Fabrizio Villani (Fintastico) : "Depuis le premier jour, notre focus a été et reste l’Europe"

Contenu sponsorisé

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

Quelle est la genèse de Fintastico ?

Nous voyons Fintastico comme une plateforme qui permet aux clients et entreprises de découvrir et faire leur choix parmi un très grand nombre de services financiers. Tout cela via une seule et même plateforme.
Il y a aujourd’hui sur le marché des centaines d’entreprises qui proposent de nouveaux produits et services financiers. Et avec aux nouvelles directives (comme la PSD2), le marché devient plus compétitif.
Il y a aussi une augmentation du nombre de banques digitales : certaines des plus grosses banques en Europe sont en train de créer des banques digitales en interne (comme Hello Bank par BNP Paribas ou Buddybank par Unicredit) pour atteindre des rendements plus importants grâce au digital.
L’aspect négatif de ces tendances est une plus forte complexité pour les clients et entreprises dans leurs analyses et choix de solutions adaptées. Fintastico peut apporter une valeur ajoutée en les aidant à résoudre ce problème.

Quel est ton rôle au sein de Fintastico ?

Je suis un des co-fondateurs de Fintastico. Je gère principalement le marketing digital et les ventes, quand je ne suis pas en route vers un événement Fintech pour une présentation ou un talk.

Comment fonctionne Fintastico ?

Nous représentons aujourd’hui plus de 2700 services Fintech sur notre plateforme, au travers de 17 catégories différentes, qui vont du paiement au crowdfunding, des cryptomonnaies aux investissements, etc. Grâce aux filtres et aux tags, les internautes peuvent facilement trouver le service ou le produit qui répond à leurs demandes. S’ils sont particulièrement intéressés par une catégorie spécifique, ils peuvent cliquer sur cette catégorie et recevoir une newsletter avec toutes les dernières actus.
Nous sommes en train de travailler avec un fournisseur tiers indépendant sur un système de notation, afin de donner toujours d’informations à nos clients.
Nous aidons actuellement des Fintech européennes d’autres pays à pénétrer le marché italien, et dans le même temps, nous collaborons avec quelques banques et établissements d’assurance dans leur quête du marché Fintech, avec la sélection et l’exploration des meilleures solutions sur le marché (avec un focus sur l’Europe et les Etats Unis).

Peux-tu nous en dire plus sur l’écosystème Fintech italien ?

L’écosystème Fintech italien est relativement petit en comparaison avec d’autres écosystèmes européens. Aujourd’hui, il y a environ 240 entreprises Fintech en Italie.
Petit à petit, le montant des investissements dans les startups italiennes augmente (307 millions d’euros investis dans les startups sur les 9 premiers mois de 2018), ainsi que la qualité des startups. Malgré que les grandes banques en Italie échouent au test de l’innovation.

Est-ce que les banques et les Fintech collaborent aujourd’hui en Italie ?

Les banques italiennes sont encore en train de découvrir les opportunités des Fintech et les bénéfices, mais elles sont à la traîne derrière les autres banques européennes (par exemple Santander et BBVA).
Les banques en Italie organisent des hackathons et des événements challenges afin d’identifier des projets qui ont le potentiel de réinventer et d’améliorer leur modèle économique. Malheureusement, je pense que ça ne suffit pas. La majorité d’entre elles n’ont pas de propre département innovation avec suffisamment de budget pour faire des investissements.
Mon opinion est que la seule bonne nouvelle dans l’écosystème italien n’est arrivé que l’année dernière, en 2017, lorsque Banca sella a lancé Fintech District à Milan : cette initiative se veut être la première porte d’entrée vers l’écosystème Fintech italien et de rassembler les startups, entrepreneurs, institutions financières, investisseurs et universités. Je suis curieux de voir comment cela va évoluer et quels résultats concrets cela va apporter pour l’écosystème italien.
L’autre bonne nouvelle pour l’écosystème italien pourrait venir de la France. L’initiative du Village by CA est née à Paris en 2014 et ils ont aujourd’hui 24 incubateurs dans toute la France, avec un objectif proche de 40 incubateurs. Suivant la croissance du projet en France, avec plus de 600 startups accueillies dans les différents Villages, plus de 400 partenaires industriels et institutionnels impliqués et plus de 200 millions d’euros levés par les startups en 2017, le projet atterrit en Italie et ouvre son premier Village italien à Milan.

Est-ce qu’il y a une collaboration suffisamment forte entre les pays européens pour favoriser les avancées de la Fintech ?

Pas du tout. Fintastico est né à Milan, mais depuis le premier jour, notre focus a été et reste l’Europe. En fait, Fintastico est disponible en anglais, espagnol et italien. Nous prévoyons de nous ouvrir au marché français dans un futur proche et nous sommes, bien évidemment, ouverts pour discuter de synergies potentielles avec des partenaires français.

Quelles sont les 3 Fintech italiennes que tous les experts de la finance français devraient connaître ?

Mon top 3 des Fintech italiennes :

  • Moneyfarm est un robo advisor qui permet aux personnes de débuter des investissements en ligne avec de petits montants d’environ 20 000 euros. En mai 2018, ils ont sécurisé un investissement de 40 millions de livres sterling mené par Allianz Asset Management en tant qu’investisseur principal. C’est l’un des nombreux cas de Fintech italiennes qui rencontrent du succès à l’étranger. Moneyfarm a des bureaux à Milan, à Londres et a remporté plusieurs prix au Royaume-Uni (comme le prix “Innovation of the Year” au British Bank Awards, en 2018).
  • Modefinance est la première Fintech européenne agence de notation financière. Grâce à leur produit, il est plus facile pour les directeurs financiers et les trésoriers de connaître la fiabilité financière de leurs partenaires et fournisseurs. Ils utilisent des techniques de Machine learning et d’analytics avancées afin d’aider leurs clients (professionnels, banques et entreprises) à résoudre leurs problèmes, en combinant l’analyse big data et une méthodologie unique d’évaluation du risque de crédit.
  • Credimi est la plateforme d’affacturage digital pour entreprises qui connaît la croissance la plus rapide – pas seulement en Italie, mais dans toute l’Europe (Royaume-Uni inclus). La plateforme finance les factures des PME après un risque d’évaluation menée par un algorithme propriétaire. Les factures financées sont liées à des opérations commerciales de centaines de PME, réellement traçables. Au final les prêts de Credimi n’ont pas de rapport avec les tendances des marchés financiers.
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

La newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter, pour ne rien rater des grandes tendances et des transformations du secteur !