Moneythor : le mentor des banques

Ce n’est plus de la science-fiction ! La numérisation de la finance est bel et bien une réalité, et nombreuses sont les banques qui ont adopté la nouvelle tendance. Moneythor, en tant qu’éditeur de logiciels de gestion de finances personnelles accompagne les institutions financières — banques de détail et corporate — dans leur digitalisation.

Moneythor, c’est qui, c’est quoi exactement ?

Derrière Moneythor il y a 3 serials entrepreneurs français. Trois anciens collaborateurs de BNP Paribas spécialisés dans le logiciel banque et finance. Avant cette aventure, ils avaient déjà créé une fintech qui proposait des solutions de trade finance aux institutions financières (plus de 90 banques internationales, NDLR). Une société qu’ils ont revendue pour 12 millions d’euros à Finastra, baptisée Misys à l’époque. Autant dire qu’en matière de banque et finance, ils sont de grosses pointures.
Pour en revenir à Moneythor, c’est un éditeur de gestion basé à Singapour. Sa vocation ? Aider les banques à affronter les nouveaux défis qui les attendent. Pour faire face à la vague des fintechs et autres disrupteurs, Moneythor leur fournit les outils nécessaires pour personnaliser et contextualiser leurs services pour leurs clients particuliers et professionnels.
« Nous fournissons une couche de PFM (personal finance management, c’est-à-dire gestion des finances personnelles, NDLR) assez classique comme la catégorisation automatique ou le solde prévisionnel, mais avec un moteur de recommandations qui analyse les transactions bancaires. Les données récoltées nous servent à faire de la recommandation aux clients des banques », a affirmé Stéphane Nouy, directeur Europe de Moneythor

Pourquoi l’adopter ?

Moneythor intervient sur tous les supports : smartphone, tablette, PC. Ce qui la rend facilement accessible. Par ailleurs ses recommandations — 50 au total pour le moment — sont envoyées sur tous les canaux. À savoir : email, SMS, chatbot et push. Outre ces recommandations préinstallées, Moneythor met également à la disposition des banques une boite à outils. Celle-ci aidera à créer des recommandations adaptées au profil du client et au contexte. Comme la « vente d’un contrat d’assurance à une personne qui voyage beaucoup en avion » par exemple, selon les responsables.
« Notre solution pousse les analyses et services proposés aux clients plus loin avec la génération dynamique de recommandations personnalisées et contextuelles. Ceci représente une vraie création de valeurs pour le consommateur, mais aussi pour la banque avec de nouveaux axes de développement de sa relation client, comme de nouvelles opportunités de communication marketing ».
Moneythor ne compte pas s’arrêter là. D’ici la fin de l’année, elle va mettre en place une nouvelle fonctionnalité : une recommandation personnalisée. L’objectif ? Permettre aux banques de conseiller leurs clients sur leur manière de gérer leur budget grâce à une analyse mensuelle de leurs dépenses. Ceux-ci recevront une notification ou une préconisation via l’assistant virtuel d’Orange Bank baptisé Djingo. D’ailleurs cette nouvelle fonctionnalité est déjà fonctionnelle sur Max, la fintech du Crédit Mutuel Arkéa.

De grandes banques ont déjà choisi Moneythor

Orange bank a été l’une des premières banques à avoir eu recours à Moneythor. Le logiciel l’aide à gérer le budget de ses clients. D’autres institutions françaises dont Harvest et le Crédit Mutuel Arkéa font également partie des clients de la fintech.
Au total, l’éditeur de logiciels compte plus d’une dizaine de banques internationales dans son actif, notamment asiatiques. Actuellement, la startup est en pleine négociation avec plusieurs banques françaises. « On ressent une certaine frilosité des banques françaises de travailler avec les fintechs, ce qui n’est pas du tout le cas en Asie », a affirmé le dirigeant de Moneythor.
Mais l’heure est à l’optimisme. Avec la mise en place de la DSP2, de nombreuses banques vont vouloir être agrégées. Et ce sont des clients potentiels de Moneythor, conclu le dirigeant.

La Redac

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