Le taux du Livret A est doublé: les banques passent à la caisse

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Après l’annonce par le Ministre de l’économie Bruno Le Maire de son intention de suivre les recommandations de la Banque de France, les taux des livrets réglementés, dont notamment le Livret A, détenu par près de 55 millions de Français ont effectivement augmenté le 1er août. Ce sont les banques qui vont payer la rémunération supplémentaire.

Le doublement du taux du Livret A est intervenu le 1er août, pour atteindre 2%. Le Ministre de l’économie Bruno Le Maire et le gouvernement ont décidé de suivre la recommandation du gouverneur de la Banque de France publiée le 14 juillet dernier pour tenir compte de l’inflation.

Hausse du taux, pas du rendement

Sont aussi concernés le Livret Développement Durable et Solidaire (LDDS) et le Livret d’Epargne Populaire (LEP), portés respectivement à 2% et 4,6%. Il s’agit d’une augmentation record pour le Livret A, dans un contexte inflationniste particulier. Il avait déjà doublé au début de l’année, il passe ainsi de 0,5% à 2% en moins de six mois.

Le coup de pouce annoncé par Bercy devrait certes alléger la pression sur les livrets, mais cette hausse est néanmoins à nuancer avec l’inflation actuelle, autour de 5,8%. Pas de ruées vers l’or en direction du Livret A à prévoir : le rendement réel du Livret A demeure négatif en raison de la hausse des prix à la consommation.

Un coût supportable pour les banques

Ce surplus de rémunération reposera en partie sur les banques françaises. Selon les calculs de l’AGEFI, la hausse des taux des livrets entraînera une hausse des coûts de 2,1 milliards d’euros en 2022, pour une industrie qui a enregistré plus de 30 milliards d’euros de bénéfices l’an dernier. Sur deux ans, l’addition atteindrait même 5,7 milliards d’euros, si les taux ne changent pas d’ici là. 

Une nouvelle hausse pourrait toutefois intervenir d’ici au début de 2023, selon le gouverneur général de la Banque de France. Sans avancer de chiffres, il anticipe une seconde hausse nécessaire si l’inflation devait poursuivre au même rythme jusqu’au début de l’année prochaine.

Ce petit coup de pouce lancé par Bercy fait partie du package effectif à partir du mois d’août, qui accompagne l’augmentation du SMIC (de 1302,64€ à 1329,06€), la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires de 3,5%, la prolongation de la remise de 15 centimes par litre de carburant ainsi que le triplement de la prime Macron, passant de 2000 à 6000 euros. Celle-ci sera due au second trimestre 2022, aux salariés gagnant moins de 3,5 fois le montant du SMIC, par les employeurs ayant signé un accord d’intéressement ou comptant moins de 50 salariés.

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