Taux de crédit : les banques desserrent (un peu) l’étau

Contenu sponsorisé

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

Accalmie en vues sur les barèmes de taux de crédit reçus pour le mois de novembre par les courtiers, témoigne le réseau Vousfinancer. Le plafond serait-il atteint avant d’amorcer une phase de baisse ? Encore un peu tôt pour être complètement affirmatif.

L’emballement des taux de crédit enregistré depuis l’été 2022 aurait-il atteint sa crête ? Vousfinancer distingue en tous les cas une accalmie pour le mois de novembre. Le courtier note déjà que peu de banques ont envoyé de nouveaux barèmes, ce qui peut traduire une volonté de stabiliser la courbe, précédemment campée à la hausse chaque mois. Et parmi celles qui ont envoyé de nouveaux barèmes, on relève soit des taux inchangés, soit des augmentations plus faibles que les mois précédents, de 0,05 à 0,25 % contre 0,40 %. Vousfinancer a même repéré une banque régionale qui a baissé ses taux, de 0,10 à 0,20 % selon les profils d’emprunteurs.

Les conditions de marché s’améliorent


« Les banques stabilisent les taux de crédit ou les augmentent de façon plus modérée, décode Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer. Le signal est positif. Espérons que ce soit le premier d’une longue série, même si c’est un peu tôt pour déceler une tendance durable. Pour autant les conditions de marché s’améliorent. » Les taux de crédit atteignent en moyenne en novembre, 4 % sur 15 ans, 4,2 % sur 20 ans et 4,50 % sur 25 ans. Par ailleurs, plusieurs banques proposent désormais un prêt de 20 000 € à 0 %, complémentaire – ou non – au PTZ officiel

De leur côté, les taux d’usure publiés pour le mois de novembre sont en très légère baisse sur moins de 10 ans ou en hausse mais moins que les mois précédents. L’augmentation depuis janvier de l’ordre de 2,3 % a eu pour effet de limiter les refus de dossiers, « mais cela a aussi contribué à l’augmentation des taux de crédit. Le fait qu’ils n’augmentent que de 0,11 % en novembre illustre le ralentissement de la hausse des taux, » explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer. Au 1er janvier 2024 ce sera la fin de la révision mensuelle de ce taux d’usure.  

Le pire est sans doute derrière nous


« Nous sentons une évolution positive dans la volonté de plusieurs de nos partenaires bancaires de prêter à nouveau avec régulièrement de nouvelles banques qui nous annoncent un desserrement de leurs conditions. Le retour de cette concurrence interbancaire contribue à la stabilisation des taux, même si il est encore trop tôt pour parler de baisse », poursuit Julie Blachet. Le prêt immobilier est quasiment le levier unique d’acquisition de nouveaux clients pour les banques, mais certaines continuent cependant de proposer des taux à plus de 5%, ou des taux dissuasifs pour les moins bons profils, technique grossière de sélection des emprunteurs qu’elles ciblent.

La décision de la Banque centrale européenne d’opter pour le statu quo sur ses taux directeurs en novembre vient conforter l’hypothèse. « Il est trop tôt pour conclure à un mouvement de baisse des taux. Mais plusieurs signaux convergent pour estimer que le pire est sans doute derrière nous, » conclut Sandrine Allonier pour qui cette phase de stabilisation va redonner un peu de visibilité aux acheteurs et relancer le pouls quasiment à l’arrêt des professionnels de l’immobilier.

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

La newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter, pour ne rien rater des grandes tendances et des transformations du secteur !