Karine Lazimi Chouraqui, LCK Assurances : “Nous attirons les clients qui nous ressemblent”

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Karine Lazimi Chouraqui fait partie de ces personnes avec qui vous pouvez rester des heures à échanger, tant son expérience et son parcours sont riches en apprentissages, en anecdotes et en épreuves. Normal car elle n’a cessé de se réinventer et de bousculer les conventions.

Karine Lazimi Chouraqui est la fondatrice de LCK Assurances, un cabinet de courtage qui accompagne les entreprises partout en France. Avant de devenir entrepreneure, elle a forgé son expertise chez Air France, France Télécom, Allianz France. Mais ce qu’elle aime par dessus tout, c’est être sur le terrain. En décembre 2018, elle a reçu le trophée de la femme commerciale par l’Argus de l’Assurance (Trophées de la Femme et de la diversité dans l’Assurance 2018).

Elle nous partage sa vision de l’assurance et des ressources humaines. Elle bousculera peut-être les conventions construites au fil des décennies autour de ces métiers. Gardez-en ce que vous voulez mais lisez jusqu’au bout et dites-nous ce que vous en pensez !

(Crédits photo : Laetitia Duarte)

Karine Lazimi Chouraqui, qui êtes-vous ?

Une passionnée, opiniâtre, créative, empathique et… authentique. Depuis mon enfance, je me suis forcée à entrer dans le cadre puis dans le système conçu pour obliger les personnes à s’y intégrer. Le système éducatif normé, nous transforme et fait disparaître toute spontanéité, curiosité… créativité, authenticité.

Nous sommes depuis petits contraints à suivre des règles et processus pour nous insérer dans une société complètement bordée, qui en fait est aux antipodes de l’innovation et de l’humain.

Dès que j’ai travaillé, j’ai très vite réalisé qu’être sur le terrain pouvait être libératoire et surtout me permettre d’être actrice de ma vie. Je n’étais plus passive à écouter des professeurs qui, grâce leur parcours académique, pensaient être les « sachants » voire les « tout-puissants ».

J’ai donc, sans le savoir au départ, été intrapreneure. J’identifiais des problèmes et très rapidement j’ai constaté que ce qui m’animait était de trouver des solutions. J’étais devenue une problem solver. Je suis donc devenue moi-même à 43 ans, le jour où j’ai repris ma liberté en passant d’intrapreneure à entrepreneure…

Comment définiriez-vous votre parcours ?

Un parcours atypique pas du tout tracé, avec pourtant de très belles opportunités, pour avoir ce que certains pourraient appeler une « belle carrière ».

Certaines évaluations très pointues me font sourire aujourd’hui : elles expliquaient que j’étais – ce que les professionnels des Ressources Humaines appelaient – un profil « atypique », avec de l’empathie bien au-dessus de la norme. Un profil impossible à mettre dans une case.

J’ai eu la chance d’avoir un caractère fort pour ne pas baisser les bras devant un système professionnel français qui aurait pu me mettre à plat. J’ai suivi un nombre de formations pendant mes 25 années professionnelles pour apprendre à être détachée et sans « affect »… pour faire carrière, alors qu’aujourd’hui ces fameuses « soft-skills » sont essentielles et recherchées.

J’espère que les professionnels des Ressources Humaines tendent à devenir en 2019 des professionnels des Richesses Humaines pour savoir tirer les enseignements des expériences de chaque personne.

Heureusement, ma vie professionnelle a été chargée de belles rencontres qui ont eu un impact sur mon évolution et qui m’ont aidée à grandir et sortir de ce système.

Ces rencontres avec des personnes qui m’ont fait confiance m’ont sauvée – elles sauront se reconnaître. Je tire les enseignements systématiquement de chaque expérience, plus ou moins importante, pour me réinventer, vivre et ne pas subir ma vie.

J’espère que les professionnels des Ressources Humaines tendent à devenir en 2019 des professionnels des Richesses Humaines.

Vous avez toujours eu un profil intrapreneur en lançant des projets en interne : comment concilier la progression des profils intrapreneurs en entreprise et le bon déroulement via-à-vis de la stratégie globale de l’entreprise ?

Quand j’ai mis en place l’innovation en 2008 au sein d’un grand groupe très structuré il y a eu des résistances. Les personnes qui sortaient du cadre n’étaient pas encore « tendances » comme aujourd’hui. Une des solutions était d’identifier les bonnes idées grâce à l’intelligence collective, avec des thèmes qui s’inscrivaient dans la stratégie globale de l’entreprise, en laissant les salariés libre cours à leur imagination…

Mon challenge était de réussir à intégrer l’innovation comme une compétence au sein du système d’information des ressources humaines (le fameux SIRH arme sacrée des groupes) pour que les salariés qui étaient « innovants » ou « atypiques » puissent avoir une reconnaissance de l’entreprise et du management, voire du petit manager de proximité. L’intraprenariat existe depuis longtemps et depuis quelques années fait partie intégrante de la stratégie globale de certaines entreprises, qui ont compris qu’il faut innover pour exister ou choisir d’innover pour ne pas mourir. 

Votre parcours et vos envies vous ont amené à régulièrement changer de postes et d’entreprises : qu’est-ce que vous aimeriez dire à tous ceux et celles qui souhaitent évoluer de carrière dans le secteur de l’assurance mais n’osent pas ?

Que la seule personne qui peut vous empêcher de réussir, c’est vous-même. Outre les personnes qui sont nées dans l’univers assurance (par leur famille), travailler dans le secteur de l’assurance est rarement un rêve d’enfant.

A contrario de ce que nous pouvons imaginer, cet univers est rempli d’authenticité et d’empathie. Être dans l’écoute active, la compréhension des besoins et l’apport de solutions est-ce réellement de l’assurance ? En fait, de nombreux métiers font appel à ce types de compétences. Travailler sur le terrain, proche de ses clients, c’est avant tout aimer découvrir les autres. Pour celles et ceux qui ont le sens du contact moins développé, l’assurance reste tout de même un secteur passionnant avec le prédictif, le calcul des risques et surtout la gestion des sinistres, un moment essentiel et clé pour le client : tout reste encore à construire…  en 2019.

Travailler dans le secteur de l’assurance est rarement un rêve d’enfant.

On vous a souvent répété que vous étiez faite pour les affaires : selon vous, qu’est-ce que cela veut dire “faire des affaires” dans l’assurance ?

J’ai pris conscience seulement après 40 ans que les affaires, le « business » n’était en fait pas péjoratif. L’univers commercial, qui est pourtant indispensable, a une image tellement négative en France. La gestion, l’audit et les tâches administratives renvoient une image plus sérieuse que le vendeur de solutions d’assurances. Et pourtant, quel plaisir d’avoir un client qui vous rappelle et qui au moment d’un sinistre vous dit « Merci, vous avez bien fait d’insister sur telle garantie… qu’aurais-je fait sans assurance ? », tout cela parce que vous avez écouté ses besoins et que vous avez réussi à entendre et déceler un point auquel il n’avait pas pensé.

J’écoute donc mes clients au quotidien et ne vends pas de solutions d’assurance, mais en propose et en recommande après les avoir entendu. Je n’ai pas l’impression de vendre des idées ou un produit, je suis juste dans l’alignement avec les autres. Après avoir acheté un portefeuille de clients que je n’avais pas construit et que j’ai revendu, j’ai choisi de repartir d’une feuille blanche en créant mon portefeuille de clients pour qu’il soit le plus proche de mon ADN. Je pense sincèrement que nous attirons les clients qui nous ressemblent.

Vous avez fait émerger l’e-réputation chez Allianz : comment envisagez-vous cette activité désormais devenue indispensable ? Et comment l’appliquez-vous ?

Cette activité est de la prévention indispensable au quotidien et doit entrer dans la cartographie des risques des entreprises même pour les plus petites structures voire les TNS (Travailleurs Non Salariés).

Je suis tellement étonnée de voir qu’à l’heure d’un égocentrisme exponentiel dans tous les pays, les citoyens ne se « googlelisent » pas chaque semaine alors qu’ils se font des selfies X fois par jour.  

J’intègre donc l’e-réputation régulièrement à titre préventif dans ma démarche en essayant d’être didactique avec mes clients. L’e-réputation étant mon expertise depuis 2008, je la mets à disposition de mes clients pour qu’ils puissent prendre conscience des risques. Quand le chef d’entreprise a compris et a pris la mesure de ce risque, alors il est en mesure de sensibiliser toute son entreprise et d’en faire un levier d’amélioration continue, d’innovation pour les salariés. Le plus grand risque d’un entrepreneur n’est pas de ne pas atteindre ses objectifs mais son risque de réputation.

Je suis tellement étonnée de voir qu’à l’heure d’un égocentrisme exponentiel dans tous les pays, les citoyens ne se « googlelisent » pas chaque semaine alors qu’ils se font des selfies X fois par jour. 

Votre démarche aujourd’hui chez LCK Assurances est de répondre à des besoins et non de vendre des produits d’assurance préconçus : pouvez-vous nous en dire plus sur votre vision ?

J’accompagne mes clients au quotidien et surtout je les écoute.

J’entends les besoins des personnes qui me racontent leurs passions, leurs vies et leurs rêves. Si je peux les aider à en réaliser certains c’est encore mieux. Mon rôle est de les aider à anticiper les risques et de les prévenir.

L’accélération technologique bouscule et transforme nos métiers et notre existence. N’ayons pas peur de laisser tomber certaines habitudes, certaines normes et créons ensemble des nouvelles règles qui nous conviennent à l’heure de l’intelligence artificielle. Cette intelligence doit être nourrie par l’humain et pour l’humain.

En assurance, nous proposons des solutions qui sont une promesse que l’on espère « ne pas tenir » au sens figuré. Si nous tenons cette promesse, c’est qu’il y a eu un problème, un sinistre.

Pourquoi encore en 2019, les entreprises cherchent à pousser des offres, des produits en lieu et place d’écouter le marché, d’entendre les besoins des clients ? Quand en 2008, j’expliquais que nous pourrions un jour :

  • co-créer des offres avec nos clients,
  • dégager du temps commercial, du temps avec l’humain, en faisant faire à la machine les tâches de middle et de back office que l’on ne souhaite plus faire

j’étais loin d’imaginer que cela pourrait être encore des sujets évoqués dans un article plus de 10 ans après…

Ma démarche aujourd’hui avec LCK Assurances est d’exercer le plus librement possible mon métier de conseils au quotidien avec passion et sans limite en étant alignée avec mon essence et donc avec mes clients.

N’ayons pas peur de laisser tomber certaines habitudes, certaines normes et créons ensemble des nouvelles règles qui nous conviennent à l’heure de l’intelligence artificielle.

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