agrègent, ou les outils de paiement qu’elles donnent aux exclus de la société, nos jeunes pousses de la Fintech agissent au quotidien pour un hyperhumanisme.
Qu’elles en soient hyper remerciées !

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