En Afrique, l’évolution vers une société « cashless » requiert une approche pragmatique

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Le continent africain n’est pas épargné. A l’occasion d’une Web Conférence organisée par I-Conférences le 14 mai 2020, les conditions de la digitalisation des paiements en Afrique ont été débattues entre experts du secteur.

Penser le sujet « cashless » comme une problématique sociétale, et pas seulement technologique. Tel est l’un des préceptes caractérisant l’évolution des travaux sur les moyens de paiement électroniques en Afrique. Et de fait, bien plus que le continent européen, l’Afrique représente, dans le domaine des moyens de paiement, une mosaïque des plus diversifiées. A des pays du Maghreb engagés sur une transformation digitale similaire aux tendances observées en Europe s’ajoutent ainsi des pays d’Afrique subsaharienne fonctionnant sur des modèles alternatifs comme le transfert d’argent via téléphone portable. N’oublions pas également les pépites que représentent, en termes d’innovation, des pays africains d’ores et déjà axés sur un positionnement international à l’image de l’Angola ou encore de l’Afrique du Sud. Dès lors, comment imaginer et faire éclore une tendance homogène vers une société sans cash en Afrique ? 

Paiements : la mosaïque africaine 

L’une des solutions repose sur le fait de penser cette stratégie selon une approche pragmatique, prenant en compte les réalités politiques et économiques des différents pays, et surtout les aspirations et craintes des utilisateurs finaux. Dans une région aux usages diversifiés et aux modèles spécifiques comme mPesa ou encore Orange Money, penser la dématérialisation des paiements ne peut se faire sans une approche terrain des plus étroites, en intégrant pleinement les attentes des utilisateurs.

Ainsi, n’oublions pas que plusieurs indicateurs existent déjà dans la région. Exemples : une jeune génération appétente aux nouveaux outils, comme dans d’autres régions du monde, ou encore des initiatives locales témoignant d’un certain engouement pour les innovations liées au paiement à l’image de Pesalink, solution d’instant payment proposée au Kenya, ou encore Multicaixa Express, solution digitale déployée en Angola. Constitutif aussi bien de divergences que de richesse, ce maillage africain démontre bien que la région bénéficie d’un terreau propice à l’accélération du « cashless ». 

Approche terrain & inclusion financière

Pour assurer une évolution pérenne, l’un des éléments devant être travaillés par les acteurs locaux n’est autre que l’information et l’accompagnement des utilisateurs finaux. Un volet devant être appréhendé selon une approche terrain, en prenant en considération les réalités économiques et sociales des différents Etats. Ainsi, l’évolution vers une société « cashless » se veut en Afrique étroitement liée aux efforts d’inclusion financière. D’où l’importance de la pédagogie, gage aussi bien de confiance que de sécurité.

Autre sujet primordial : les modèles économiques, devant être bâtis selon une logique de co-construction entre toutes les parties prenantes du marché, le coût étant par essence un facteur dissuasif. Sur ce point, la proposition de services à valeur ajoutée constitue l’un des éléments clés, particulièrement ceux assurant une sécurité optimisée dans un contexte où l’innovation paiement demeure inévitablement associée à un risque de fraude. N’oublions pas également l’un des facteurs clés des moyens de paiement dématérialisés. 

Capitaliser sur le volet cross-border

A l’instar de la sécurité, l’aspect transfrontalier peut également être valorisé au service du continent africain. Considérée comme une des régions à fort potentiel de développement au sein de l’économie globalisée, l’Afrique « cashless » pourrait ainsi devenir un vivier de modèles alternatifs susceptibles d’inspirer d’autres régions du monde, de plus en plus soucieuses d’inclusion financière. A l’heure où la dématérialisation des paiements est partie intégrante de la globalisation, l’Afrique a tout intérêt à capitaliser sur le volet cross-border. Reste néanmoins à analyser les premiers effets des propositions innovantes dans la région, en veillant à garantir l’inclusion financière et numérique comme gage de succès de cette migration vers des sociétés « cashless ».

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