Comment la RPA bouscule le secteur bancaire ?

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Avec le développement des smart cities, des maisons connectées, des voitures autonomes, de l’impression 3D et de bien d’autres technologies, nous nous trouvons témoins d’une transformation graduelle de notre mode de vie. En plus du bouleversement progressif de notre quotidien, nous assistons à une mutation des moyens et systèmes de production des entreprises. Nul doute sur le fait que nous soyons aux prémices d’une 4ème révolution industrielle. Certains parlent également de l’industrie 4.0 dans laquelle on assisterait à une convergence du monde virtuel, des objets réels et de la conception numérique via la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, la cobotique…etc.

RPA, voici l’acronyme que l’on rencontre de plus en plus au sein des directions informatiques des entreprises. Limités à quelques secteurs d’activité il y a 10 ans, les logiciels RPA s’étendent désormais à tous.

Qu’est-ce que la RPA ?

La RPA pour Robotic Process Automation, est une technologie permettant l’automatisation des processus métier jusqu’à aujourd’hui réalisés par la main d’œuvre humaine. Il s’agit d’une réelle avancée technologique car elle permet d’exécuter les tâches répétitives, manuelles et chronophages à des vitesses fulgurantes avec une probabilité d’erreur quasi-nulle. L’objectif de ces procédés est de faire réaliser par un robot de manière itérative, précise et automatique, des travaux de traitement et de manipulation de données, d’échange entre différents systèmes informatiques ainsi que de communication aussi bien interne qu’externe. Toutes ces tâches sont réalisées grâce à des logiciels d’intelligence artificielle (IA) et de machine learning (solutions apprenantes).

Le fonctionnement des logiciels RPA est plutôt simple et facile à comprendre : le robot logiciel se connecte, comme le feraient des humains, à une application afin de manipuler des milliers de données, d’effectuer des centaines de calculs, de communiquer avec différents systèmes numériques, ou d’exécuter des dizaines de tâches de diverses natures. Il peut également effectuer des interrogations de bases de données, des enregistrements et des traitements des transactions.

Différents niveaux de RPA ont ainsi été identifiés.  Il y a, dans le premier niveau, la RPA assisté qui exécute des travaux du front office. Ce type de robot nécessite l’assistance humaine et réalise avec précision les tâches qui lui ont été dictées. Il est souvent déployé aux employés de bureau augmentant ainsi leur productivité. Le second niveau est celui de la RPA non assisté qui exécute des travaux de backoffice. Il s’agit plus précisément d’activités de management de robots, comme l’ensemble des tâches de reporting simple et de l’orchestration de travail. Elle est le plus souvent déployée à distance et offre une meilleure évolutivité. Enfin, on retrouve la RPA cognitif. Ce dernier niveau est un peu plus complexe que les précédents et il est également bien plus avancé puisqu’il est capable de gérer, en toute autonomie, des données non structurées. Il agit en interaction avec différents logiciels de reconnaissance et d’interprétation des informations comme dans la reconnaissance optique de caractère avec la transformation de documents scannés en documents au format texte, mais aussi la reconnaissance de documents officiels comme les passeports et les cartes d’identité, ou encore la reconnaissance faciale et ou vocale.

Devant une demande croissante des entreprises pour ces solutions, différents fournisseurs sont apparus dans le marché High-Tech. Parmi eux, on retrouve : Automation Anywhere Inc.,  Blue Prism ou encore Contextor. Un des pionniers du secteur informatique, Gartner, prévoit d’ailleurs une croissance des investissements mondiaux des entreprises en technologies d’automatisation des processus robotisés d’environ 19,5% en 2021.

Les domaines d’utilisation de la RPA sont multiples

Les logiciels RPA sont utilisés dans une large variété de secteurs d’activité, les cas d’usages sont donc nombreux et divers. Dans le monde de la finance par exemple, les tâches de comptabilité telles que la production de reporting ou la budgétisation sont de plus en plus automatisées. Dans le domaine des services financiers, l’utilisation de la RPA s’est totalement démocratisée, que ce soit dans les opérations de crédit, la gestion des comptes clients, la prévention des fraudes ou encore le financement des opérations commerciales, l’automatisation trouve sa place sur de nombreuses tâches. Le Crédit Agricole par exemple a déployé près de 40 robots intelligents pour automatiser la pause de crédit (230 000 en 3 semaines), la RPA a permis d’effectuer un gain de temps considérable grâce à un robot qui mettrait environ 60 fois moins de temps que l’humain pour réaliser cette opération. La banque LCL, de son côté, a déployé 30 robots intelligents pour la renégociation de prêt et sur des tâches de back office à faible valeur ajoutée telles que les activités de soutien, de contrôle, d’administration d’une entreprise, permettant ainsi d’augmenter la qualité des processus et de diminuer les erreurs humaines.

Si les banques et les institutions financières recourent de plus en plus à ce type de logiciels intelligents, c’est parce que les bénéfices qui lui sont tirés sont nombreux. En effet, ils assurent d’abord des gains de temps significatifs et des réductions de coûts importantes. Les employés peuvent, grâce à cette technologie, se libérer des tâches manuelles répétitives chronophages et à faible valeur ajoutée pour se focaliser sur des activités plus intéressantes, productives et stratégiques.

Cette technique permet aussi d’améliorer la qualité des données, car ce sont les robots logiciels qui se connectent directement aux applications afin de manipuler des données volumineuses, d’effectuer des calculs fastidieux et le risque des erreurs humaines se retrouve totalement éliminé.

Un autre bénéfice des logiciels RPA réside dans le fait qu’ils n’ont pas d’impact sur l’infrastructure informatique des entreprises qui les adoptent car ces robots logiciels viennent uniquement se superposer aux SI déjà présents permettant ainsi aux entreprises de développer et de déployer rapidement et efficacement des RPA sans avoir à modifier les systèmes existants.

Quel avantage pour les banques ?

De nombreuses banques tirent déjà profit de logiciels RPA dans leur activité. Prenons l’exemple d’un cas d’usage de l’automatisation assistée présenté par Atomation Anywhere sur un de ses clients, Bancolombia. Cette institution financière avait un besoin d’automatisation de ses processus afin d’améliorer les expériences des clients des services bancaires et sa rentabilité. Pour répondre à cette problématique, Bancolombia a utilisé des robots assistés pour vérifier et réaliser des transactions, automatiser des centaines de processus et augmenter considérablement l’efficacité du back office. Et toujours selon Automation Anywhere, les résultats auraient été spectaculaires avec 127 000 heures de travail libérées par an dans les succursales, 11 000 jours de travail économisés, 51% d’augmentation d’efficacité du temps de service, 7 millions de dollars de recettes provenant de nouveaux flux de revenus, réduction de 19 millions de dollars des coûts de provisionnement, et un retour sur investissement qui aurait atteint les 1300 %.

Les logiciels RPA sous toutes leurs formes bouleversent déjà le monde économique et nous assistons actuellement à une mutation de la structure et du fonctionnement des entreprises. Ces dernières devront s’y adapter très vite afin de préserver leur place et leur avantage compétitif sur leur marché et faire face à des demandes de plus en plus fortes et variées. Quant aux banques et autres institutions financières, qui se définissent comme étant les principaux utilisateurs de ces technologies intelligentes, elles devront trouver le meilleur équilibre entre le front et le back office, tout en devenant plus rapides et plus fiables afin de fournir aux clients des services plus cohérents avec une technologie plus efficace.

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