Le réseau de neurones, ce super-héros qui combat la fraude

« Réseaux de neurones », le terme revient souvent dans la presse ces temps-ci. C’est qu’il est à la mode. La technologie qu’il désigne, pourtant, n’est pas récente. Force est de constater, cependant, qu’elle fait un retour remarqué sur le devant de la scène médiatique.

Que lit-on généralement sur les réseaux de neurones ?

Qu’on doit les premiers travaux sur le sujet au chercheur américain Frank Rosenblatt, vers la fin des années 50.
Que ses premières applications concrètes, sur la reconnaissance de caractères pour trier automatiquement le courrier, ont démarré dans les années 80.
Qu’après une longue traversée du désert, enfin, la masse de données gigantesque en perpétuelle croissance et la puissance de calcul à bas coût dont nous disposons actuellement ont remis cette technologie au goût du jour.
Voilà pour l’aspect historique.

Les connexions se font

Un neurone artificiel est conçu sur un principe proche de celui d’un neurone naturel. Il reçoit un message en entrée, sous forme de signal, puis le traite avant d’envoyer un autre signal en sortie. Tout comme les neurones naturels, il peut recevoir plusieurs signaux, répartis sur différentes entrées. II n’a en revanche qu’une seule sortie.
Comme son nom l’indique, c’est un réseau, donc chaque neurone est connecté à d’autres neurones, eux-mêmes interconnectés… Un réseau de neurones apprend à reconnaître des choses pour pouvoir les classer. Par exemple, vous lui donnez des milliers, voire des millions de photos de chats en lui disant que ce sont des chats, puis vous lui montrez un chat. Surprise : il reconnaîtra que c’est un chat !
Les réseaux de neurones étant en mesure d’identifier toutes sortes de choses, nous pouvons les soumettre à l’identification d’éléments plus conceptuels, comme par exemple une transaction frauduleuse.

Le réseau de neurones à l’assaut de la fraude

Imaginez, vous voilà en train de faire le plein d’essence à une station automatique où votre carte bleue se retrouve copiée par un voleur. Cet individu malveillant utilise la copie de votre carte bleue pour vous voler de l’argent. Le comportement d’utilisateur de carte bleue du voleur sera certainement différent du vôtre. Il va retirer l’argent dans des lieux différents, sur des sommes différentes, à des moments qui diffèrent de votre pratique courante.
Le réseau de neurones connectés aux transactions de carte bleue sera alors en mesure d’identifier l’anormalité de la transaction, de prévenir le réseau bancaire, qui vous alertera sur cet usage atypique de votre carte bleue, voire la bloquera directement de façon à éviter toute mauvaise surprise.
Merci qui ? Merci les réseaux de neurones !

Matthieu Sénéchal

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