Amateurs de NFT: des collectionneurs plutôt que des investisseurs ?

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Les passionnés de NFT et les entrepreneurs qui cherchent à développer un modèle économique autour des expériences à vivre par les détenteurs de tokens ou jetons non fongibles, se sont retrouvés à Biarritz, en cette fin d’été. Dans une ambiance super geeks à casquette et baskets sneakers, avec leur jargon et leur cool attitude, ces sorciers du web 3.0 s’impatientent. Pour eux qui fourmillent d’idées et de projets dans une nouvelle dimension de l’internet, il est urgent d’embarquer un milliard d’utilisateurs. Les NFT ne sont qu’une porte d’accès à l’utilisation généralisée du web 3.0. Quatre questions pour essayer de percer ce petit monde qui se défend de n’être motivé que par l’investissement et la spéculation. 

Comprendre ce qu’est un NFT et pourquoi en acquérir ?

De l’avis général, la question technique est maîtrisée. Un NFT c’est une ligne de code qui abrite une œuvre d’art, une expérience, un bien numérique, que l’on cherche à se procurer parce qu’il fait un tant soit peu rêver. « Quand vous achetez un vêtement, vous l’achetez parce qu’il vous plait. Vous ne pensez pas au prix auquel vous pourriez le revendre. Quand on cherche à acquérir un NFT, il faut avoir la même démarche, » compare Guillaume Moret-Bailly, fondateur de l’agence Doors3, cabinet de conseil dans le web 3 à Marseille. Ethan Pierse, cofondateur de la NFT factory à Paris, fait aussi le rapprochement avec l’esprit collectionneur. « Des gens ont leur maison pleine de figurines ou de voitures de pompiers miniatures. La question n’est pas de savoir si ces objets sont beaux ni leur valeur objective. Il y a des gens qui vont s’identifier à un type de collections et d’autres pas. Le véritable enjeu c’est de créer des communautés autour d’émotions ou d’expériences partagées. »

On parle beaucoup des NFT, mais comment faire pour maîtriser le web3.0?

Le développement du web 3.0 repose aujourd’hui sur les NFT, les cryptomonnaies et les métavers. Il y a déjà de gros succès comme Sorare, le jeu de cartes numériques sous licence de joueurs de football. « Ce n’est pas un hasard si on retrouve les premiers succès du web3 sur la thématique football. Les communautés existent déjà autour d’un club, d’un maillot, d’un joueur, d’un championnat. Au-delà du jeu, les utilisateurs disposent d’un actif sécurisé dans un wallet (portefeuille numérique) qui peut leur donner un accès Vip pour aller voir un match ou une réduction sur certains achats. C’est ce levier supplémentaire de proximité avec un sportif, un artiste, un influenceur qui plait beaucoup, » décode Ethan Pierse. Pour autant, Sorare n’emploie pas beaucoup le terme de NFT, probablement pour ne pas inquiéter les utilisateurs. Ce qui est important c’est que l’usage soit fluide et fonctionnel. « Comment ça marche, les gens s’en fichent. Pourquoi les banques en ligne ont connu un fort développement ? Parce qu’elles ont su lever les obstacles techniques. » Pour conduire une voiture, on prend des leçons à l’auto-école, mais pas besoin d’être un spécialiste en mécanique ni de comprendre tout ce qui passe sous le capot.

Comment les acteurs économiques cherchent à surfer sur la vague NFT ? 

Les secteurs du sport, du luxe et du divertissement sont les premiers à vouloir s’emparer de cette nouvelle dimension internet. « Beaucoup de marques veulent y aller, mais ne savent pas par où commencer, » constate Guillaume Moret-Bailly qui réalise des analyses stratégiques pour identifier les opportunités sur le web 3.0. « La démarche ne constitue pas obligatoirement une opportunités pour tout le monde », remarque-t-il. Dans son agence marseillaise, il a d’abord vu le Rugby club toulonnais venir pousser la porte. « Le club a constaté que le monde du foot s’était emparé du truc. Ses dirigeants se sont posés la question : pourquoi pas nous ? » De fil en aiguille, c’est la fédération française de rugby qui le sollicite aujourd’hui. « Sans précipitation, il faut regarder ce que ça peut apporter sur le long terme et arrêter une stratégie en fonction des objectifs recherchés » conseille l’entrepreneur. 

Combien de temps pour la généralisation du web 3.0? 

Pour mémoire le web 1.0, c’est la généralisation d’internet comme portail d’informations avec un utilisateur en mode passif. Le web 2.0 a ouvert la porte de la participation, notamment les réseaux sociaux. Le web 3.0 donne accès à des architectures distribuées grâce à la blockchain et à des ressources informatiques disponibles en périphérie. Les performances sont optimisées et élargissent le champ d’expériences. Mais pour développer des projets qui atteignent une rentabilité économique et un succès populaire, il faut pouvoir compter sur une base d’utilisateurs suffisamment importante. « On est au début d’une histoire. Il reste encore tout à faire, » analyse Ethan Pierse.  Beaucoup d’entrepreneurs préparent des projets, comme en témoigne la dynamique réunie à Biarritz. « L’enjeu aujourd’hui c’est d’embarquer un milliard d’utilisateurs sur le web3 alors que nous ne sommes pas encore à cent millions avec moins de 50 millions de wallets. » 

Les leaders comme Ledger ou Kansensis avec Ethereum s’attellent à cette généralisation. NFT Factory, envisage d’ouvrir à Paris une galerie d’art digital, pour que les gens puissent découvrir des NFT, se former, et aussi que ce lieu devienne un accélérateur des bons projets dans le web 3.  « Le vrai sujet aujourd’hui c’est d’embarquer le reste du monde. Il y a des projets formidables qui manquent encore d’utilisateurs potentiels pour développer un modèle économique, » analyse Ethan Pierse. “D’ici deux ans on aura probablement généré ces communautés et cette masse qui manquent encore. Comme pour le Bitcoin, il y a des domaines où le NFT sera juste génial. Pour d’autres usages ce ne sera pas du tout adapté. C’est l’adoption progressive par le grand public qui va assurer le développement. » 

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