A l’occasion de la troisième édition de Bordeaux Fintech, nous avons eu la chance de nous entretenir avec Alain Clot, Président-fondateur de France Fintech qui nous livre sa vision de l’écosystème ! Retranscription de l’interview.
Il s’est passé beaucoup de choses cette année, je dirais que la Fintech sort de l’adolescence et commence à rentrer dans l’âge adulte. La deuxième vague fintech est beaucoup plus technologique alors que la première était essentiellement centrée sur l’usage. Quand on parle de technologie, on parler bien évidemment de la blockchain et de l’intelligence artificielle; c’est une gestion de la donnée et de l’algorythme qui devient beaucoup plus poussée et ça se ressent d’ailleurs sur les profils des entrepreneurs, la composition des équipes.
C’est vraiment l’année de la TPE, du pro, de la PME, de l’entrepreneur versus exclusivement la clientèle de particuliers de l’année dernière : les modèles s’horizontalisent.
Pratiquement toutes mes fintechs passeportent et ont déjà lancé des implantations dans plusieurs pays ou sont sur le point de le faire. On commence à voir l’émergence d’acteurs beaucoup plus complets dans la banque et l’assurance, mais aussi énormément de partenariats conclus avec la tech pure, avec les télécoms, la grande distribution, les banques. Il y a eu du MNA, il y a eu de la cession.
C’est une année assez riche sur le plan industriel, stratégique, le plan financier. Et je crois qu’on commence à arriver à des modèles plus matures, plus autonomes, plus complets, qui commencent à être des parcours complets de services financiers.
Une de nos principales actualités, c’est la deuxième directive sur les paiements. Niveau européen, elle est en voie de transposition. Il y a des discussions assez intenses, cette fois-ci avec le secteur bancaire traditionnel. Je crois qu’on voit émerger un nouveau métier de l’agrégation qui n’est plus seulement de l’agrégation, mais qui est également de l’exécution, des services complets, de la gestion budgétaire, etc.
Je vous rappelle qu’on est numéro 1 en Europe en levées de fonds au niveau capital-risque, en France cette année, que la Fintech a tiré son épingle du jeu honorablement avec des levées allant jusqu’à 40 millions d’euros, et plusieurs à 10-15. Donc il commence à y avoir vraiment la ressource qu’il manquait.
Donc, il y a une très grosse appétence du politique pour ce sujet parce qu’on sent bien que c’est très profondément lié au financement de l’économie réelle. En tout cas, quelque chose se passe et la Fintech veut jouer un rôle important là-dedans. Pour moi, la Fintech française peut et doit être un secteur d’excellence.
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