L'intelligence artificielle : avenir ou fin des assureurs ?

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Une analyse d’Hubert Beroche, rédacteur pour Assur.com, moteur de recherche intelligent en assurance.
82% des assureurs se disent prêts à investir dans l’intelligence artificielle et ses dérivés technologiques au cours des cinq prochaines années. Cette technologie se caractérise par son aptitude à réaliser des tâches que l’homme est capable d’accomplir grâce son intelligence. Watson, développé par IBM et AlphaGo, mis au point par Google, font aujourd’hui partie des innovations qui s’approchent le plus de ce qu’on pourrait entendre par intelligence artificielle.

Une révolution attendue

L’intelligence artificielle pourrait apporter des gains considérables dans le secteur de l’assurance. D’abord pour les assureurs, en leur permettant, entre autres, d’améliorer l’efficience de leurs process commerciaux. Ensuite pour les assurés qui pourraient souscrire une assurance sur-mesure en quelques minutes seulement. Il est intéressant de remarquer que dans la mesure où l’intelligence artificielle permettra d’assurer plus de biens avec une meilleure efficacité, c’est toute la société qui pourrait bénéficier de cette innovation.
Mais outre les avantages que cette technologie va apporter, l’intelligence artificielle va également engendrer des bouleversements. Sociaux d’abord, avec une suppression massive d’emplois dans le secteur de l’assurance. Par ailleurs, l’intelligence artificielle risque de radicalement transformer le mode de fonctionnement des assureurs et d’entraîner une disparition des barrières à l’entrée dans ce secteur.

Les bénéfices assurantiels de l’intelligence artificielle

Les premiers acteurs à profiter de cette révolution seront les assureurs. Ainsi, l’utilisation de chatbots (robots conversationnels) dans le démarchage de nouveaux clients devrait considérablement améliorer l’efficacité commerciale des assureurs. De plus, ces chatbots pourraient être utilisés comme conseillers financiers. Ainsi, 74% des assurés se disent prêts à être conseillés par des robots conversationnels. L’intelligence artificielle pourrait utiliser les données relatives aux assurés pour prévenir leur désengagements et donc permettre une meilleure fidélisation des clients. Enfin, cette technologie pourrait réduire de 80% les coûts de gestion pour les assureurs et leur permettre de lutter plus efficacement contre la fraude (qui représente 40 milliards de dollars de perte chaque année).
L’intelligence artificielle pourrait également faciliter la vie aux assurés. La gestion sans contact (touchless) des sinistres pourrait ainsi permettre d’être pris en charge en moins d’une minute en cas d’accident. De plus, l’intelligence artificielle serait en mesure de donner la possibilité aux assurés de disposer de contrats hyper-personnalisés grâce à l’analyse de leur données. Nigel Walsh, conseiller chez Deloitte, confiait ainsi au Financial Times que “pour ce qui est de la souscription, vous pourriez arriver à une situation où il serait possible de créer une police unique pour chaque personne”. Autrement dit il y aurait autant de contrats d’assurances qu’il n’y a d’individus.
L’autre avancée considérable apportée par l’intelligence artificielle serait l’émergence d’un “monde tout-assurable”.  Ainsi, comme l’explique Francesco Corea dans son article Why AI Will Transform Insurancel’intelligence artificielle va diminuer le seuil à partir duquel on considère qu’un risque est assurable”. En d’autres termes, plus d’événements seront assurables. Dès lors, il sera possible de vivre dans une société plus sûre, car moins risquée (ou du moins où plus de risques seront assurés).

Vers une remise en question du modèle

Selon une étude publiée par McKinsey Global Institute, près de 43% des opérations réalisées dans le secteur de l’assurance pourraient être accomplies par une intelligence artificielle. De plus, c’est près d’un quart des emplois qui devraient être remplacés par des robots d’ici 2025. Certains acteurs de l’assurance ont déjà amorcé leur transition technologique et ont  intégré l’intelligence artificielle dans leur mode de fonctionnement. C’est notamment le cas de l’assureur japonais Fukoku Mutual qui travaille avec Watson. L’intelligence artificielle d’IBM a ainsi remplacé 34 employés dans cette entreprise.
Mais la plus grande révolution assurantielle apportée par l’intelligence artificielle pourrait se situer au niveau des assurés plus que des assurances. Ainsi, cette technologie pourrait entraîner une disparition des barrières à l’entrée dans ce secteur. L’entreprise Rega propose notamment une système d’assurance complètement décentralisée. Ce modèle fonctionne grâce à l’intelligence artificielle (qui analyse les données des assurés) et la blockchain (qui met en relation les assurés).
Il est intéressant de remarquer que l’intelligence artificielle et les objets connectés vont également permettre à des acteurs non-assurantiels de proposer des assurances. Ainis, Tesla vient d’annoncer qu’ils allaient proposer une assurance voiture pour couvrir les utilisateurs de sa voiture connectée. Les nouvelles technologies s’apprêtent donc à profondément transformer le secteur de l’assurance, que ce soit du côté des assurés comme des assureurs.
 
 

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