Diana Brondel, CEO Xaalys : “Pour les 12-18 ans, la Banque et les services de paiement attachés ne sont pas une finalité en soi mais un moyen.”

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Diana Brondel a créé Xaalys, une néobanque dans la lignée d’autres projets traitant de l’épineux sujet de l’éducation à la finance. Elle a choisit d’adresser les nouveaux usages des adolescents et de construire à leur côté une banque qui correspondent à leurs codes et besoins. Loin de les infantiliser, la néobanque leur permet de les rendre autonomes sur leur utilisation et optimisation de leur argent. Diana Brondel aborde le sujet avec beaucoup de lucidité et d’ambition et nous partage son histoire.

Diana Brondel, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je suis la créatrice et fondatrice de Xaalys, la première néo-banque française à destination des adolescents de plus de 12 ans.

Ce projet que j’ai initié est à l’intersection de mon parcours professionnel et de ma vie personnelle.

En effet, j’ai passé 10 ans au sein de la Société Générale d’abord à sillonner le Monde et les activités bancaires au sein de l’Inspection Générale puis j’ai accompagné deux membres du Comité exécutif du Groupe en officiant en tant que directeur de cabinet.

Et je suis également l’heureuse maman de deux garçons prénommés Joachim et Zachary, enfants pleins de joie mais qui n’ont aucun recul sur la valeur de l’argent.

Par conséquent, face à la pauvreté de l’offre bancaire pour les jeunes, je me suis dit que j’allais développer un outil que j’aimerais utiliser en tant que parent pour initier mes propres enfants au maniement et à la valeur de l’argent.

Xaalys en une phrase pour les adolescents ?

Un espace d’apprentissage, de liberté et d’autonomisation des jeunes.

Xaalys en une phrase pour les parents ?

Un outil de réassurance pour accompagner les enfants au quotidien et à distance.

Est-ce que l’éducation financière est un sujet qui vous préoccupe depuis longtemps ?

Quand j’étais petite déjà, je faisais des cagnottes (physiques) pour m’acheter des CD et qu’elle n’était pas ma fierté d’aller exaucer mes souhaits avec mon propre argent.

Ensuite, je dois avouer que le sujet ne s’est activement remanifesté que lorsque je suis moi-même devenue parent et que je me pose tous les jours des questions sur les notions et valeurs à leur inculquer.

Quand je vois l’aisance de cette génération qui ne connait que les smartphones et le monde tactile, je me suis dit que nous pouvions également « inventer » un outil qui soit adapté à leurs besoins et pensé avec leurs codes pour les éduquer financièrement et les accompagner à devenir autonomes financièrement.

Y a-t-il des caractéristiques propres aux français dans la gestion de leur argent ? 

Il y a un tabou autour de l’argent en France. On n’aime pas parler d’argent dans notre société. Autant, on n’hésiterait pas à solliciter nos amis, également parents, pour leur poser des questions sur les clubs d’activités périscolaires pour les enfants, autant nous n’irons pas leur demander si nous donnons trop ou pas suffisamment d’argent de poche à nos enfants.

Comment conjuguer le jargon (acronymes, anglicismes…) qui continue d’être très présent chez les financiers, et éducation pour les plus jeunes ?

C’est un vaste sujet. Le parti que nous avons pris à ce stade au sein de Xaalys c’est de parler en français des notions du quotidien mais également de leur proposer des modules de quizz sur le vocabulaire de l’argent en anglais parce qu’il faut bien reconnaître que la langue anglaise est assez prégnante sur le vocabulaire de l’argent.

Notre priorité est que les adolescents comprennent les notions et se les approprient.

Toute notre stratégie de contenus est bâtie avec notre partenaire de la première heure, La finance pour tous, afin de nous assurer que les contenus mis à disposition de nos jeunes adolescents soient adaptés à leurs besoins.

Vous disiez par exemple que, contrairement à ce que vous imaginiez, vous avez choisi des cartes de retrait semblables à celles des adultes pour les jeunes consommateurs. Avez-vous eu recours à des panels utilisateurs auprès d’adolescents pour construire Xaalys comme un outil adapté à votre cible ? 

Oui bien entendu. J’ai réuni les premiers panels de jeunes autour de Xaalys avant même d’avoir déposé les statuts de la société en avril 2017. Il était extrêmement important de construire le produit avec eux car ils sont concernés au premier chef.

Au-delà du design de la carte, ils ont également réfléchi et proposé des modules au sein de l’application. A titre d’exemple, la fonctionnalité « épargne » n’était pas prévue. Ce sont les adolescents du Comex des ados qui nous ont aiguillé dessus en disant que parfois, ils souhaitaient mettre de l’argent de côté sans forcément souhaiter l’affecter à une cagnotte.

De même, les adolescents ont attiré notre attention sur le fait de ne pas sur-vulgariser le contenu d’éducation financière et de leur parler avec « des mots d’adultes » de sorte à ce qu’ils puissent s’approprier le langage financier.

Quels sont les nouveaux usages de consommation de la banque que vous observez chez les 12-18 ans ? Y a-t-il beaucoup de différences avec les générations précédentes ?

La Banque et les services de paiement attachés ne sont pas une finalité en soi mais uniquement, un moyen. Ce que nous voyons de cette génération est qu’elle est engagée, passionnée et convaincue. Elle est dénuée de toute patience, elle veut vraiment de l’instantanéité. Ils inventent leur banque et définissent leurs standards avec nous. C’est passionnant !

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