Nous vivons aujourd’hui et depuis un moment déjà dans une bulle spéculative : il y a un an, The New York Times consacrait un long article évoquant une sorte “d’effet foie gras” provoqué par les venture capitalists (VC). Dans cette chronique de 3 articles, nous ferons le tour du contexte, ainsi que des alternatives qui prennent de l’ampleur.
C’est le terme employé par VICE dans un article d’octobre 2019. Pourtant, c’est un modèle utile aux entreprises innovantes pour accélérer et passer le cap de la rentabilité. Alors pourquoi serait-il “malsain” ? Pour qu’un investisseur réussisse à se placer dans le prochain Google ou Facebook, il investit des sommes déraisonnables afin de générer une croissance fulgurante, indépendamment du potentiel du modèle économique de la start-up.
Et il ne suffit pas d’injecter de l’argent dans une entreprise pour soutenir sa valorisation. Il faut aussi jouer avec les apparences : “peu importe si Uber ou WeWork fonctionnent – ou ce qui va se passer quand ces entreprises feront faillite – l’important c’est qu’elles ont une vision qui a l’air rentable” (toujours l’article de VICE). C’est pour cela qu’Uber se positionne désormais sur les véhicules autonomes, alors qu’on ne sait même pas encore si leur entrée sur le marché sera un jour possible et que l’entreprise est donc loin de pouvoir se passer de ses chauffeurs.
Et cela n’est viable pour les VC que grâce à la bourse, qui paye ensuite les conséquences. Selon un article de 1998 du magazine Fortune : “le secret inavoué des venture capitalists est qu’ils peuvent avoir de très belles réussites même si la valeur de la majorité des entreprises de leur portefeuille chute lors de leur introductions en bourse”.
Lors de l’IPO d’Uber, ses investisseurs early stage ont fait fortune, alors que les investisseurs publics ont vu le prix de leurs actions chuter de 30 %. Pareil pour Casper : valorisation à plus d’un milliard pour une baisse à 500 millions dans la foulée de son entrée en bourse. Pourquoi ? Casper était perçue comme une licorne de la tech, mais en réalité ce n’est qu’une entreprise qui a innové dans la vente de matelas.
Les entreprises comme Uber et WeWork ont vu le jour non pas parce qu’elles sont innovantes ou qu’elles répondent à un besoin mais parce qu’elles sont subventionnées par le venture capital. VICE va encore plus loin en affirmant que la bulle de la tech n’est pas uniquement un problème de marché : “Nous avons permis au venture capital de concentrer le pouvoir de telle manière que cela a un impact sur comment nos villes fonctionnent, comment nos technologies se développent, comment nous interagissons les uns avec les autres”.
Des fondateurs et fondatrices de start-up commencent aujourd’hui à prendre la parole pour promouvoir des modèles alternatifs plus éthiques, vis-à-vis des entreprises financées, ainsi que du monde qui nous entoure. Des exemples dans le prochain article !
La deuxième édition des Grands Prix CFNEWS de la Croissance Externe Sud-Ouest se tiendra le…
De nombreuses tentatives (66% selon IMPACTIFIED) d’acquisition d’entreprises échouent pour diverses raisons. Mais comment expliquer…
Les 6 et 7 mai, découvrez la 3ème édition de Women in Tech Global Summit…
Depuis plusieurs mois, le secteur de l’immobilier est en crise. Inflation, taux d’intérêt très hauts,…
Une fuite des capitaux vers le marché financier américain, des politiques européennes qui se contredisent,…
C’est une tendance qui se confirme au fur et à mesure des années. L’utilisation des…
This website uses cookies.