Être entrepreneure dans la finance, quels enseignements ?

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L’entrepreneuriat féminin se heurte encore à de nombreux obstacles, Fiona Fauvel, CEO de Dealcockpit, une entreprise qui réunit finance et numérique revient pour Finance Mag sur son parcours d’entrepreneure.

Quel a été votre parcours qui vous a amenée jusqu’ici ?

Après 10 ans dans la finance de marché, notamment à la Société Générale Corporate and Investment Banking, j’ai opéré son virage entrepreneurial en 2011 en devenant présidente et associée de DealCockpit. C’est comme souvent une question de momentum. La rencontre avec mon associé qui avait développé une tech, un premier cycle professionnel dans une grande banque à Paris, l’envie d’entrer dans une vraie aventure. Plus tard, la réalité et la possibilité de développer nationalement en dehors de Paris. Aussi le choix de venir s’installer dans les territoires en Nouvelle Aquitaine s’est imposé de lui-même.

L’évènement Be a boss est dédié à l’entrepreneuriat féminin, particulièrement sous-représenté dans la finance, avez-vous vous même fait l’expérience de difficultés liées au fait d’être une femme ?

Non, pas depuis que j’ai DealCockpit. En revanche, il est évident que si l’on croise finance et tech, la féminisation est loin d’être acquise. Et à vrai dire c’est presque plus difficile dans les grandes organisations où le phénomène du plafond de verre existait réellement quand j’y étais.

Qu’est-ce que cela change au quotidien d’être une femme entrepreneure ?

Les femmes se lancent en moyenne deux fois plus tard que les hommes dans l’entrepreneuriat. Parce qu’elles ne se sentent légitimes de croire dans leurs capacités qu’avec de l’expérience. Elles opèrent ce virage souvent suite à un changement de vie. C’est une réalité mise en lumière dans la dernière étude réalisée par Willa, qui éclaire vraiment le sujet, je vous conseille d’aller la lire. Au quotidien, je pourrais vous parler de l’équilibre à trouver, mais comme à bien des égards dans la vie professionnelle des femmes, entrepreneures ou pas. En réalité chacune fait comme elle peut,
et c’est déjà beaucoup.

Pourquoi selon vous si peu de femmes dans la finance ?
Que faudrait-il pour que cela change ?

C’est un sujet prégnant depuis plus de 15 ans, à tel point que les banques et autres entreprises cotées avaient dû lancer des programmes d’accompagnement interne.

Les entreprises doivent promouvoir activement la diversité et l’inclusion au sein de leur culture d’entreprise. Cela ouvrira aussi des perspectives et pourra influencer des choix de carrière. C’est une prise de conscience globale et la diversité des secteurs où la féminisation a eu lieu soulignent l’importance de créer des opportunités équitables pour les femmes dans tous les domaines professionnels. Ensuite, la posture importe beaucoup et les mentalités des entrepreneures elles-mêmes ont changé : elles osent se lancer, s’empêchent moins et tant mieux.

Y a-t-il des secteurs qui selon vous ont déjà fait leur révolution ?

Le sujet est éminemment politique, la diversité et l’inclusion sont des enjeux qui concernent l’ensemble de la population. C’est la société entière qui évolue. Nous partons de loin et on ne peut pas vraiment parler de révolution à ce stade. Tous les secteurs progressent en parallèle même si le monde des projets à impact semble plus féminisé.

Vous êtes donc la marraine cette année de l’événement Be a Boss de Bordeaux, que propose cet événement et à qui ?

Be a Boss est un événement national, mais faisant 9 étapes régionales, et valorisant tous types d’entreprises portées par des femmes. C’est la dixième édition déjà !

Au programme : un joli panel de témoignages pour nourrir la réflexion autour de l’entreprenariat féminin, susciter des vocations chez les femmes, les aider à lever les freins ou éventuels blocages. Enfin, un concours afin d’identifier et d’apporter un coup de projecteur sur des porteuses de projets régionales. La finale se déroulera à Paris en septembre prochain.

Un évènement presque exclusivement féminin pour aborder l’entrepreneuriat des femmes, c’est une bonne solution ou vaut-il mieux des évènements plus mixtes pour encourager la prise de conscience des deux côtés ?

De la mixité naît la créativité et l’enrichissement. En dehors d’être une conviction, les études en entreprises le démontrent. Et c’est bien là que la prise de conscience doit avoir lieu : les équipes mixtes, ont tendance à être plus performantes et à générer de meilleures idées que les équipes homogènes.

Les hommes sont évidemment les bienvenus jeudi ! Ce type d’évènements à taille humaine donne justement la proximité et la confiance nécessaire pour faciliter les échanges, qu’ils existent aussi régionalement est important.

Qu’attendez-vous personnellement de ces moments d’échanges ?

Je suis toujours extrêmement bluffée par le chemin entre l’idée et la création, les pivots et changements d’axes nécessaires. Ça ne s’opère généralement qu’en échangeant, avec ses clients, avec ses prospects, mais aussi avec son réseau, ou via des rencontres lors d’évènements.
Une personne qui va vous poser la bonne question, au bon moment et vous donner en une phrase le bon angle. Échanger est aussi enrichissant que nécessaire, peu importe le type de projet ou sa maturité.

Quel message en particulier allez-vous porter aux participants à cet événement ?

L’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille, il faut en être conscient sans pour autant en avoir peur et s’en empêcher. Si on décide d’y aller il faut savoir s’entourer, des bons partenaires, des bons associés, d’un bon réseau.
Il n’y a rien de mieux que l’émulation pour créer les ambitions.

Pour s’inscrire gratuitement à l’évènement :

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