Euro numérique : sécurité et universalité au centre des attentes des Européens, selon la BCE

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La Banque Centrale Européenne (BCE) a publié, le 30 mars 2022, les conclusions d’une étude sur les habitudes des citoyens en matière de paiement et leurs attentes envers les paiements numériques en vue d’avoir une meilleure appréhension des potentialités de l’euro numérique. Réalisée sur la base de groupes de discussion et de communautés en ligne dans tous les pays de la zone euro, l’enquête démontre une préférence marquée pour les moyens de paiement dont la portée paneuropéenne est assurée.

Intitulée « Study on new digital payment methods », l’étude réalisée par Kantar Public pour la BCE a été effectuée sur 19 pays de la zone euro en incluant 2160 membres du grand public, 142 participants connaissant le secteur de la tech, 138 marchands et retailers et 89 particuliers disposant d’un accès limité aux services bancaires ou à Internet.

Appétence à l’égard des paiements instantanés, du sans contact et du P2P

Parmi les principaux éléments qui ressortent de l’étude figurent notamment des points de vigilance sur l’acceptation universelle et l’appétence à l’égard des paiements instantanés, sans contact et P2P qui sont cités de façon convergente par le grand public et les adeptes de la tech. Ces derniers évoquent également l’intérêt de solutions biométriques, considérées comme simples et fiables, pour sécuriser les transactions et l’importance de la privacy dans les usages liés aux paiements numériques. 

De leur côté, les commerçants pointent les modèles économiques et l’importance de créer des parcours frictionless. Ils citent également la sécurité comme un enjeu majeur de l’évolution des paiements. Enfin, les individus sous-bancarisés ou exclus du numérique plaident pour la simplicité des instruments. Ils aspirent également à une plus grande sécurité et protection des consommateurs face à l’avènement des usages digitaux. Soucieux des risques liés au numérique, ils indiquent que l’un des éléments majeurs pouvant déterminer leur adoption d’un nouveau moyen de paiement est « la robustesse du système mis en place pour accompagner le consommateur ».

Partant de ce constat, la BCE souligne que les utilisateurs tendent à apprécier « les solutions de paiement pratiques, rapides et faciles à utiliser ». Concrètement, ils semblent apprécier « la possibilité d’effectuer des paiements de personne à personne instantanés et sans contact, quelle que soit la plateforme ou l’appareil ». La BCE pointe également le souhait convergent d’une « solution tout-en-un qui intègrerait toutes les options de paiement actuelles dans un seul système ».

Attentes en termes d’universalité et de portée paneuropéenne 

En termes d’attente, les consommateurs européens plébiscitent l’universalité et la portée paneuropéenne des solutions. Ils attendent d’un moyen de paiement qu’il soit universellement accepté dans les magasins physiques et en ligne et ce, dans toute l’Europe. A cela s’ajoutent de réelles préoccupations dans le domaine de la sécurité, des garanties contre la fraude et le piratage et des méthodes d’authentification robustes apparaissant également au centre des attentes. Parmi les solutions envisagées par les Européens, la biométrie émerge comme étant à la fois simple et fiable, en sachant que cela s’ajoute à des attentes en termes de flexibilité des paramètres de confidentialité, selon un équilibre entre sécurité et privacy.

Interrogés sur l’euro numérique, les participants n’ont manifesté qu’une faible connaissance du sujet. Ils concèdent néanmoins que les banques et/ou banques centrales seraient les fournisseurs les plus sûrs et les plus fiables. De plus, ils estiment qu’un euro numérique ne doit pas intervenir en concurrence mais en complément des espèces. Selon Fabio Panetta, membre du Directoire de la BCE et référent de la BCE sur le sujet de l’euro numérique, une telle innovation « pourrait améliorer la sécurité des paiements européens en fournissant une solution universellement acceptée et sécurisée qui facilite les paiements sans contact et instantanés ».

Rappelons que la BCE, lors d’un rapport publié en octobre 2020, avait identifié quatre cas dans lesquels l’utilisation d’un euro numérique s’avèrerait pertinente :

1. Hausse de la demande de paiements électroniques dans la zone euro rendant nécessaire un moyen de paiement numérique sans risque à l’échelle européenne. 
2. Forte diminution du recours aux espèces dans la zone euro. 
3. Lancement, à l’échelle internationale, de moyens de paiement privés qui soulèveraient des questions prudentielles et menaceraient la stabilité financière et la protection des consommateurs.
4. Large utilisation de la monnaie numérique émise par des banques centrales extérieures à la zone euro.

Selon la BCE, les conclusions de cette enquête alimenteront la phase d’étude en cours sur l’euro numérique qui devrait s’achever en octobre 2023.

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