4 questions à William Jameux, Commissaire général du SDE Marseille Provence-Alpes-Côte d’Azur

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4 questions à William Jameux, Commissaire général du Salon des Entrepreneurs Marseille Provence-Alpes-Côte d’Azur

Porté par les initiatives gouvernementales tout comme par des initiatives privées, on peut considérer que l’entrepreneuriat a le vent en poupe ! Quel regard portez-vous sur la situation actuelle des créateurs et repreneurs d’entreprises en France et à Marseille ?

D’un côté, la France a déjà connu une véritable révolution entrepreneuriale au cours de ces 15 dernières années. Les lois Dutreil I et II, ainsi que le régime de l’auto-entrepreneur créé par Hervé Novelli, ont tout d’abord permis de démocratiser considérablement l’acte d’entreprendre. Les médias ont également largement contribué à promouvoir ce type de parcours et d’expériences, là où nos aînés privilégiaient davantage des carrières plus traditionnelles. L’entrepreneuriat s’est même invité plusieurs fois dans nos salles de cinéma en retraçant les réussites les plus spectaculaires de ces dernières décennies (Mark Zuckerberg, Steve Jobs, Ray Kroc…). Plus récemment, des initiatives comme celle de la French Tech, lancée par Fleur Pellerin en 2013, ou de la Station F, inaugurée en grandes pompes avant l’été par Xavier Niel et notre nouveau Président, ont clairement remis au goût du jour les start-ups et les entreprises à potentiel de croissance. Et c’est bien dans cette direction que nous devons aller. Car si le nombre de créations d’entreprises à presque triplé en 15 ans (la France est aujourd’hui championne en Europe avec 554.000 créations d’entreprises en 2016, soit +6% vs. 2015), nous devons encore faire grossir nos entreprises, leur permettre d’embaucher et de se développer. Et les politiques l’ont bien compris ! C’est la raison pour laquelle ce sujet fut assez central durant toute la campagne présidentielle 2017. Et il me semble que notre nouveau gouvernement souhaite se donner tous les moyens d’accompagner les entrepreneurs français vers la croissance et le plein emploi dans notre pays.
D’un autre côté, la France possède encore un grand potentiel en termes d’entrepreneuriat. Un sondage* récent mené par OpinionWay révèle qu’un Français sur trois (30%) envisage la création d’entreprise un jour, soit plus de 15 millions d’individus (dont 7 millions d’ici 2 ans). L’écart que cela représente avec nos 554.000 créations d’entreprises annuelles constitue un immense vivier, porteur d’espoir pour la santé économique de notre pays.
D’ailleurs, nous pouvons faire exactement le même constat sur Marseille et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : jusqu’en 2015, Marseille et sa région ont enregistré – ce pendant plus de 10 ans – le plus grand nombre de créations d’entreprises dans l’hexagone après l’Ile-de-France. Avec plus de 55.000 créations en 2016, la région PACA figure désormais en 3ème position (un score toujours très honorable compte-tenu de la fusion d’autres régions). Et tous les compteurs sont aujourd’hui au vert pour accueillir et accompagner le plus grand nombre d’entrepreneurs dans leurs projets de création ou de développement d’activités en PACA : là-aussi, 30% des habitants de PACA disent envisager la création d’entreprise prochainement, tous les réseaux sont implantés activement sur place (Réseau Entreprendre, BGE, Initiative PACA…), Aix-Marseille fut l’un des premiers territoires à décrocher le label French Tech il y a 2 ans, on y compte de nombreux incubateurs & accélérateurs de référence dans l’écosystème de l’innovation (P.Factory, Marseille Innovation, Kedge et sa Business Nursery…), plusieurs filières d’excellence (numérique, bien-être/santé, environnement, cinéma/divertissement, transports, mode/textile, tourisme…) ainsi qu’un grand nombre de success stories qui peuvent faire la fierté et la promotion de ce territoire (CMA-CGM, VoyagePrivé, Wiko, Digitick, Jaguar Network…).
Au final, si à l’origine le Salon des Entrepreneurs s’était donné pour vocation d’insuffler l’esprit d’initiative et l’envie d’entreprendre aux Français il y a 25 ans, son rôle va bien au-delà désormais. Les TPE-PME d’aujourd’hui ont le potentiel de créer nos emplois de demain. Notre mission est donc plus que jamais de les accompagner dans leur développement. C’est la raison pour laquelle le Salon des Entrepreneurs s’efforce d’apporter – en 48h sur un lieu unique – un maximum de réponses très concrètes et inédites à tous les Français désirant créer ou développer leur business.

De nombreuses conférences au SDE Marseille PACA portent sur le financement des entreprises. Que pensez-vous des initiatives de financements alternatifs comme le crowdfunding ?

Il est difficile, pour ne pas dire impossible, de créer et développer une entreprise performante sans recourir à des soutiens financiers à un moment donné. Le financement (de l’amorçage, du développement, de l’innovation…) constitue clairement l’une des principales préoccupations des entrepreneurs. On le voit bien sur nos salons : il s’agit d’une des premières attentes de nos visiteurs !
Nous voyons par conséquent d’un très bon œil l’apparition de nouveaux modes de financements alternatifs – tels que le crowdfunding, le crowdequity et le crowdlending – qui viennent enrichir et souvent compléter le panorama des aides disponibles : prêts bancaires, prêts d’honneur, subventions et autres levées de fonds. C’est notamment la raison pour laquelle de nombreuses plateformes leaders telles que KissKissBankBank, Lendopolis, Wiseed, Anaxago, HelloMerci… ont régulièrement participé à nos événements depuis 2013. Et Lendix devrait justement participer à l’édition Marseille PACA 2017. Toutes ces plateformes offrent un double bénéfice direct aux utilisateurs : permettre à chaque citoyen de soutenir une entreprise ou un projet de son choix tout en faisant fructifier son épargne autrement, d’une part, et permettre à chaque entreprise de financer sa croissance plus facilement qu’avec une banque traditionnelle tout en développant sa propre communauté, d’autre part. Fleur Pellerin, puis Emmanuel Macron, ont beaucoup contribué à la démocratisation de ce type de plateformes lorsqu’ils étaient à Bercy.
Reste ensuite 3 piliers majeurs sur lesquels travailler si l’on veut continuer à faire croître ce type de financements (à l’image des pays anglo-saxons) tout en libérant l’épargne des Français : le régime fiscal de ces plateformes tout d’abord, qui mériterait d’être assoupli et simplifié pour encourager l’investissement. La législation du secteur à l’échelle européenne ensuite, qui mériterait d’être harmonisée pour aider ces plateformes à se développer à l’international. Et surtout la pédagogie sur l’investissement dans les entreprises (sans masquer pour autant les risques de pertes), qui fait cruellement défaut aux Français dans leur culture de l’épargne traditionnelle. Je pense que le nouveau gouvernement devrait s’emparer du sujet prochainement.

Quelles sont d’après vous les tendances émergentes dans la création d’entreprise et comment le SDE Marseille PACA répond-il aux besoins ?

La première des tendances est la création d’entreprise à fort potentiel de croissance : innover ou mourir ! L’entrepreneuriat a effectivement le vent en poupe depuis quelques années et tout particulièrement les start up qui font notre fierté chaque année au CES de Las Vegas et autres événements internationaux qui leurs sont dédiés.
Sur ce terrain-là, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est plutôt très bien équipée. Comme je le disais précédemment, Aix-Marseille fut l’un des premiers territoires à décrocher le label French Tech il y a 2 ans. On y compte de nombreux incubateurs & accélérateurs de référence dans l’écosystème de l’innovation ainsi que de nombreuses filières d’excellence. Pour répondre à cette attente, le Salon des Entrepreneurs Marseille Provence-Alpes-Côte d’Azur 2017 a étoffé son programme « Start up Factory » dédié aux jeunes pousses à potentiel de croissance. Ainsi, la superficie du village consacré à l’écosystème de l’innovation s’agrandit de 30% et recense – au-delà des acteurs, incubateurs & accélérateurs de référence – plusieurs nouveaux espaces dédiés aux financements, à l’accompagnement juridique ou encore au recrutement au sein des start-up. Une nouvelle animation baptisée « Je passe mon code » propose même une initiation au codage en moins de deux heures sur le salon, sous la tutelle de Kedge Business School avec son partenaire Le Wagon ! À noter également une conférence plénière et une vingtaine de conférences et ateliers consacrés aux entreprises à potentiel de croissance, ainsi que la « Pitch Party » de P.Factory et des Rencontres Investisseurs/Entrepreneurs organisées pour la première fois sur le salon par la Région PACA, le 12 octobre de 9h30 à 12h30.
Autre tendance forte chez les dirigeants : l’accompagnement des TPE-PME dans leur transition digitale. Une tendance à laquelle le Salon des Entrepreneurs tâche de répondre depuis plusieurs années au travers de son programme « Small Business Tech ». Un programme complet de stands, conférences et ateliers regroupant toutes les solutions du moment pour développer son business grâce au numérique (référencement, publicité en ligne, réseaux sociaux, RH, solutions mobiles…). Orange, Facebook, LebonCoin, Google, Randstad… Tous les plus grands acteurs & opérateurs du numérique y participent.
Transformer une passion en entreprise rentable, ou encore entreprendre avec sens (sur le terrain du social & solidaire) sont d’autres tendances de fond qui suscitent de nombreuses vocations parmi les foules. A ce titre, le Salon des Entrepreneurs Marseille PACA 2017 y dédiera 2 temps forts : tout d’abord, le Grand Débat du salon sur le thème « Ils ont transformé leur passion en business qui marche », et ensuite, notre conférence plénière ESS sur le thème « Innovation sociale et secteurs porteurs, ces entrepreneurs qui s’engagent ! ». Ces 2 temps forts seront l’occasion d’écouter les témoignages de plusieurs success stories de premier plan : Olivier Baussan (L’Occitane / Oliviers&Co), Jean-Marc Borello (Groupe SOS), Mourad Boudjellal (Rugby Club Toulonnais), David Sussmann (Seafoodia), Eric la Bonnardière (Evaneos), Nicolas Bard (ICI Montreuil)…
A noter enfin parmi les nouveautés 2017, plusieurs conférences mettant à l’honneur des secteurs et filières d’excellence du territoire très grand public, comme la conférence « Sport : un marché à fort potentiel de business et d’innovation » ou encore « Aix-Marseille-Provence, terre de tournages. Opportunités de business et impact économique ». Ainsi que des animations inédites au cœur de l’exposition telles que l’espace « Entrepreneurs en forme », venant enrichir l’expérience visiteurs du Salon sur le thème de la santé et du bien-être. Proposé par MMA, ce nouvel espace se propose d’apprendre aux visiteurs à concilier wellness et performance économique au travers de conseils pratiques sur l’alimentation, le sommeil ou encore la gestion du stress.

Qu’est ce qui différencie le SDE Marseille PACA des autres éditions nationales ?

Ce qui différencie d’ores-et-déjà le Salon des Entrepreneurs Marseille Provence-Alpes-Côte d’Azur des autres Salons des Entrepreneurs, c’est à la fois son âge (c’est le plus jeune de nos Salons des Entrepreneurs avec tout juste 3 ans d’ancienneté vs. 25 ans à Paris, 15 ans à Lyon et 10 ans à Nantes) et sa taille (nous ambitionnons de franchir le cap des 10.000 visiteurs cette année à Marseille vs. 15.000 visiteurs accueillis à Lyon l’an passé et 65.000 à Paris par exemple). L’autre facteur très différenciant, c’est le public que l’on y trouve : en proportion, vous trouverez plus de dirigeants à Marseille que sur nos autres salons (50% vs. 30 à 40% ailleurs) et sensiblement moins de créateurs (mais davantage de start-up à potentiel dans ce profil). Concrètement, cela se traduit par un programme plus riche, plus innovant et plus pointu à destination des dirigeants, qui ont souvent peu de temps à consacrer aux salons et qui sont en quête de services et solutions pour développer leurs activités : transition digitale, e-marketing, réseaux sociaux, financement du développement, levées de fonds, recrutement, transmission…
Enfin, la différence fondamentale d’un salon à l’autre réside dans les richesses du territoire propre à chaque salon. Marseille et la région PACA ont des enjeux d’attractivité très puissants. Les filières porteuses y sont nombreuses, de même que les réussites entrepreneuriales de premier plan. Ce sont tous ces atouts que le Groupe Les Echos s’efforcera de mettre en lumière durant 48h les 11 & 12 octobre.

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