Les banques face au durcissement réglementaire sur le risque de crédit

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Nexialog Consulting, cabinet de conseil spécialisé en gestion des risques, actuariat et services financiers auprès des acteurs de la banque et de l’assurance, a organisé dernièrement une table-ronde avec des représentants des Direction des Risques du secteur bancaire. Cette table ronde a notamment porté sur la réglementation IRB Repair, la gestion de sa mise en application et des demandes du superviseur. Stéphane Garnik et François Latière, Associés Risk management bancaire de Nexialog Consulting, reviennent sur les idées et les conclusions du débat. 

Dans quelle situation se trouvent les directions des risques face aux contraintes réglementaires des modèles internes de risque de crédit ?

Aujourd’hui, les directions des risques des établissements bancaires font face à de nombreuses contraintes autour de l’utilisation de leurs modèles internes pour la couverture du risque de crédit. 

Du point de vue de la réglementation bâloise, les efforts à fournir pour répondre aux exigences du régulateur sont conséquents, d’autant plus que ces exigences font l’objet d’évolutions régulières. 

En interne, les modèles de risque de crédit représentent un enjeu stratégique, à savoir qu’ils déterminent notamment le montant de capital immobilisé au nom du risque porté par les portefeuilles détenus. Avec le durcissement de la réglementation, la mesure du capital nécessaire est devenue plus élevée et les gains associés à la mise en place de modèles avancés sont devenus moins importants. A cela s’associe une hausse du coût de maintenance, notamment par la mise en place de dispositif plus complexe de contrôle, de suivi de la performance et de validation.

Qu’est-ce que le projet IRB Repair ?

IRB Repair désigne le projet de renforcement du cadre réglementaire lancé depuis la mise en place du Mécanisme de Supervision Unique en Europe en 2014 et visant à encadrer l’utilisation des modèles internes des banques notamment dans l’approche avancée. Ce renforcement de la réglementation a pour but premier d’harmoniser les pratiques de modélisation afin de limiter la volatilité des fonds propres non directement liée au risque modélisé. En pratique, IRB Repair se matérialise par la mise en place d’une nouvelle définition du défaut des emprunteurs, des exigences sur l’estimation des paramètres PD et LGD, et  les techniques de réduction des risques. Le projet IRB Repair a plusieurs points de concordance avec la mise en place Bâle IV. IRB Repair s’intéresse à la manière de réaliser des modèles alors que Bâle IV agit sur les périmètres de chaque modèle.

Selon le planning d’IRB Repair, le début d’année 2022 a vu le passage en application des différents sujets, notamment la mise en place des guidelines pour les paramètres et les techniques de réduction du risque de crédit.  Le 1er janvier 2023, entreront en vigueur les normes Bâle III définitives. Bien que les principaux jalons d’implémentation soient désormais derrière nous, le contexte actuel et le retard qu’il a engendré dans la plupart des institutions financières font d’IRB Repair un sujet plus que d’actualité. 

Une fois achevés ces exercices réglementaires et de supervision, quelles sont les conclusions en termes de gestion et de gouvernance des modèles ?

Le durcissement de la réglementation a entraîné une hausse de la complexité des dispositifs, la valorisation d’une expertise réglementaire forte parmi les ressources des équipes. Dans ce nouvel environnement, les groupes bancaires identifient la nécessité de centraliser les travaux de modélisation, la gestion et la gouvernance des modèles, par opposition à un dispositif propre à chaque filiale. 

Une question importante reste ouverte pour les établissements: où arrêter cette démarche de centralisation de l’organisation ? Un premier élément de réponse donné par certains établissements est la conservation dans les filiales de l’expertise propre à son activité et aux produits proposés. Nous constatons donc l’apparition au sein des groupes de ce type de dispositifs centralisés, s’appuyant sur les expertises de chaque métier présentes au sein des filiales.

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