Croissance au féminin : avantage aux Fintech

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La loi autorisant les femmes à ouvrir un compte en banque en France date… de 1965.
En 2018, l’anecdote parait absurde, voire irréelle. Pourtant, elle est le signe que les femmes ont été longtemps tenues à l’écart du monde financier, alors même que de notoriété publique, elles étaient en charge du budget familial. L’héritage est lourd : aujourd’hui encore, certains acteurs historiques du secteur s’approprient mal l’idée que les femmes constituent un marché en forte croissance qu’il faut étudier pour le séduire et le fidéliser. Et certaines femmes, pourtant aujourd’hui actives, chefs d’entreprises, détentrices d’avoirs de plus en plus importants, nourrissent un a priori négatif sur le monde bancaire.

89% des décisions bancaires viennent des femmes

Les études manquent en France mais le revenu global des femmes dans le monde devrait atteindre 18 mille milliards de dollars en 2018 d’après EY. Aux Etats-Unis, les femmes comptent pour 89 % des décisions d’ouverture de comptes bancaires. Elles sont prescriptrices pour leur propre compte et celui de leur entourage direct : proposer des services qui prennent mieux en compte les clientes -donc leur sphère personnelle, est mathématiquement une promesse de fort développement.
Le sujet commence à être pris au sérieux chez les acteurs historiques du marché, mais de manière parfois trop superficielle ou sans déboucher sur de véritables offres mieux ciblées. Par exemple, en 2011, la Banque Pictet a mis en place un accompagnement spécifique des grandes fortunes féminines : un engagement écrit sur la disponibilité du banquier privé, des formations régulières et des petits déjeuners exclusivement féminins qui permettent de faire le point des sujets boursiers, juridiques ou fiscaux. Plus récemment, AXA lançait en 2016 l’offre « L », un ensemble de solutions calibrées pour les femmes et qui s’inscrit dans une démarche de mixité plus globale de l’entreprise. Les initiatives sont de plus en plus efficaces mais tardent à se matérialiser. Et cette approche « Champagne et chocolat » des acteurs traditionnels atteint ses limites.
C’est dans ce contexte que l’arrivée des Fintech dans le paysage bancaire pourrait bien modifier radicalement la donne. Pourquoi ?

Désacraliser l’univers de la finance

D’abord parce que cet écosystème de start-ups est dès l’origine en phase avec les besoins des femmes en matière de services financiers, en particulier ceux des créatrices d’entreprises. De plus en plus nombreuses à monter leur propre activité (selon le ministère de l’Economie et des Finances, 40 % des entreprises individuelles étaient créées par des femmes en 2015, contre 38 % en 2014), leur activité génère mécaniquement de nouveaux gisements de croissance. Or les FinTech proposent nativement des services orientés sur la productivité, l’ergonomie, la simplicité et la vitesse d’exécution, critères que les femmes citent très fréquemment dans les études de marché comme déterminant leur comportement d’achat.
Mais surtout : la digitalisation de la relation client « désacralise » l’univers de la finance en supprimant l’intermédiation de banquiers qui n’avaient pas toujours su jusque-là démontrer leur capacité d’écoute envers les entrepreneuses. Les femmes trouvent de nouveaux acteurs auxquels s’adresser et avec lesquels elles peuvent nouer une relation d’affaires sans passif. Des acteurs d’ailleurs de plus en plus souvent féminins eux-mêmes : citons parmi d’autres Stéphanie Vasel, fondatrice de Wiseed (crowdfunding), ou Cécile Mérine à l’origine d’OtherWise, courtier digital en assurances collectives.
Les Fintech ont donc une carte à jouer : capitaliser sur leurs avantages natifs et un a-priori positif pour affiner leur offre et capter ainsi durablement un marché en pleine expansion.
Et pour la clientèle encore plus spécifique des grandes fortunes féminines -de plus en plus nombreuses sous l’effet conjoint de meilleurs salaires, de l’allongement de leur espérance de vie et de l’augmentation du nombre de créatrices d’entreprises, les enjeux économiques et gains potentiels sont colossaux et encore mal satisfaits par les acteurs traditionnels de la gestion de fortune.
La Banque Privée digitale au féminin : une nouvelle place à prendre pour les Fintech ?

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