Facture électronique: une plateforme de dématérialisation signée Village connecté

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En vue de la réforme de la facture électronique, qui obligera à partir de 2024 tous les échanges financiers entre les entreprises en format dématérialisé, trois acteurs français majeurs dans la mise à disposition d’outils de comptabilité aux experts-comptables, qui travaillent déjà en GIE depuis septembre 2021, annoncent la création d’une plateforme commune de dématérialisation partenaire (PDP) sous leur marque, le Village connecté.

Trois acteurs majeurs dans le domaine de l’informatique dédiée à la comptabilité, ACD Groupe (logiciels de production comptable) à Tours, RCA (logiciels de gestion comptable) à Nantes et l’hébergeur Coaxis dont le siège est près de Marmande (Lot-et-Garonne) créent ensemble une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP), sous la marque le Village connecté, un Groupement d’intérêt économique, lancé en septembre 2021. Une intéropérabilité entre trois structures qui va donner une dimension industrielle au projet. Obtenir le statut de PDP est le résultat d’un travail collectif pour acquérir une dimension à la hauteur de la réforme de la numérisation de la facturation.

Le PDP est donc l’outil clé pour le système d’acheminement des factures. En préparant la numérisation obligatoire, l’Etat a prévu que les factures transiteraient soit par une plateforme publique de type Chorus, soit par l’un de ces PDP. En réunissant leurs compétences, les trois acteurs du Village connecté veulent poser une des trois briques de la proposition faite aux cabinets d’experts comptables. Les deux autres briques consistent en un outil de production comptable qui fait le cœur de l’activité d’un cabinet et une plateforme digitale que le cabinet met à disposition de ses clients.  

Renforcer la position des experts-comptables

Avec 2,5 milliards de factures éditées chaque année en France, et l’obligation de passer au support numérique progressivement à partir de 2024, les entreprises vont devoir abandonner très vite les supports papier ou mail. Le transit obligatoire par le portail public ou l’une de ces plateformes PDP va bouleverser les organisations des experts-comptables. « Le PDP sera l’étape ultime de l’interopérabilité et un préambule à une offre unique pour les cabinets d’expertise comptable, » prévoit Joseph Veigas, directeur général de Coaxis. Pour Jérôme Clarysse, président de RCA, « le risque majeur de la facture électronique, c’est que l’expert-comptable soit écarté des flux de factures. D’autres acteurs, en devenant PDP, vont chercher à maîtriser ces flux et venir empiéter ainsi sur la relation client/expert-comptable. Au contraire, le PDP du Village connecté propose aux experts-comptables une plateforme qui renforcera leur position, » assure-t-il.

Pour éviter de faire de la facture électronique un sujet contraignant et complexe, le PDP du Village connecté veut faciliter au maximum l’expérience utilisateur. ACD, RCA et Coaxis vont aussi garantir l’archivage et le stockage des données de facturation, pour que les experts-comptables puissent les maîtriser, et déployer à l’aide de ces données des bouquets de services à haute valeur ajoutée comme l’analyse prédictive.

A noter que toutes les entreprises devront pouvoir recevoir des factures au format électronique à partir de juillet 2024. Les grandes entreprises auront l’obligation d’en émettre à partir de juillet 2024, les ETI à partir de janvier 2025 et les TPE/PME à partir de janvier 2026. Aujourd’hui, moins de 5% sont éditées sous format électronique.

Perception optimisée de la TVA 

En rendant l’utilisation de l’outil numérique obligatoire pour tout échange de marchandises ou de services entre professionnels, l’Etat prend l’initiative de répondre à plusieurs enjeux. Ecologique et environnemental d’abord, avec la suppression du support papier. Mais ce n’est pas le seul aspect. En rendant traçable sur une plateforme chaque échange entre deux entreprises, c’est une vision à la fois globale et détaillée de la vie économique qui sera à disposition des analystes.

Surtout, la visibilité complète sur les échanges entre les entreprises donne à l’Etat un levier performant d’optimisation de la perception de la TVA. La configuration traditionnelle qui repose sur la collecte des documents papiers et les données déclaratives génère a minima une marge de flou et d’imprécision. Voire un peu de liberté à ceux que cherchent à dissimuler frauduleusement quelques échanges.

Cette prise en compte de la facturation en temps réel donnera aussi des éléments d’aide à la décision au travers de connaissances statistiques sur l’activité économique plus conformes à la réalité et à l’actualité de chaque entreprise. De quoi affiner le pilotage et fiabiliser la prise de décisions au quotidien. Enfin, cette numérisation de la facturation doit faire baisser les coûts de gestion. Aujourd’hui le traitement d’une facture papier taquine facilement les 15 euros par document comptable.  

Les experts comptables en charge de l’évangélisation

Les 21 000 experts-comptables de France, premiers partenaires des TPE et PME, n’ont plus que quelques mois pour avancer sur cette digitalisation massive et entraîner leur clientèle dans le sillage. « Clairement, l’État compte sur eux pour diffuser l’information et évangéliser les professionnels, » relève Jérôme Clarysse, président de RCA. 

Editeur de logiciels depuis 1992, RCA est décidément dans le tempo pour anticiper cette numérisation obligatoire. Depuis deux ans, 70 de ses 230 collaborateurs ont travaillé à la nouvelle version de Mon expert en gestion en ligne depuis le 24 janvier. « Cette plateforme collaborative complète peut accueillir encore plus d’utilisateurs sur un outil centralisé unique. L’objectif est de mettre en service une application simple avec laquelle on n’a pas l’impression de faire de la comptabilité,» décode Jérôme Clarysse.

Reste à savoir si cette numérisation obligatoire ne va pas venir grossir la facture adressée par les experts comptables aux entreprises. Pour Jérôme Clarysse, « les honoraires vont peu évoluer, mais la présentation de la mission doit changer. La comptabilité et l’établissement du bilan étant de plus en plus automatisés, cette partie pourrait devenir gratuite, tandis que le conseil, jusqu’ici peu valorisé, pourrait prendre de la valeur. L’offre de service deviendra plus experte que comptable.”

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