La pédagogie financière le nouvel enjeu pour l’Europe ?

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La Commission Européenne a lancé, le 25 janvier 2022, au matin, une phase de réflexion sur l’évolution de l’éducation financière en Europe. Considérée comme un enjeu pour la finance de demain, cette mission devrait inclure plusieurs étapes dont un travail de concertation entre les différents Etats européens dans une logique d’harmonisation.

« La pédagogie financière est un enjeu pour l’Europe. L’amélioration de connaissances et des compétences financières participe ainsi à la structuration du marché et joue un rôle dans l’évolution du retail ». Telle a été la déclaration de Mairead McGuinness, commissaire européen aux services financiers, le 25 janvier 2022, en ouverture du débat sur le « financial competence framework » européen. Concrètement, l’éducation financière semble, aux yeux de l’intéressée, un enjeu central de la finance de demain. « Les consommateurs européens doivent être capables de déterminer quel est le moyen de paiement le plus adéquat pour régler une transaction donnée et s’ils doivent opter pour une offre traditionnelle ou une solution de fintech selon le besoin à adresser », explique l’intéressée, en guise d’illustration. 

Un nécessaire accès à l’information financière

Cet objectif implique plusieurs prérogatives, à commencer par l’accès à l’information. « L’accès à l’information des fournisseurs de services financiers et la capacité à analyser les solutions constituent un élément central », explique-t-elle, estimant que l’Europe doit plus que jamais investir dans l’éducation financière. « Il est important que les institutions et les acteurs du marché développent des supports de knowledge. Les universités ont également un rôle à jouer dans l’accompagnement des étudiants dans ce domaine », poursuit Mairead McGuinness, attestant qu’il est important que les Européens soient « conscients que le monde financier évolue et que de nombreuses innovations technologiques composent, désormais, ce marché ». L’éducation financière est donc perçue non seulement comme une condition sine qua non du bon fonctionnement de l’écosystème mais également comme un atout de résilience, d’autant plus dans un contexte de crise comme celle liée à la pandémie actuelle. 

Autre prérequis, une nécessaire coordination entre les Etats membres, l’éducation financière étant considérée différemment à l’échelle nationale en Europe. 

Initiatives nationales

Le débat du 25 janvier 2022 a mis en lumière certains exemples de pays européens s’étant illustrés dans ce domaine. D’abord, l’Allemagne, où les caisses d’épargne ont un mandat relatif à l’éducation financière de la population. Ensuite, la Belgique où les programmes d’éducation financière sont proposés dans certaines écoles. Enfin, le Portugal, où l’information et la communication financière s’inscrit dans une réelle stratégie nationale émanant d’une collaboration entre différents régulateurs financiers, dont Banco de Portugal. « Nous considérons l’éducation financière comme un pilier pour renforcer la place du consommateur et comme un sujet central dans le contexte actuel, marqué par la crise liée au Covid-19 », explique Maria Lucia Leitão, Banco de Portugal. A cet effet, l’approche nationale passe par plusieurs axes, dont la promotion de l’éducation financière dans les écoles portugaises, ou encore des actions au sein des PME. « Pour mettre cela en place, nous misons sur une logique de partenariats, ainsi que sur une approche diversifiée selon les différents segments de population », explique le régulateur portugais, ajoutant que plusieurs pilotes sont en cours, intégrant notamment l’administration publique, des outils digitaux (e-learning), ainsi que les réseaux sociaux, et les canaux traditionnels. Mais ce n’est pas tout. 

Pour concevoir une stratégie d’éducation financière pérenne et conforme aux enjeux du marché, des thématiques sociétales devront également être abordées, comme la finance durable ou encore la résilience financière, sans oublier la nécessité de s’interroger sur la problématique de l’illectronisme. « S’interroger sur les non bancarisés est essentiel », affirment les intéressés, mentionnant l’exemple du Maroc, où pour adresser ce segment précis, les acteurs du marché ont misé sur la création d’une émission de TV. De quoi confirmer que les travaux et réflexions liés à l’éducation financière en Europe devront intégrer plusieurs options et des solutions alternatives permettant d’adresser la variété des consommateurs.

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