Les GAFA, BATX… sont-ils partis à l’assaut de la finance ?

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Le péril viendra-t-il de l’Est ? Comme nous l’apprend la banque d’affaires technologique européenne GP Bullhound, avec 112,3 milliards de dollars de valeur combinée résultant des fintechs valorisées au moins 1 milliard de dollars, la Chine dépasse désormais les États-Unis (50,6 milliards de dollars). L’on notera au passage qu’en 2016, quatre nouveaux entrants chinois ont rejoint le classement mondial des fintechs valorisées au moins 1 milliard de dollars, contre un seul américain. C’est officiel, les licornes ont les yeux bridés.

Ant Financial, le fer de lance des BATX dans la finance

Et la première d’entre elles, Ant Financial, ne manque pas de questionner l’idée qui veut que la finance, plus règlementée que d’autres marchés, soit plus hermétique à la pression des GAFA et des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), leurs assimilés orientaux.
Avec une dernière levée de fonds de 4,5 milliards de dollars pour se développer dans les services financiers, cette licorne valorisée à 60 milliards de dollars détient Alipay, créée par Alibaba, l’Amazon chinois. D’autres chiffres pour s’en convaincre ? 450 millions de clients en Asie, 140 millions d’utilisateurs qui, grâce à elle, bénéficient enfin de moyens de paiement, d’assurances et de services de gestion de portefeuille financier. Et l’on ne peut que lui prédire des lendemains encore plus florissants quand l’on sait que, selon la Banque Mondiale, plus de deux milliards d’individus dans le monde n’ont aucun accès à une banque ou à des services financiers.
Autrement dit, et c’est la question posée dans une excellente tribune, publiée par Les Échos (ici), et signée Cédric Teissier, le Président cofondateur de Finexkap, que nous accueillons régulièrement dans nos colonnes : « même si l’Europe parvient à contrer les offensives des Gafa, parviendrait-elle à soutenir l’assaut prochain des BATX ? »

Les GAFA, entre partenariat stratégique et compétition frontale

Un peu d’histoire (récente) : après une série de tentatives non fructueuses (Google et l’assurance notamment) d’investir la finance, les GAFA semblent avoir adopté un profil plus modeste, se définissant plutôt, dixit Laurent Solly, le directeur général de Facebook France, comme « un partenaire stratégique de la transition digitale » des banques. Un égal des fintechs en somme, étant entendu qu’entre institutionnels et jeunes pousses de la finance digitale, l’heure est à une saine coopétition.
C’est bien connu, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Car comme le souligne Cédric Teissier, ce serait faire fi de l’appétit de Facebook pour le secteur du paiement : Facebook Payments International Ltd agrémenté prestataire de paiement et émetteur de monnaie électronique pour l’ensemble de l’UE, Transferwise qui lance un service de transfert d’argent au sein de Facebook Messenger… De là à imaginer le lancement en grande pompe, à la Orange, d’une “Facebook Bank“, il n’y a qu’un pas ?

La finance, en voiture vers l’« uberisation » ?

Pas si sûr, avance Cédric Teissier. D’une part car « les banques continuent à régner en maîtres sur leur territoire ». Et de pointer la rentabilité record depuis 2008 des six principaux groupes bancaires français, ainsi que la hausse attendue des taux d’intérêt, qui ne manquera pas de redonner un coup de fouet aux crédits bancaires.
Vigilance néanmoins, et d’en prendre pour preuve « Blockbuster vs. Netflix, AccorHotels vs. Airbnb, Uber vs. Taxis », car « la bataille de la technologie et de la finance ne fait que commencer ».

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