L’ombre de l’inégalité homme/femme plane toujours sur la finance

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Depuis le reportage diffusé par Elise Lucet (Cash investigation), voilà presque un an, au cours duquel une ancienne tradeuse témoignait des « dérapages » subis, le grand public sait que le milieu de la finance, derrière ses apparences policées, n’est pas forcément exemplaire en la matière. Financi’Elles tente de le ramener vers plus d’égalité homme-femme. 

Les écarts de salaires défavorables aux femmes, les évolutions professionnelles bloquées par un plafond de verre (elles ne sont encore que 16% dans les Comités Exécutifs aujourd’hui) ou les congés maternité utilisés pour geler les avancements ou parfois rétrograder les jeunes mamans à leur retour en poste… La finance n’est pas épargnée par des gestions parfois catastrophiques des carrières de ses salariées. 

Le dérapage en habitude 

Peu à peu pourtant, des petits signaux s’allument comme l’égalité homme-femme souvent insérée dans la liste des engagements forts des politiques RSE des grands groupes. L’affichage des directions ne met cependant pas toujours les intéressées à l’abri des comportements masculins individuels désastreux au quotidien.  

Lydia – ancienne tradeuse chez Natixis (Groupe BPCE) – racontait sur l’antenne de France 2, son quotidien dans les salles de marchés dans les années 2010. «Pour avoir du travail, il fallait plutôt être sourde, sinon vous aviez moyen de vous énerver toute la journée ». 

Une ambiance sexiste présente au quotidien et qui pèse, par exemple quand un mail qui lui est destiné, avec tous ses collègues en copie, commence par un propos sexiste et injurieux. « Un collègue a répondu -oups dérapage- C’est le seul qui a réagi.» 

Ces comportements sont si fréquents que, depuis plus de dix ans, la fédération de réseaux de promotion de la mixité du secteur de la banque, de la finance et de l’assurance, Financi’Elles, s’est constituée pour y remédier et surtout accélérer l’accès des femmes au sommet des organisations du secteur de la finance. 

L’enquête commandée par Financi’Elles, dont les résultats ont été publiés en novembre a tenté d’évaluer les disparités auxquelles les étudiant(e)s considèrent qu’elles et ils vont faire face dans le monde du travail. 

La Finance championne des inégalités, loin devant l’industrie

Parmi les 1 815 étudiants et étudiantes de master consultés dans 18 grandes écoles et universités, 97 % des étudiantes en master estiment qu’il existe des différences de revenus et de responsabilités entre femmes et hommes, contre 87 % des étudiants. 46 % des étudiantes estiment même que ces différences de revenus interviennent dès le premier emploi. 

Les étudiant·es considèrent que le milieu de la banque-finance-assurance est celui où les inégalités de salaire entre femmes et hommes, à la sortie des études, sont les plus importantes, loin devant le secteur de l’industrie, du conseil ou des médias. 

Et les entreprises n’ont pas intérêt à feindre l’ignorance : la défense de la parité et de la mixité au sein de l’entreprise devient un critère de choix pour les jeunes qui cherchent du travail. Un souci considéré comme « très important » ou « assez important » par 93 % des étudiantes et 73 % des étudiants.

La fédération Financi’Elles a rédigé une nouvelle charte à l’automne pour accélérer le mouvement. « Cela nous donnera des indicateurs et un suivi », espère Silvine Laguillaumie-Landon, co présidente de Financi’elles dans les colonnes de Marie-Claire« On veut atteindre l’exemplarité, donc il faut bien montrer la progression. Au regard des progressions attendues, nous retravaillerons sur d’autres engagements successifs au fil des années. » 

Un enjeu d’égalité au quotidien pour les salarié(e)s, également visible aux yeux des jeunes en formation.

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