Le metavers, une technologie en quête de sens

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Les metavers ont un intérêt, mais il ne faut pas s’y précipiter. Voilà ce qu’explique Enzo Hallot, fondateur de crypto-patrimoine.fr : “c’est quelque chose qu’il faut encore laisser mûrir, ce ne doit pas être un élément central de la stratégie d’investissement”.

La technologie metavers attire beaucoup d’investisseurs, peut être trop au vu du produit. “Beaucoup s’y mettent parce qu’ils ont peur de louper le train, mais il faut se rendre compte qu’il y a un train qui part toutes les demi heures. Le plus dangereux, c’est de ne pas savoir en descendre au bon moment”.

Meta est un “flop”

Les milliards qui ont été investis dans Meta ? Ils ne sont pas justifiés selon moi”, analyse Enzo Hallot. A l’heure actuelle, le metavers de la maison mère de Facebook est un échec, “un flop” : les utilisateurs actifs se comptent en dizaines, tout au plus. “En 2021 et 2022, c’est près de 21 milliards d’investissement au total”.

Malgré la force qu’apporte la base active de Facebook, le metavers reste difficilement accessible, et son intérêt un peu flou. Le concept est généraliste et la direction peu claire : qu’est-ce qu’on y fait, concrètement ? Son fonctionnement avec un casque de réalité virtuelle (VR) dresse une autre barrière sur le chemin de l’accessibilité. “Ils viennent de lancer un nouveau casque ! Il coûte “seulement” 1799€”, ironise-t-il. D’autant plus qu’on parle d’une technologie qui évolue extrêmement vite : “on aura bien mieux dans deux ans, ils seront bientôt dépassés.

Plutôt que les metavers, mieux vaut se diversifier et s’intéresser aux solutions qui permettent d’en construire, notamment celles basées sur des blockchains. “On peut citer Ethereum, Solana, PolkaDot ou Polygon”.

Une vieille idée pas encore aboutie

La VR ne fait pas le metavers, la blockchain non plus. “Ce sont deux technologies exploitables, la VR pour l’immersion et la blockchain pour gérer des items numériques dans le metavers”. Des ajouts intéressants, mais pas obligatoires.

Surtout, le metavers est loin d’être une idée nouvelle. “Un metavers, c’est un monde virtuel persistant”. L’utilisateur qui s’y connecte peut interagir avec ses éléments, mais lorsqu’il se déconnecte, le monde persiste, garde les modifications, et peut évoluer. “C’est le principe d’un jeu comme Second Life (2003) ou d’un serveur de World of Warcraft (2004)”.

Le Web2 consistait à partager ses propres expériences avec les autres utilisateurs. Le Web3, dans lequel s’inscrivent les metavers, revient à vivre des expériences avec les autres”. Un changement de concept donc, encore freiné par certaines barrières : l’accessibilité, le prix, la qualité de la technologie. La qualité du “gameplay”, la fluidité de l’expérience utilisateur, est encore parfois mauvaise. “Si le truc rame, on n’a pas envie d’y revenir. La clé de la réussite d’un metavers, c’est le nombre d’utilisateurs”.

Faire émerger des usages utiles

Les cabinets estiment que le metavers sera une thématique d’investissement valable, mais plus tard : “à l’horizon 2025, pour les plus ambitieux”. Il va surtout falloir que se développent des cas d’usage qui parlent au grand public. “Comment exploiter le metavers ? En réalité, on ne sait pas vraiment aujourd’hui. Qui pouvait, en 2005, prédire les réseaux sociaux d’aujourd’hui ?”. Les idées existent déjà, et Enzo Hallot en liste quelques unes :

– L’expérience par procuration, pour voyager ou vivre un évènement à travers les yeux de quelqu’un d’autre. “On pourrait ouvrir l’accès à certaines activités au personnes souffrant d’un handicap qui les en exclue”.
– Dans le milieu de l’évènementiel, autant pour les concerts que le cinéma ou les musées. “On peut imaginer un artiste en fin de carrière qui organise son dernier concert dans un metavers. Il peut vendre 3 à 4 millions de place à 5€ !”.
– Pour la grande distribution, en délocalisant les supermarchés dans un metavers avec un système de drive. “Une plateforme qui permet de tester des choses sur le marketing ou l’organisation des rayons
– Des universités numériques, qui ouvriraient des possibilités interactives nouvelles et faciliteraient la présence d’intervenants globaux. “Si l’on imagine une technologie accessible au grand public, ce serait une porte ouverte pour des étudiants défavorisés”.

La question principale qu’il faut se poser, c’est “est-ce que j’ai besoin d’un metavers pour ça ?”, est-ce qu’il apporte véritablement quelque chose qu’on ne pourrait pas faire sans ?”. Si les possibilités offertes par la technologie des metavers sont immenses, encore faut-il lui trouver un sens et en tirer des cas d’usage utiles pour qu’elle réalise son plein potentiel.

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