Quel est le poids des “néo-banques” vertes dans le marché financier ?

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Les dernières années, ont vu l’apparition de ce que l’on appelle des “néo-banques” vertes. Ces établissements qui souhaitent transformer notre manière d’investir en finançant des projets écologiques. Suffisant pour bouleverser le système ?

Helios, Green Got, ou encore OnlyOne. Ce sont peut-être des noms que vous avez déjà entendu. Ces nouveaux établissements bancaires qu’on appelle parfois des “néo-banques”, tentent de se faire une place dans le secteur financier. Mais déjà, qu’est-ce qu’une “néo-banque” ? Ce sont des entreprises qui fonctionnent comme des banques, mais qui n’ont pas l’agrément « établissement bancaire » délivré par la Banque de France. Il s’agit de sociétés financières qui offrent des services dématérialisés sur le web ou une application dont les fonds sont placés chez de « vraies »‎ banques (c’est-à-dire Société Générale, Crédit Agricole…). Les néo-banques ne sont donc techniquement pas des banques, précise la Banque de France.

Combattre le changement climatique avec ses moyens

L’objectif de ces établissements de crédit est de faire évoluer les mentalités dans un secteur très opaque sur ses engagements en faveur de l’écologie. Et aussi de lutter avec leurs moyens contre le changement climatique. Parce que oui, à l’heure actuelle, ces établissements ne représentent qu’une infime partie du monde financier. Une étude publiée le 23 septembre 2023, montrait qu’entre janvier 2016 et juin 2023, la moitié des emprunts émis sur les marchés de l’industrie fossile concernaient les banques françaises. Au total, plus de 5500 milliards de dollars ont été alloués aux entreprises spécialisées dans les énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole…) depuis les accords de Paris, par les 60 plus grands établissements bancaires mondiaux.

À côté de ces chiffres démentiels, les néo-banques paraissent minuscules. Depuis le lancement du projet, Helios a financé un peu plus de 6 millions d’euros destiné à des projets écologiques (centrale solaire en Nouvelle-Calédonie, projet d’agriculture durable …). De son côté, Green-Got déclare avoir investi 3 millions d’euros via le versement des frais d’interchange sur chaque transaction. Mais ces quelques millions d’euros ne pèsent quasiment rien face aux 30 milliards d’euros qui seraient nécessaires si on veut financer correctement la transition écologique d’ici 2030, selon l’institut d’économie pour le climat (IEC).

Cependant, malgré ce sentiment de David contre Goliath, l’intention de ces nouveaux acteurs financiers est louable et réelle. En effet, selon la Start-Up Greenly, l’intensité carbone d’Helios est estimée à 100 tCO2e/M€. Celle de Green Got est quant à elle estimée à 145 tCO2e/M€. Si on compare ces chiffres par rapport à ceux des plus gros établissements bancaires, l’écart est important. Toujours selon Greenly, l’intensité carbone de la Société Générale est estimée à 652 tCO2e/M€, celle de BNP Paribas 600 tCO2e/M€ et celle de la BPCE à 544 tCO2e/M€. Soit entre quatre et six fois plus.

Un modèle intéressant, mais qui reste encore perfectible

Malgré tout, pour le moment, ces établissements ne pourront pas remplacer les banques traditionnelles. Tout d’abord parce que comme ils ne sont pas considérés comme des banques, ils ne disposent pas de l’agrément bancaire. Ce qui veut dire que faire des prêts ou des crédits immobiliers n’est pas possible. Ce qui diminue considérablement le champ d’action de ces néo-banques vertes et qui les empêchent de rivaliser avec les grandes banques. Ensuite, parce qu’avant d’atteindre le poids des banques traditionnelles, il va falloir du temps, beaucoup de temps. En revanche, les néo-banques constituent un vrai attrait pour les citoyens voulant s’investir personnellement à leur échelle en faveur de la transition écologique.

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