Criminalité financière : les professionnels de la conformité en mission impossible ?

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Dans cet article, nous allons examiner trois questions clés auxquelles sont confrontés les professionnels de la conformité en matière de criminalité financière et nous interroger sur le rôle que la technologie peut jouer pour aider à surmonter ces défis.

Les statistiques effrayantes révèlent qu’environ 1% des déclarations d’activités suspectes recueillies par les équipes de conformité aboutissent à une condamnation (source : Europol).  Les contrevenants peuvent alors frapper à nouveau et les victimes, contre lesquelles les infractions ont été commises, ne sont pas apaisées. 

Malheureusement, ce n’est là qu’un des problèmes qui rendent difficile le rôle du professionnel de la conformité en matière de criminalité financière. 

Pour ces experts qui travaillent dur, protéger l’écosystème financier contre l’exploitation criminelle peut parfois ressembler à une mission impossible, en particulier lorsque les obstacles vont du manque d’harmonie dans le paysage réglementaire international aux problèmes juridictionnels existant entre les différentes législations, le tout se traduisant par des obstacles opérationnels internes.  

Nous examinons ci-dessous trois obstacles plus en détail, et nous nous demandons quel rôle la technologie peut jouer pour aider à surmonter ces défis.

Première question : le fardeau des faux positifs

Les professionnels de la lutte contre le blanchiment d’argent sont souvent submergés d’alertes sur des faux positifs. Toutefois, bien qu’environ 90 % des alertes soient fausses (source : PwC), chacune d’entre elles doit faire l’objet d’une enquête rapide et diligente. 

Un engorgement est souvent mal vu par les autorités de réglementation et peut susciter de leur part un examen minutieux pouvant finalement déboucher sur des amendes importantes. Mais ce sont les conséquences de ces amendes en termes de réputation et de réparation qui peuvent avoir un impact plus important et durable sur une institution financière.  

Pour les professionnels de la conformité eux-mêmes, la question va plus loin que la menace d’une amende. Beaucoup d’entre eux déclarent que leur capacité à repérer et à prévenir les cas de criminalité est cruciale pour leur satisfaction professionnelle. Et, dans un environnement où manquer quelque chose ou ne pas enquêter sur une alerte assez rapidement peut signifier que des cas de criminalité passent entre les mailles du filet, le jugement du régulateur est encore plus significatif.

Deuxième question : le doute interne 

Malheureusement, certains acteurs du secteur des services financiers considèrent leurs services de conformité comme un centre de coûts, voire un obstacle à la croissance. Cette image est sans doute une source de frustration pour les professionnels de la conformité eux-mêmes, car leur rôle peut, en fait, aider les organisations à prendre de bonnes décisions commerciales.     

Bien que les entreprises soient désireuses de sécuriser les ventes et de réduire les frictions dans le parcours du client, dans un monde où les criminels de profession ressemblent à des entreprises légitimes, il est essentiel de disposer d’une équipe de conformité capable de trier le bon grain de l’ivraie pour écarter les risques et permettre la croissance à long terme de l’entreprise.

Le professionnel de la conformité se trouve dans la position difficile d’équilibrer des priorités multiples et souvent contrastées : protéger la banque, protéger la société et permettre la croissance.

Troisième question : opérer dans un monde de contraintes 

De nombreux régulateurs mondiaux encouragent les banques à mettre en œuvre de manière responsable des approches innovantes pour remplir leurs obligations de conformité dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Par exemple, la surveillance des clients – qui implique la collecte de données supplémentaires pour faciliter l’évaluation des risques – est l’un des nombreux domaines dans lesquels la technologie pourrait réduire la charge des équipes de conformité. 

Cependant, certaines banques trouvent les lignes directrices vagues et n’ont donc pas la confiance nécessaire pour utiliser les dernières approches technologiques à leur disposition.

Les criminels, en revanche, n’opèrent pas sous ces contraintes. Ils sont libres de répondre de manière innovante à toute nouvelle opportunité, comme celles qui se sont présentées au début de 2020 à la suite de la pandémie de coronavirus. De plus, il n’y a personne pour contrôler leurs décisions et ils sont libres d’aller là où les renseignements les mènent.

La technologie peut-elle changer la donne ?

L’adoption d’une approche fondée sur le renseignement peut permettre aux équipes de conformité de commencer à surmonter ces difficultés, pour plusieurs raisons essentielles… 

S’affranchir du fardeau des tâches répétitives ou à faible valeur ajoutée : l’utilisation d’une technologie intelligente pour automatiser certaines tâches peut permettre aux professionnels de la conformité de travailler de manière plus créative. L’apprentissage automatique, par exemple, peut améliorer les taux de détection et libérer les énergies au bénéfice de la proactivité et de l’enquête.

En outre, une segmentation sophistiquée et dynamique de la clientèle, basée sur le profilage de groupes de pairs à l’aide de techniques d’analyse avancées, est une condition préalable à une solution efficace de surveillance des transactions AML. Les capacités de triage des alertes automatisées peuvent également alléger la charge de travail des enquêteurs et leur permettre de se concentrer en premier lieu sur les risques les plus prioritaires.  

Grâce à la mise en place d’une technologie intelligente, les professionnels de la conformité peuvent également être libérés pour améliorer leurs compétences, par exemple en apprenant comment interroger des ensembles de données et communiquer des idées complexes.

Passer d’un travail d’alerte en mode réactif à une analyse globale : lorsque les enquêteurs de conformité disposent d’une technologie simple à utiliser, flexible, évolutive et, surtout, globale, ils peuvent travailler en s’appuyant sur le renseignement pour lutter contre la criminalité financière. 

Les solutions avancées de mise en conformité peuvent permettre aux équipes de cesser de répondre de manière réactive à des alertes individuelles, pour plutôt se concentrer sur l’analyse globale des activités suspectes. L’analyse de réseau est un bon exemple de ce type de technologie intelligente. Si elle est intégrée de manière transparente à un système de gestion globale des dossiers, l’analyse de réseau permet aux enquêteurs de comprendre facilement la relation entre différents points de données ou entités.  

Faciliter la vie du client : les autorités de régulation préconisent l’utilisation de technologies avancées telles que l’intégration numérique des clients et la notation des risques CDD, afin de garantir aux clients un accès rapide aux produits et services bancaires dont ils ont tant besoin. 

Le fait de pouvoir évaluer efficacement les risques représentés par les clients en temps réel pendant le processus de leur intégration aide non seulement les banques à éliminer les mauvais éléments, mais permet également d’offrir un service à la clientèle exceptionnel à ceux qui sont sincères dans leurs intentions.  Après tout, les meilleures mesures de mise en conformité sont celles qui savent empêcher dès le départ les criminels de devenir clients.

De mission impossible à super-héros de la technologie

La pandémie COVID-19 n’a fait que compliquer la vie du professionnel de la conformité. Alors que de nombreux clients adaptent leur comportement financier, le brouillage des données crée des opportunités pour dissimuler des intentions criminelles, et des criminels entreprenants sont prêts à tirer profit des circonstances actuelles.

Pourtant, les banques sont toujours tenues de respecter leurs obligations en matière de AML/CTF (lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme). Travailler avec des partenaires technologiques fiables et experts peut donc aider les professionnels de la conformité à s’assurer que les décisions commerciales solides sont prises en fonction des besoins réels de l’entreprise. 

Si la nécessité d’une approche de la conformité basée sur le renseignement est évidente, le chemin à parcourir n’est pas toujours simple : il faut passer d’une surveillance tactique du volume, de la valeur et de la vitesse des activités suspectes à une évaluation plus stratégique et subjective des menaces, des vulnérabilités et des conséquences. 

En fin de compte, travailler avec un partenaire technologique qui peut les guider dans leur cheminement est crucial pour les équipes de conformité qui souhaitent adopter une nouvelle approche.

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