Pourquoi l’explosion de la Fintech favorise l’inclusion financière et l’éducation à l’investissement ?

Contenu sponsorisé

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

Entretien avec Lauren Passey, vice-présidente des ventes EMEA chez Currencycloud, qui emploie 500 personnes et compte six bureaux à travers le monde. Elle a rejoint Currencycloud en 2014, alors que l’effectif de la société Currencycloud était de 30 personnes.

Currencycloud se présente comme une solution de paiement transfrontalier. De quoi s’agit-il ? 

Currencycloud est une plateforme de Fintech transfrontalière B2B2X intégrée par le biais d’API, où le « X » peut représenter une entreprise ou un consommateur. Nous vendons à nos clients qui vendent ensuite à leurs clients finaux. Nous ne vendons pas directement aux entreprises ou aux consommateurs ; nous fournissons simplement l’infrastructure qui est ensuite distribuée par le biais d’un grand nombre de sociétés de Fintech. En 2020, Visa est devenue un investisseur et un partenaire, avant de nous racheter en décembre 2021. Nous innovons et développons ensemble de nouvelles solutions pour simplifier les paiements transfrontaliers dans le monde entier. Nous proposons à nos clients tout ce qui a trait à l’encaissement, la conversion, la gestion et le paiement des fonds en tant que service. Nous sommes réglementés au Royaume-Uni, dans l’Union européenne, aux États-Unis et au Canada, ce qui nous permet également de proposer différents produits de conformité en tant que service. 

Quel bilan tirez-vous de l’acquisition par Visa et du travail réalisé sur votre solution transfrontalière ?

Je trouve passionnant de faire partie de la structure Visa, d’être en mesure de tirer profit de leurs produits pour élargir notre offre de services et de travailler de manière beaucoup plus collaborative. Le réseau de Visa compte plusieurs centaines de milliers d’émetteurs, avec le traitement de milliards de dollars par an. Il est donc très intéressant de pouvoir travailler avec eux pour servir notre clientèle existante et améliorer l’offre aux clients finaux de Visa. 

Le marché de la Fintech a connu des changements considérables ces dernières années. Comment analysez-vous cette évolution? 

Si vous vous penchez sur la réglementation, la diversité et l’inclusion, les offres éthiques des Fintech, et tout simplement la présence générale des entreprises de Fintech sur les différents territoires, tout cela s’est développé de manière spectaculaire au cours des dernières années, y compris sur le marché français.

Au début, il s’agissait de créer une rupture avec les banques. Quand j’ai commencé chez Currencycloud, on voyait Transferwise (aujourd’hui Wise) descendre dans la rue en tenue de carnaval et organiser des flash mobs devant la Banque d’Angleterre pour la recouvrir de canards en caoutchouc. C’était génial. Et puis, il y a des entreprises comme Revolut, qui n’a cessé de monter en puissance pour devenir l’entreprise de 35 milliards de dollars que l’on connaît aujourd’hui. Ces entreprises ont aidé les gens à comprendre qu’ils pouvaient effectuer toutes leurs opérations bancaires confortablement installés chez eux grâce à une application. Tout est devenu beaucoup plus facile, moins stressant et plus sûr. Puis nous avons vu des personnes profiter de tendances en dehors de l’espace traditionnel des paiements transfrontaliers. Des sociétés comme Freetrade, Nutmeg, Moneybox ou Plum tenter ont amélioré l’inclusion financière, en permettant aux gens d’investir alors qu’ils pensaient qu’ils n’avaient pas assez de capital pour réaliser l’investissement initial, ou qu’ils ne pouvaient pas s’identifier aux investisseurs plus traditionnels comme les Hargreave Lansdowne. L’investissement est devenu tellement plus accessible. Des prestataires tels que Plum et Nutmeg se sont également chargés de fournir tout le contenu éducatif sur l’investissement dont les gens avaient besoin pour se sentir en sécurité… Il s’agit d’un apprentissage et d’une exposition que l’on ne vous enseigne pas à l’école et qui, jusqu’à récemment, étaient la chasse gardée des particuliers fortunés. 

Si l’on considère les Fintech sous un angle différent, on constate que le secteur traditionnel des prestataires de services de paiement et des acquéreurs, comme Klarna, ne cesse de se renforcer, facilitant ainsi l’achat de biens en ligne pour les consommateurs. Mais cela s’est accompagné de l’essor du paiement fractionné et d’autres solutions de fonds de roulement proposées par des entreprises telles que Market Finance. Et je n’ai pas encore parlé des cryptomonnaies ou de l’Open Banking… Il y a tellement de choses à faire dans le secteur de la Fintech dans son ensemble!

De ce secteur en pleine mutation, avec votre expérience, quels sont les changements dont vous êtes la plus fière ? 

Nous étions 30 personnes quand j’ai commencé ; nous sommes maintenant plus de 500. Nous nous sommes développés à l’échelle mondiale. Ce n’est pas simple de choisir une seule chose. Au début, 80 % de notre clientèle accédait à notre plateforme par le biais de Currencycloud Direct, qui est notre interface utilisateur en ligne reposant sur notre suite d’API RESTful. De très nombreux clients nous versaient des fonds groupés sur nos comptes sécurisés, puis nous procédions à des règlements groupés vers leurs clients en utilisant Barclays.net, principalement via SWIFT et une petite poignée de circuits locaux. Nous le faisions en effectuant des paiements par lots quatre ou cinq fois par jour. Nous n’étions alors qu’un établissement de paiement agréé. En huit ans, nous avons mis à niveau notre licence pour devenir un EME, nous avons procédé à tous les changements nécessaires pour nous conformer à la DSP2, nous avons respecté les différentes normes ISO et PCI, nous avons été réglementés dans presque tous les États des États-Unis et nous avons notre réglementation avec Fintrack au Canada. Après le Brexit, nous avons adapté notre licence à la DNB et ouvert des bureaux à Amsterdam. Fin 2021 et début 2022, nous avons ouvert des bureaux à Singapour et en Australie. Cela témoigne de la maturité de notre entreprise. 

Currencycloud fête ses 10 ans cette année. Pourquoi un lancement aussi récent sur le marché français ? 

D’un point de vue réglementaire, nous avons toujours été en mesure d’intégrer des clients sur le marché français. Cependant, nous avons évolué en tant qu’entreprise et nous nous sommes adaptés à l’essor du secteur de la Fintech en France. Nous sommes passés d’une situation où nous essayions de réussir dans presque toutes les voies de la Fintech partout où nous avions la permission d’exercer nos activités, à une situation où nous nous sommes concentrés et spécialisés dans les principaux segments de la Fintech. C’est la première chose que nous avons faite. Nous avons demandé où se trouvaient nos principaux clients et dans quels segments ils se situaient, qu’il s’agisse d’émetteurs, d’acquéreurs, de PSP, de courtiers de change réglementés, fournissant des solutions de change aux importateurs et aux exportateurs, ou encore des envois de fonds… Également, nous avons réalisé que le fait de parler la langue et de comprendre réellement la culture d’entreprise locale nous offrirait une excellente opportunité d’aider les entreprises en Europe. Mais comme toute jeune entreprise, nous avons fait quelques erreurs, n’est-ce pas ? La localisation est cruciale. 

Comment Currencycloud peut-elle être considérée comme un partenaire de confiance pour toute entreprise de Fintech B2B à la recherche d’un partenaire de paiement sur le marché des changes ? 

Confiance, transparence et intégrité sont les maîtres mots pour évoquer cette question. Nos partenaires nous accordent une grande confiance. Currencycloud ne vend pas directement au client final, donc nous ne sommes jamais en concurrence avec nos clients. Nous gérons nos marchés des changes sur la base d’une exécution instantanée, de sorte que le taux que vous voyez est le taux que vous obtiendrez. Vous pouvez donc gérer efficacement les pertes et profits sans être exposé à la volatilité du marché. Nous prenons la conformité et la réglementation très au sérieux. Nous avons une appétence stricte pour le risque. Nous estimons qu’aucun client individuel n’est plus important que notre entreprise. La sécurité de nos clients et de leurs clients finaux est notre priorité. Nous n’allons pas repousser les limites de notre réglementation et des juridictions autorisées des secteurs que nous servons. L’une des choses dont je suis fière en tant que responsable des ventes, c’est le retour d’information que je reçois de nos clients sur la façon dont nos équipes travaillent. Je reçois des commentaires cohérents quant à notre approche du service et à la priorité que nous accordons à nos clients. Nos équipes sont composées d’experts qui se consacrent véritablement à la réussite de nos clients. Nous travaillons au sein de groupes interfonctionnels qui sont spécifiques à un segment ou à un territoire. Nous voulons vraiment comprendre nos clients et les difficultés qu’ils rencontrent, ainsi que l’impact de ces difficultés sur leur activité, afin de voir comment nous pouvons les aider. 

Quel rôle le marché français peut-il jouer sur la scène mondiale de la Fintech ? 

La France est un pays du G10 et contribue à l’économie mondiale. Les investisseurs étrangers incitent le marché français à être moins axé sur lui-même et à adopter une perspective plus large vis-à-vis des pays non européens, l’EEE et le reste du monde. La France est très présente sur la scène bancaire mondiale avec Société Générale et BNP qui jouent un rôle aux côtés des grands acteurs américains. La direction naturelle des Fintech françaises est de se développer et d’aider les banques traditionnelles à se numériser, à innover et à créer de nouveaux secteurs, par exemple les banques numériques, les transformateurs numériques, les paiements différés. Il semble que le marché français va se renforcer dans l’espace mondial de la Fintech

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

La newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter, pour ne rien rater des grandes tendances et des transformations du secteur !