Cashless : l’inclusion numérique au centre du dispositif (Web Summit 2020)

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Le 2 décembre 2020 s’est ouvert le Web Summit, traditionnelle messe internationale organisée chaque année à Lisbonne et dédiée aux différents univers de l’Internet. Pour la première fois en format distanciel, en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, l’événement a été l’occasion d’analyser plusieurs secteurs du Web sous des spectres technologiques, stratégiques et prospectifs. Les services financiers et moyens de paiement, qui constituent chaque année un thème phare de l’événement, ont été étudiés à la lumière de l’accélération de la transformation digitale dans le contexte de la Covid-19.

« From cashless to cardless : what’s next?”. Telle a été la question posée, le 2 décembre 2020, dans le cadre de la session consacrée aux services financiers et moyens de paiement qui a inauguré le Web Summit 2020. A cette occasion, Anne Boden, CEO, Starling Bank, a rappelé que si les institutions financières sont engagées depuis un certain nombre d’années dans des travaux de transformation digitale, la crise sanitaire liée à la Covid-19 constitue vraisemblablement un nouveau cycle propice à une accélération de la transformation des usages.

Covid-19 : un nouveau cycle dans la transformation des usages

Et de fait, les chiffres présentés par la Banque Centrale Européenne (BCE), à cette même date du 2 décembre 2020 confirment bel et bien l’évolution des comportements en matière de paiements dans la zone euro. Concrètement, les consommateurs privilégient progressivement les cartes de paiement, au détriment des espèces, et se tournent de plus en plus vers les instruments numériques. Parmi les principaux constats relevés par la BCE figurent ainsi plusieurs données factuelles attestant d’une évolution concrète des usages :

. L’année dernière, dans la zone euro, les consommateurs adultes ont effectué 73% de leurs transactions de détail en espèces (48% en valeur), contre 79% (54% en valeur) en 2016

. L’utilisation des cartes pour les paiements de détail a augmenté de 5 points de pourcentage au cours de la même période de trois ans, passant de 19% à 24% (41% en valeur), en sachant qu’en 2019, près de quatre opérations par carte sur dix ont reposé sur une technologie sans contact

. Les consommateurs vivant dans la zone euro ont réglé leurs achats en ligne principalement par carte (49% des transactions), faisant par ailleurs appel à des solutions de paiement électronique pour un quart de leurs opérations en ligne.

. Quatre factures sur dix ont été payées par prélèvement automatique et deux sur dix par virement

Consciente de l’impact de la Covid-19 sur les usages en matière de paiement, la BCE a également complété son étude de 2019 par une enquête ad hoc réalisée en juillet 2020, laquelle démontre que quatre personnes sur dix signalent qu’elles utilisent moins souvent les espèces depuis le début de la pandémie. Néanmoins, si elles semblent vouloir conserver leurs nouvelles habitudes au sortir de la crise sanitaire, l’incidence à long terme de la pandémie reste incertaine. D’où la nécessité, pour les acteurs de l’écosystème, de se positionner en ordre de marche dans cette concrétisation d’un nouveau cycle pour les paiements dématérialisés.

Booster les nouveaux usages

A cet effet, les acteurs de l’écosystème semblent converger vers l’importance de l’inclusion financière et numérique pour assurer la continuité de la transformation des usages. Une situation qui n’est pas nouvelle et qui avait déjà été pointée, à l’échelle nationale, par certains Etats européens, comme le Portugal qui a placé l’information et la communication au centre du plan d’action 2020-2022 du Forum para os Sistemas de Pagamento (cf. Tribune d’avril 2020), ou encore la France qui a mis en lumière l’existence d’un nouveau risque d’exclusion sociétale, à savoir « l’illectronisme », caractérisant, encore aujourd’hui, certains segments de population comme les personnes vivant en zone rurale, certains seniors ou encore les jeunes non diplômés qui ne sont pas appétents au Web. Sur ce point, les professionnels s’étant exprimés au Web Summit 2020 sont clairs : Internet doit être à la portée de tous car c’est une « fenêtre sur le monde », selon l’expression d’Anne Boden. D’où la nécessité, pour les entités financières comme pour d’autres sociétés positionnées sur la transformation digitale, de prévoir des actions pédagogiques à l’attention des clients finaux, consommateurs et entreprises. Mais ce n’est pas tout. 

Le Web Summit 2020 a également été l’occasion d’insister sur la place stratégique des consommateurs dans la mise en place du plan Europe Digitale de la Commission européenne. Ainsi, selon plusieurs professionnels s’étant exprimé à cet événement, le rôle des utilisateurs finaux est central pour la réussite du projet. Les consommateurs doivent ainsi être intégrés à des enjeux plus politiques, comme les débats et travaux en cours sur la digitalisation de l’économie européenne. Lors de la session « Building a European economy for the people”, organisée le 3 décembre 2020 dans le cadre du Web Summit, les professionnels ont par exemple insisté sur la nécessité d’intégrer le consommateur européen dans les travaux liés aux technologies émergentes comme l’intelligence artificielle ou encore les cryptoactifs. Situation qui permettrait non seulement d’accélérer l’évolution vers de nouveaux usages mais également de garantir une moindre fragmentation des pratiques et stratégies au sein de l’écosystème européen.

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