5 conseils concrets pour devenir entrepreneur.e fintech, avec Tiffany Tinperman

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Nous avons rencontré Tiffany Tinperman, à quelques mois des débuts de Wefinup, afin qu’elle nous donne ses conseils pour tous ceux et celles qui décident de lancer leur fintech.

Anecdotes et cas pratiques accompagnent sa vision, toujours très pragmatique et collaborative.

Qui est Tiffany Tinperman ?

Tiffany Tinperman est une entrepreneure bordelaise qui a franchi le cap, après 14 années en tant que chargée d’affaires dans un groupe bancaire. Elle y rentre dès la fin de ses études et gravit les échelons au fur et à mesure en interne. Depuis janvier 2018, elle se consacre à sa startup Wefinup.
Elle explique que c’est une vidéo d’Emmanuelle Duez, à l’origine du Boson Project qui veut casser les codes des entreprises pour davantage correspondre aux attentes des travailleurs de la génération Y, qui a été le déclic. Elle sentait alors déjà une certaine frustration et les barrières qui peuvent à force se poser dans son milieu professionnel. Elle se dit alors qu’elle n’est pas la seule à penser cela. Un an après, elle s’inscrit à la formation fintech de Wake Up pour se familiariser au monde des entrepreneurs et mûrir ses projets. S’en suit un MBA Executive à Toulouse Business School qui lui donne d’autres outils et méthodes pour structurer la startup Wefinup qu’elle décide de lancer avec son associée. La fintech est aujourd’hui accompagnée par 1Kubator où de nombreux mentors les conseillent.

Wefinup, c’est quoi ?

Wefinup repense le métier de courtier. Son objectif est de matcher le bon client avec le bon investisseur, dans une démarche proactive pour trouver les possibles affinités avant l’expression des besoins. Wefinup permet aux clients de savoir en temps réel s’ils sont éligibles aux financements. Pour cela, l’outil entièrement digital utilise les données des logiciels comptables collaboratifs ( seuls 9 sont véritablement utilisés en France depuis 2016).
Tiffany et son associée travaillent aujourd’hui sur l’avancée d’un prototype, pour un lancement prévu en septembre prochain. Plusieurs partenaires financiers ont validé l’analyse du marché du courtage et des éditeurs de logiciels la suivent pour le proof of concept.

Des conseils pour devenir entrepreneur.e fintech ?

  1.     « Se faire accompagner »

En fonction de son profil et de ses compétences, il est toujours bon de se faire accompagner sur les expertises manquantes. Comme pour la fondatrice de Wefinup, la plupart des entrepreneurs fintech ont une expérience dans les structures financières : elle reconnaît qu’il est nécessaire de se faire aider par de vrais professionnels sur la création d’entreprise (comme le juridique, comptabilité), les outils à utiliser (comme les logiciels ou le graphisme), ou encore la preuve de concept (comme l’informatique ou le développement), etc.

« Avant, le réseau je ne savais pas faire. Aujourd’hui, c’est un plaisir et en plus, ce réseau est toujours bienveillant. »

Concrètement ?
Tiffany complète son expérience chez Wake Up en côtoyant des entrepreneurs fintech, en s’inspirant de parcours et ou s’ouvrant à de nouvelles méthodes de management par exemple  : bien que séduite par l’idée du management horizontale et déçue du management verticale des grandes structures, elle explique vouloir s’orienter vers un juste milieu. S’inscrire ensuite à un MBA est pour elle une façon de remplacer l’école de commerce qu’elle n’a pas faite après son baccalauréat et lui donner des outils concrets comme pour la commercialisation. Elle parle également du réseau d’entrepreneurs que ces expériences lui ont aidé à se constituer : elle sait combien il est essentiel de garder les contacts et de tenir informé son réseau, pour vite se faire connaître.

  1.     « Sortir du bois »

Le secteur des fintech est vaste et porté par de nombreux profils aux esprits fertiles : la peur de se faire piquer ses idées semble rationnelle. Pourtant garder pour soi ses projets sans les expliquer ni les confronter à son entourage est un mauvais réflexe à vite bannir selon Tiffany.

« Entre avoir une idée et la lancer, il y a un monde. »

Concrètement ?
Elle raconte avoir profité de nombreuses fois (chez Wake up ou lors de ses cours de MBA) des autres élèves pour parler de son projet Wefinup : ce sont autant de bons conseils qu’elle a pris. Elle sait qu’il est toujours plus facile d’avoir 12 personnes de secteurs différents pour réfléchir à son projet que de le mûrir seule dans son coin. L’entrepreneure avoue s’être au début toujours forcée à être volontaire en cours pour s’entraîner et avoir des retours. Même si parfois elle encaisse des retours négatifs, cela fait toujours avancer son projet et lui donne plus de certitude sur sa viabilité. Sinon son idée restera un idéal et n’aura pas d’accroche sur les usages réels.

  1.     « Avoir le droit de se louper »

Certains entrepreneurs se lancent parce qu’ils veulent créer quelque chose qui leur ressemble, sans encore avoir trouvé un projet concret à réaliser. Et à écouter la fondatrice de Wefinup, le cheminement de création semble le plus important : elle étudie et teste plusieurs idées avant de se décider à aller plus loin sur un projet.

« Il y a les influences du moment, on croit avoir l’idée mais ce sont des modes. »

Concrètement ?
Tiffany sourit en évoquant le premier projet qui lui vient à l’esprit alors qu’elle vient de payer en carte bleu dans une enseigne de boulangerie. Agacée par les quantités de tickets de carte bleu amassées, elle réfléchit à leur dématérialisation. Elle ira même jusqu’à pitcher l’idée à un événement startups, où on lui répondra que l’idée est déjà prise. La même histoire se répète lorsqu’elle étudie le marché des gestionnaires de patrimoine. Finalement, lorsqu’elle se tourne vers le secteur du courtage, elle souhaite d’abord éviter toute allusion au mot « courtier » avant de finalement l’utiliser dans sa baseline (« Le néocourtier des TPE, PME »).

  1.     « Trouver rapidement son business model »

Une fois fixé sur un projet, aussi formidable soit-il, la question des sources de revenus doit se poser rapidement. L’expérience financière aidant, elle s’impose de trouver très rapidement un modèle viable, une condition sine qua non pour l’avancée de son projet.

« On doit gagner notre vie, on doit pouvoir en vivre. »

Concrètement ?
Pour affiner son projet et trouver une orientation profitable, l’entrepreneure fintech étudie le marché du courtage. En parallèle, elle constate que les fintech ont pris d’assaut les solutions et produits à destination des consommateurs particuliers, le B2C : elle sait qu’il est de plus en plus difficile de demander aux particuliers de payer pour des services. Elle se porte donc vers le marché des professionnels, un marché qu’elle connaît mieux grâce à son expérience passée. Son modèle économique explique-t-elle, est celui du courtier classique : des commissions des vendeurs de produits (comme les banques) et des honoraires des clients.

  1.     « Construire sa culture d’entreprise, pratiquer ses valeurs »

Ne pas attendre d’avoir ses premiers clients et d’embaucher pour se poser la question de son positionnement, de ses valeurs, voici le dernier conseil de la fondatrice de Wefinup. Et plus que réfléchir à ce que sont ses valeurs, son objectif est qu’elles se voient concrètement. Pour elle, ce n’est que du pragmatisme et les sociétés naissantes peuvent vite pâtir d’une mauvaise image si elles ne s’en préoccupent pas : d’autant plus dans un secteur comme la fintech, peu intelligible pour le grand public.

« La culture d’entreprise dans une startup, ce n’est pas qu’une « culture babyfoot ». »

Tiffany donne l’exemple d’une startup qui a vu ses développeurs partir les uns après les autres. Pour elle, le fait qu’ils partent n’est pas le plus important car d’autres seront embauchés ; par contre, quelle image vont-ils donner de la startup ? Ceci est l’exemple même que les valeurs se pratiquent plus qu’elles ne se déclarent selon l’entrepreneure. Dès le départ, elle a voulu que les notions de transparence et d’honnêteté soient parmi les fondamentaux de Wefinup.
Vous pouvez retrouver Tiffany Tinperman sur Linkedin et sur Twitter.

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