L’Afrique attire des investisseurs immobiliers tricolores

Loin des parcours classiques de l’épargnant hexagonal, l’Afrique offre des opportunités d’investissements sur un marché immobilier prometteur, quoique très disparate. Tous les États n’offrent pas le même contexte ni les mêmes garanties. Mais les investisseurs tricolores commencent à manifester un intérêt soutenu pour ce marché encore jeune. 

Derrière la Chine, les Emirats Arabes Unis, mais aussi l’Italie, les Etats-Unis et le Maroc, la France reste un partenaire historique du développement africain. Les grands acteurs de l’industrie française (Total, Alstom, Bouygues…) sont implantés sur le continent depuis longtemps et pas seulement dans les pays liés au passé colonial de la France. 

Le siècle de l’Afrique

La montée globale du niveau de vie avec le développement de la classe moyenne, la croissance démographique, l’esprit d’entreprise des jeunes diplômés, notamment dans le numérique… Les signaux d’un eldorado économique à moyen terme ne manquent pas. Si le fort potentiel n’échappe à aucun analyste, la diversité des situations politiques et économiques selon les pays, les différences culturelles et même les perturbations climatiques, exigent de bien s’imprégner du contexte avant de s’engager. 

D’aucuns, parmi les spécialistes du continent, sont cependant affirmatifs : le XXI^ème  siècle pourrait bien être le siècle de l’Afrique ! Le marché de l’immobilier, historiquement moins évident que celui du pétrole et autres minerais, est en train de rejoindre la liste des secteurs économiques à prendre en compte sur le continent. 

Fort développement attendu par le Groupe Duval en Afrique

Ainsi l’actualité du groupe Duval (4 000 collaborateurs), connu pour des activités de promotions immobilières hexagonales et aussi un important volet tourisme sous enseigne Odalys, a déjà travaillé sa diversification par croissance externe en intégrant à son périmètre un groupe de 46 golfs alors qu’il en possédait déjà 59. 

Eric Duval, le fondateur connaît déjà l’Afrique pour des activités de forage. Mais cette fois, ses projets d’extension visent 200 millions de chiffre d’affaires d’ici quatre ans sur l’ensemble du continent. Les implantations au Cameroun et en Côte d’Ivoire sont déjà effectives.

La dynamique du marché immobilier observée en Angola, au Nigéria, en Égypte ou encore en Afrique du Sud ne devrait pas laisser cet acteur ou ses concurrents bien longtemps timides. Les zones touristiques viennent renforcer cette attractivité  avec des besoins en investissements pour des hôtels, campings ou complexes touristiques : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou le Ghana ont des projets conséquents.

Les deux villes  qui offrent les investissements les plus rentables sont Antananarivo, capitale de Madagascar, avec 13% de rentabilité moyenne tout secteur confondu, suivie de Luanda, la belle ville portuaire angolaise. En Afrique francophone, la stabilité économique et politique du Sénégal est en train de transformer le littoral en riviera. 

A contrario le Mali, le Tchad, le Zimbabwe ou encore le Mozambique à la géopolitique instable et aux systèmes bancaires et financiers fragiles, n’offrent pas les garanties suffisantes de sécurité pour rassurer les investisseurs dans beaucoup de zones géographiques.