Fintech

Avec Karmen, le crédit aux entreprises accordé en 48h

Karmen a mis au point un schéma de financement à disposition des entreprises du digital. Quand le crédit bancaire traditionnel s’appuie sur la lecture d’un bilan, Karmen propose une solution en 48 h sur la base des revenus récurrents de l’entreprise en accédant à ses outils de gestion. Du cash en un éclair pour financer le développement et la croissance rapide.  

Besoin de financer du stock, des recrutements ou un projet marketing ? La solution passe par une demande de prêt à la banque, avec son lot de contraintes et de délais. A moins de solliciter Karmen et son nouveau schéma de financement basé sur le Revenue Based Financing (RBF). « C’est un schéma anglo-saxon déjà répandu aux Etats-Unis et en Angleterre, » retrace Gabriel Thierry, co-fondateur et CEO de Karmen. Une solution conçue pour les entreprises du Saas (Software as a Service), les modèles par abonnement ou les market place; d’une manière générale tout ce qui est lié au nouveau commerce et à la nouvelle économie et qui génère des revenus récurrents.

Un accès aux outils de gestion

« Plutôt que d’analyser le passé en épluchant un bilan, nous allons ouvrir un accès rapide au cash en regardant les différents outils qui nous permettent une vision panoramique à l’instant T et surtout une analyse prospective. En accèdant aux outils de facturation, de comptabilité, aux comptes bancaires grâce à l’open banking, nous avons un aperçu de la santé financière de l’entreprise et nous apportons une réponse sous 48 h avec une solution optimisée, » explique Gabriel Thierry.

DigiRocks, cabinet de recrutement des métiers du digital, a expérimenté la solution pour répondre à ses propres besoins de recrutement. « Le financement obtenu nous a permis de doubler le revenu mensuel, sans perdre de temps à négocier un prêt auprès d’une banque traditionnelle,” témoigne Olivier Marx, fondateur de Digirocks. “Nous avions besoin de recruter cinq salarié(e)s supplémentaires et de leur assurer une formation sur un délai de trois mois. Auprès d’une banque traditionnelle , on nous aurait imposé de nombreuses conditions, et surtout des délais assez longs, » estime Olivier Marx.  « Avec Karmen, en une semaine, le financement était bouclé, avec un prêt de 150 000 euros sur douze mois. Un process 100% digital, simple, fluide et en toute transparence, à l’opposé des banques. Nous avons pu recruter rapidement, et ces nouveaux profils nous ont permis de dégager rapidement de nouveaux revenus.”

Déjà 40 clients crédités en cash

DigiRocks fait partie de la centaine de clients qui ont fait appel à Karmen ces derniers mois. Et le client compte bien renouveler l’expérience, sans doute pour de plus gros montants. “Karmen peut octroyer des financements supplémentaires tous les mois selon la croissance de l’entreprise, » indique Gabriel Thierry. « L’avantage technologique repose sur ces données alternatives beaucoup plus adaptées au business model du digital. En nous connectant aux outils numériques de l’entreprise qui donnent à voir la performance future de l’entreprise, et notamment la performance financière, nous prenons une décision de manière sécurisée, en réduisant les risques de fraudes. » A tel point que Karmen ne prend pas de garanties. « Nous avons déjà traité 50 millions d’euros de demandes. Mais nous n’acceptons pas tout le monde. » 

Passer de 48 heures à quelques secondes

La dimension humaine est clairement mise de côté pour appuyer la décision d’octroi du prêt sur une analyse complètement objectivée. « L’idée est d’automatiser toujours davantage cette analyse pour pouvoir répondre demain en quelques secondes à une demande de prêt, » prévoit Gabriel Thierry. Karmen n’a pas de partenaire bancaire. Une levée de fonds de 22 millions d’euros en janvier 2021 dont 3M€ d’Equity et 19M€ de dette auprès de Fasana, fonds de dette institutionnel au Royaume Uni, a permis de lancer cette activité de prêt de manière autonome. « Nous avons une croissance à deux chiffres tous les mois et plusieurs millions de financement ont déjà été déployés au bénéfice d’une quarantaine de clients. » 

La solution qui s’appuie sur la fiabilité et la précision de la donnée, est facturée au client sous forme de commission. « La commission fixe est établie en fonction du scoring du client et de la maturité du prêt, autrement dit de la longueur souhaitée. En moyenne entre 3 et 8% soit légèrement plus cher qu’une banque, mais avec d’autres avantages notamment la rapidité, » indique Gabriel Thierry. « La force de la solution, c’est la récurrence. On n’est pas là pour prendre du crédit sur cinq ou dix ans, mais plutôt ouvrir des lignes de crédit régulières. Plus l’entreprise est en croissance plus les lignes de financement successives sont conséquentes. »

Karmen cherche à se développer en dehors de l’hexagone, notamment en direction de l’Europe du Sud.

Cyrille Pitois

Directeur des rédactions de Keyop Média. 30 ans d'expérience en journalisme économique, Ouest-France, Libération, Le Journal des Entreprises, AFP.

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