Trop lourde empreinte carbone du numérique dans la finance

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Dans la finance plus qu’ailleurs, le numérique a une empreinte carbone croissante sur laquelle il est urgent, mais aussi bénéfique, d’agir.

Si nos sociétés font face simultanément aux défis de la transition climatique et de la transition numérique, les enjeux sont parfois contradictoires. Le rapport de l’Observatoire de la décarbonation numérique des acteurs de la finance concocté par Finance Innovation et Fruggr tire la sonnette d’alarme : le numérique a une empreinte carbone lourde qu’on ne peut plus négliger.

Une feuille de route RSE numérique

En France, le numérique représente 4% de l’empreinte carbone globale. A titre d’exemple, c’est plus que le secteur des déchets (2%). “Actuellement, le numérique représente un tiers de l’empreinte environnementale d’un acteur de la finance”, explique en introduction du rapport Frédérick Marchand (CEO de Digital4better, maison éditrice de Fruggr). “Le domaine du numérique est celui qui va le plus alourdir son empreinte carbone. Pourtant, le numérique pèse déjà plus que l’aviation civile”.

En 2024, le numérique intègre la stratégie nationale bas carbone portée par le gouvernement. Face à un cadre régulatoire avec des exigences croissantes, s’inscrire dans une trajectoire de décarbonation n’est plus seulement une option. “La mise en place d’une feuille de route RSE numérique est essentielle pour toutes les entreprises. Cela permet d’agir sur un domaine clé tout en préparant l’entreprise à l’évolution des normes ESG”. C’est aussi une question de responsabilité : la collecte des données sur laquelle s’appuie la finance générant une empreinte conséquente, les acteurs financiers doivent répondre avec une gouvernance solide et des rapports extra-financiers transparents. Derrière la nécessité et la responsabilité se trouve également l’intérêt : agir en ce sens permet de mieux répondre aux critères ESG et donc d’améliorer la performance.

Changer les pratiques

Les auteurs sont allés consulter les directions des entreprises concernées afin d’analyser les pratiques actuelles. A la question “à quel rythme suivez vous vos indicateurs ?”, la moitié déclare tout simplement ne pas les suivre. 60% n’ont pas “identifié les freins” à leur transition numérique. Sur les KPIs et autre outils mis en place pour suivre leur performance ESG ou RSE, 57% les estiment “peu fiables”, et 29% “pas du tout fiables”. Ces chiffres montrent l’ampleur du travail à accomplir, surtout sur les métriques de suivi. Une trajectoire de décarbonation ne peut reposer que sur une seule étape essentielle: la mesure. Il faut une collecte de données extra-financières exhaustive pour quantifier les performances. A ce titre par exemple, le bilan carbone du parc informatique (ordinateurs, serveurs, etc), autant sur son utilisation que sa production, est trop souvent oublié.

Le maître mot ici est “sobriété”, soit l’utilisation raisonnée des ressources numériques, que l’on parle d’équipements ou de services. Autrement dit, éviter les usages inutiles.

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