Hausse du livret A : une fausse bonne nouvelle ?

Contenu sponsorisé

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

Le 1er février 2023, le taux du livret A a été revalorisé à 3%, sa plus forte hausse depuis 2009. Dans un contexte d’inflation, cette augmentation est-elle cependant un réel avantage ? Et quelles sont les solutions pour mieux gérer son épargne ?

Depuis le 1er février 2023, le taux d’interêt du livret A, détenu par 55 millions de Français, est de 3%. Contre 2% jusqu’alors. Mais cette augmentation est-elle une si bonne nouvelle ? Rien n’est moins sûr pour Thomas Perret, fondateur et président de “Mon Petit Placement”, fintech française qui vise à accompagner ses clients dans ses investissements. L’entrepreneur souligne en effet une “petite subtilité” dans cette hausse, qui prend place alors que “l’inflation est aujourd’hui à 5%”. “Nous allons effectivement gagner de l’argent. Si j’ai 1000 euros sur mon livret A, je vais gagner 10 euros de plus que l’année dernière. En revanche, je vais continuer à perdre du pouvoir d’achat. Dans ce cas-là, 2% par an”, explique Thomas Perret, qui affirme que cette perte de pouvoir d’achat continuera tant que “l’inflation est au-dessus du taux du livret A”. Une situation qu’il décrit donc à la fois comme “une bonne nouvelle, et un piège”, puisqu’elle pourrait “ne pas inciter les Français à lutter contre l’érosion de leur pouvoir d’achat”. D’autant plus que “le taux pourrait repasser à 2% l’année prochaine”.

Quels scénarios pourraient alors être envisagés au cours de l’année 2023, suite à cette augmentation ? Selon Thomas Perret, l’attrait pour le livret A, produit d’épargne le plus populaire en France, ne devrait qu’augmenter. Mais avec une certain modération, dûe à l’inflation. “Nous pouvons nous attendre à une augmentation de la collecte dans les semaines qui arrivent. Néanmoins, nous avons beaucoup parlé d’inflation depuis un an. Et je pense que les Français commencent à être sensibles à ce sujet et à se dire qu’il augmente parce qu’il y a bien une raison”, explique-t-il. Deux cas de figures peuvent alors voir le jour selon l’entrepreneur : “Soit les gens vont prendre conscience que l’inflation reste à des niveaux importants. Soit un certain nombre de personnes, qui ont déjà atteint leur plafond, seront dans l’obligation de trouver des solutions alternatives, même si elles continuent d’épargner”, explique-t-il.

Quelles solutions ?

Quelles sont alors les solutions pour mieux gérer son épargne ? En effet, “il y a peu de cas de figures où il est nécessaire d’avoir son livret A plein”, selon Thomas Perret. Dans ce cas, plusieurs livrets, rangés dans la catégorie “épargne”, et non “investissements”, sont à la portée de tous. Comme le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou encore des fonds euros. Si ces produits sont à capital garanti, leurs interêts ne s’élèvent qu’entre 2 et 3%.

“La vraie alternative”, selon Thomas Perret, peut être trouvée dans trois catégories de produits, cette fois centrés sur l’investissement. “La première, qui a le vent en poupe en ce moment, est ce que l’on appelle les “produits structurés”. Ce sont des produits financiers qu’on peut créer en fonction de différentes formules”, explique-t-il. Deuxième option : l’immobilier, en investissant via des SCI ou des SCPI dans des parts de locaux de bureaux, ou d’immeubles d’habitation. “Les produits immobiliers rapportent entre 4 et 6% environ. Donc le risque n’est pas énorme”, affirme-t-il.  Troisième possibilité : “tout ce qui touche aux marchés financiers”, comme la Bourse ou les fonds d’investissements. “Depuis une vingtaine d’années, si on fait la moyenne, cela représente environ 7% de rendement par an. Mais le risque est plus important”.

“Bien diversifier son épargne”

La meilleure stratégie, selon l’entrepreneur, reste “de bien diversifier” son épargne et ses investissements, et “d’aller sur les produits qui permettent de contrer cette hausse”. “Si je mets toute mon épargne […] sur des produits qui vont rapporter 2 à 3%, […] jamais je ne contrerai le taux d’inflation élevé du moment”, affirme-t-il. “Je dirais que quelqu’un qui a 15 000 euros peut avoir 30% de son épargne en épargne de précaution, entre 10 et 15% de produits structurés et 20% d’immobilier. Et le reste sur les marchés financiers”.

Malgré ses faibles intérêts et son plafond de 22 950 euros, le livret A ou ses produits similaires restent très populaires auprès des Français. Une sympathie qui peut s’expliquer par son accessibilité et sa simplicité, selon Thomas Perret. “L’énorme avantage du livret A, c’est la disponibilité à tout moment, sans fiscalité, et sans délai. C’est ce qu’on appelle de “l’épargne de précaution””, explique-t-il. Une situation qu’il faut “contrer”, selon lui. “C’est un enjeu important, mais je pense que toutes les discutions qu’il y a autour de l’inflation font que les gens commencent à y être sensibilisés. Non pas qu’ils ferment leurs livrets A, mais ce n’est plus le seul et unique produit qu’ils ont en tête”, affirme-t-il.

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

La newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter, pour ne rien rater des grandes tendances et des transformations du secteur !