L’assurance paramétrique renverse les codes pour s’adapter au changement climatique

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Face au changement climatique, les assurés peinent à se faire dédommager, ce qui contraint le monde de l’assurance à s’adapter et même à repenser ses modèles.

Le panorama de l’année 2022 dresse un tableau terne du monde de l’assurance, bousculé par les conséquences du changement climatique. Grêle, tempêtes, sécheresses, inondations, gel, canicules : la fréquence et l’intensité des sinistres est en hausse, et chaque épisode engendre un coût. Exception faite des tremblements de terre, comptés à part, l’année 2022 cumule dix milliards d’euros de pertes assurées en France seulement. Les épisodes de grêle et de tempête à eux seuls représentent six milliards. Dans le monde, le constat est similaire. En Floride, l’ouragan Ian a coûté soixante milliards, plus de la moitié des pertes mondiales.

En France, Descartes Underwriting, Sunlight Solutions et Bessé Conseil se sont réunis lors d’une table ronde organisée par Finance Innovation pour mettre en avant une nouvelle méthode : l’assurance paramétrique.

Une nouvelle conception du risque

L’assurance paramétrique revient à renverser le paradigme de l’assurance : on n’assure plus pour un risque vaguement défini, qui implique de faire constater la réalisation de ce risque, mais on assure sur des paramètres mesurables qui traduisent la réalisation de ce risque. Concrètement, il n’est plus question d’assurer un champ face au gel : on l’assure désormais face aux conditions climatiques propices au gel. La différence semble minime, et pourtant.

Les dommages potentiels indemnisés sont ainsi élargis. Les dégâts aux biens, toujours, mais aussi la perte de réputation, la perte de clientèle, l’interruption d’activité. Un hôtel qui subit une période de fortes tempêtes aura peut être la chance de ne pas avoir à reconstruire son bâtiment, mais il aura probablement perdu beaucoup de clients qui auront annulé leur séjour. Avec l’assurance paramétrique, il pourra être indemnisé pour les pertes induites par les conditions climatiques, quelles que soient la typtologie de ces pertes.

Les données au service d’une meilleure indemnisation

Basée sur des données climatiques, l’assurance paramétrique permet de comprendre des phénomènes physiques comme les changements de températures, la vitesse du vent ou la hauteur des vagues, et de les utiliser à travers des indices corrélés aux dégâts du client. Elle permet surtout d’indemniser de manière automatique sans avoir besoin de démontrer une perte.

L’indemnisation se déclenche automatiquement lorsqu’un seuil déterminé sur une mesure pertinente est atteint. Cette architecture peut prendre beaucoup de formes différentes selon les caractéristiques de ce qui est assuré et des risques existants. Dans le cas d’une parcelle agricole sujette au gel, ce peut être un seuil de température basse, mesuré par des capteurs installés sur place par l’assureur. Dès lors que le seuil est atteint, le client sera indemnisé automatiquement. Il n’est donc plus nécessaire de démontrer la perte ni de faire déplacer une légion d’experts en tout genre.

Un écosystème à transformer

L’assurance paramétrique simplifie drastiquement l’expérience client et ouvre de nouvelles perspectives en matière de couverture, mais elle implique aussi certains challenges dans sa mise en place. Elle nécessite de comprendre les phénomènes climatiques : quels en sont les mécanismes et les conséquences ? Quels sont les paramètres à observer ? La qualité des données utilisées est un enjeu majeur, tout comme leur bonne exploitation.

Elle implique aussi de réadapter les offres. L’utilisation des données permet une analyse plus fine des risques et l’anticipation de nouveaux besoins, et la réduction de la chaîne permet d’en réduire les coûts globaux. Il faut alors réussir à chiffrer le risque avec une nouvelle grille de lecture et le marier à un besoin client pour aboutir à une tarification plus juste.

Elle s’accompagne également de prévention. Les données climatiques permettent de déterminer les zones à risques et d’anticiper les potentiels sinistres, mais ce n’est pas suffisant. Il y a un enjeu important dans la sensibilisation des assurés sur les zones à risque, mais également des acteurs de l’assurance à la transformation de leur écosystème face à un climat qui lui n’attend personne pour changer.

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