Les FinTechs, une révolution en marche ?

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Encore inconnues du grand public il y a quelques années, les FinTechs ne cessent de faire parler d’elles depuis peu. Accueillies avec inquiétude par les acteurs traditionnels du marché dans un premier temps, elles ont su mettre en avant leurs atouts et sont désormais perçues comme de véritables opportunités.
Ces start-ups financières et technologiques, dont la première réflexion a été de se demander comment il était possible, par l’utilisation du numérique, de modifier l’expérience de consommation des services financiers par les clients, apportent un vent de fraîcheur sur un secteur qui paraissait pourtant immuable. Grâce à leur structure restreinte, leur positionnement de niche, l’expérience client novatrice et leur politique tarifaire low-cost, elles ont réussi à se constituer des parts de marchés suffisantes pour attirer l’attention des leaders traditionnels.

Les millennials, le moteur des Fintechs

Les conséquences engendrées par cette nouvelle concurrence sont régulièrement débattues lors de conférences dédiées, au détriment des études sur son origine. Pour s’adapter à un phénomène, il ne convient pas seulement de spéculer sur ses finalités, mais également d’appréhender et comprendre les causes de son apparition. Ces dernières sont de deux ordres, l’un a joué le rôle de la poudre, l’autre celui de la flamme.
La poudre désigne la génération actuelle, constituée de « millennials », ces individus nés avec l’informatique dont l’apport principal fut la démocratisation de l’accès à l’information. Avec le temps, la multitude d’informations accumulées et stockées sur le réseau mondial est devenue une source de comparaison qui s’est étendue au secteur de la consommation. La jeune génération, de par l’influence de son environnement, a développé des comportements de consommation en rupture avec ceux de leurs ainés : plus de transparence, plus de choix, tout en prenant moins de temps à effectuer l’acte d’achat. Ce dernier, plus qu’un simple consommateur de produits et services, devient un véritable utilisateur actif qui va effectuer un choix de façon réfléchie et éclairée. La révolution numérique a donc ouvert de nouveaux modes de consommation, avec pour conséquence la mutation numérique de nombreux marchés.
En réponse, les banques ont développé leur usage du numérique au cours des années 2000, mais sans vraiment opérer une mutation en profondeur de leur activité. L’attitude conservatiste des clients est la principale raison de cette relative quiétude : dans nos économies actuelles, c’est souvent l’état de nos finances qui dicte nos possibilités et donc nos choix. Conformément à l’adage « on sait ce que l’on perd, mais pas ce que l’on gagne », le sentiment d’absolu nécessité qui pèse sur l’épargne des ménages les conduit à refuser le changement et à se référer plutôt à des structures immuables et sécurisantes. Ils privilégient la sécurité, même non optimale, à une prise de risques jugée inconsidérée. La probabilité que les ménages succombent à un changement s’en retrouve restreinte, en conséquence de quoi la stabilité prédomine sur ce marché. Pour que le changement progressif et en douceur devienne disrupteur et soudain, il faut une étincelle qui incitent les gens à adopter une posture plus aventurière et à sortir ainsi des sentiers battus.

Crises économiques et bancaires : la remise en cause du système

Les différentes crises économiques, et parfois bancaires, qui ont affecté l’ensemble des pays développés et en voie de développement entre 2008 et 2011 ne furent pas simplement une étincelle, ce fût une flamme qui a eu un effet catalyseur et poussé le consommateur à s’interroger sur les produits et services bancaires que l’on mettait à sa disposition. Elles ont distillé le doute sur le bien-fondé du modèle en vigueur dans les esprits et ont ainsi accéléré le phénomène de mutation du secteur bancaire. La crise des subprimes a fait le même effet que le vent qui s’abat sur un château de carte, elle a ébranlé l’économie mondiale et par la même occasion la confiance dans les institutions bancaires.
La défiance nait à partir du moment où les banques ne font pas seulement de l’intermédiation financière, qui est leur rôle premier, mais qu’elles spéculent également sans vraiment s’interroger sur la pérennité de leur modèle. Les banques dévoilent alors indirectement, à l’opinion publique, leurs coulisses et leurs failles.
Ce surplus d’informations négatives à propos des banques en si peu de temps a conforté le portrait, souvent caricatural, d’une institution sans état d’âme. Les banques sont pourtant des entités tentaculaires très différentes les unes des autres, chacune comprend des activités très diverses et une organisation interne propre. Il n’est donc pas pertinent, après réflexion, d’associer une banque mutualiste française à une banque d’investissement américaine. Pourtant, dans l’imaginaire collectif, la banque est un tout, un ensemble, un bloc : la banque de réseau est la banque d’investissement, la banque française est la banque américaine. Ainsi lorsqu’une banque écorne son image, tous les participants du secteur subissent des répercussions néfastes.
En définitive, c’est le cumul d’un facteur structurel, le changement des modes de consommation de la jeune génération, couplé à un facteur conjoncturel, la perte de confiance des individus envers le monde bancaire, qui ont permis aux FinTechs de s’introduire dans la brèche d’un secteur bancaire fragilisé et soumis à une lourdeur structurelle, rendant son adaptation aux changements difficile. Partant d’une structure nulle, la flexibilité accrue des FinTechs leur offre une capacité d’adaptation bien plus forte que celle des sociétés préexistantes. Pendant un court laps de temps, elles profitent de cet avantage pour renouveler l’offre de marché et attirer dans leurs filets une partie de la clientèle des acteurs traditionnels du marché.

Cependant, la pérennité de ces nouveaux acteurs dépendra essentiellement de la réponse des banques, d’ores-et-déjà en cours, qui possèdent des ressources plus importantes et une base clients fournie.

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