La guerre en Ukraine accélérateur de cryptomonnaie

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La valeur du bitcoin a progressé de 23% sur les sept derniers jours. Et d’autres cryptos suivent le rythme. Les raisons de ce rebond sont à analyser du côté de l’Ukraine 

Effet collatéral du conflit entre la Russie et l’Ukraine : le bitcoin et l’ensemble des crypto-monnaies gagnent en popularité et en valeur. Devise de la solidarité internationale, valeur refuge pour les assiégés comme pour les Russes sous le coup de sanctions économiques et de gels de leurs fortunes, ou monnaie d’échange pour les transactions quand le système bancaire s’écroule, le bitcoin s’affiche partout.

Le ministre ukrainien de la transformation numérique, Mykhailo Fedorov, également vice-premier ministre, s’est manifesté très vite sur le réseau social twitter pour indiquer que l’Etat ukrainien accepte les soutiens financiers en crypto-monnaies : bitcoin, ether, polkadot, même dogecoin. Le pays envahi par les soldats russes a pris le virage de la blockchain pour solliciter la solidarité financière internationale. On aurait déjà dépassé les 30 millions de dollars en crypto*.

Les donateurs en crypto seront récompensés

Au point peut-être de transformer ces dons en investissements : les Ukrainiens annoncent que les donateurs seront récompensés grâce à un airdrop, c’est-à-dire la livraison d’un actif à tous ceux qui auront donné. A voir sous quelle forme quand le pays sera remis à flot.

Pour la population locale en Ukraine, le bitcoin va peut-être devenir le moyen de financer des transactions à court ou moyen terme, lorsque le cash sera épuisé et que le réseau carte bancaire va s’interrompre. Aux côtés du troc et de l’entraide, les crypto-monnaies pourraient devenir le seul moyen d’obtenir des biens ou des services d’ici peu.

Côté russe aussi, le conflit risque de devenir un accélérateur sur le chemin de la généralisation du bitcoin. Pour se défendre contre les mesures d’exclusion des réseaux SWIFT, visa ou mastercard, le bitcoin est un outil dont les oligarques fortunés cherchent à s’emparer face à l’effondrement du Rouble. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire n’a pas manqué de faire savoir que “l’Union européenne prend des dispositions sur les crypto-monnaies, qui ne doivent pas être utilisées pour contourner les sanctions financières.” 

Pour anticiper contre toute menace extérieure

Faute d’anticipation sur le bitcoin, l’affolement des fortunes russes risque au passage de surenchérir le coût pour ceux qui veulent acheter du bitcoin maintenant. « Moralité : le scénario du pire n’est jamais à exclure. Se constituer une petite réserve en bitcoins est une bonne idée pour n’importe qui sur la planète, tant que la situation est calme, » remarque un observateur des crypto-monnaies. 

Bitcoin sert aussi aux particuliers russes à se défendre contre les sanctions internationales mais aussi contre les mesures de restriction de leur propre gouvernement : blocage des retraits pour éviter un bank run, imposition sur les dépôts etc. Les citoyens russes qui avaient des avoirs à Chypre ont d’ailleurs déjà connu un épisode comparable en 2013 quand le gouvernement a voulu taxer les dépôts bancaires pour se renflouer. Certains étaient sortis du système en changeant la monnaie locale pour du bitcoin.

L’épisode dramatique que traverse l’Ukraine aujourd’hui démontre l’exposition des écosystèmes monétaires nationaux aux menaces extérieures et devrait peut-être déclencher des études de cas de crise à la Banque de France ou dans quelques entreprises françaises pour réfléchir aux mesures de protection en cas de conflit. Si la France n’aime pas trop envisager ce scénario, les pays dollaro-dépendants ou risquant d’être soumis à des sanctions vont peut s’y pencher plus vite. Du côté de l’Amérique du Sud par exemple.  

*source : CNN

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