L’essor d’alternatives au venture capitalism

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Aujourd’hui, nous vous présentons des exemples concrets qui prennent de l’ampleur, car même les investisseurs commencent à s’emparer de cette prise de conscience. À titre d’exemple, dans un article de janvier de 2019 du The New York Times, le responsable d’investissement du Meyer Memorial Trust déclarait : “Je pense que nous devrions, en tant qu’investisseurs, prendre sérieusement en compte notre rôle dans les mouvements qui déstabilisent la société.”

Rachat de capital investi ou la RBF aux USA

Aux Etats-Unis, des entrepreneurs et des fonds d’investissement se fédèrent via le mouvement Zebras Unite pour proposer des modes de financement alternatifs aux entreprises. Parmi eux, la possibilité de racheter le capital investi en fonction du chiffre d’affaires et la revenue based finance (RBF). 

Par exemple, Indie.vc propose aux start-up de pouvoir racheter leurs actions en échange d’une commission sur les ventes, avec un retour sur investissement capé à x3. Du jamais vu dans le venture capital ! Quant à la RBF ou “financement en échange de royalties”, elle consiste à financer une entreprise qui verse en contrepartie un pourcentage de son chiffre d’affaires à ses financeurs. 

En 2019, Liquidity Capital (Tel Aviv, New York, Miami) a annoncé lancer un fonds de 500 M$ en RBF. En ordre de grandeur, cela représente autant que l’ensemble du financement participatif en France, 10 fois plus que les investissements de tous les business angels réunis, ou ⅓ de l’ensemble du capital innovation français. Lighter capital, acteur historique de la RBF aux Etats-Unis, vient d’annoncer avoir passé le cap des 200 M$ investis depuis sa création. Même Stripe, leader mondial des services de paiement, a lancé son offre de financement en RBF en 2019.

Et ce ne sont pas des cas isolés : Earnest Capital, Purpose Ventures, TinySeed, Village Capital, Sheeo, XXcelerate Fund et de nombreux autres offrent également des solutions de financement alternatives pour les start-up. La majorité est inspirée des modèles d’emprunts “revenue or profit based” (remboursables sur le chiffre d’affaires ou le bénéfice).

La France encore un peu en retrait

La France ne doit pas rester à la traîne sur ce sujet et doit elle aussi proposer des modèles alternatifs aux entreprises de plus en plus nombreuses qui ne se reconnaissent pas dans la logique du financement en capital. Ce type de financement n’est pas forcément adapté à leur modèle économique, ou bien elles ne souhaitent pas entrer dans une course à la valorisation pour se concentrer, par exemple, sur une croissance durable et une activité rentable. Proposer des alternatives financières comme la RBF constitue une vraie opportunité pour un financement moins spéculatif de l’économie, c’est aussi une question de compétitivité et d’efficience pour l’écosystème entrepreneurial et pour les fonds d’investissement eux-mêmes (miser sur des flux multiples plutôt que sur la surperformance occasionnelle).

Le financement participatif peu reconnu

La RBF est déjà présente en France sous la forme d’investissement participatif au moment de l’amorçage. Elle est portée par plusieurs acteurs, comme WE DO GOOD, Vendée Up et Ozé Manche. En 2019, elle représentait déjà 25,6 % des projets financés en investissement participatif en France (contre 15 % en 2018). 1 projet sur 4 en investissement participatif est financé par ce modèle. Pourtant, nous n’avons encore aucun fonds d’investissement positionné sur ce modèle, pour prendre le relais sur d’autres étapes de financement, quand on en dénombre au moins 39 en Amérique du Nord, et 5 dans le reste de l’Europe. Et si on s’y mettait vraiment ensemble ?

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