Combien pèse l'Insurtech ?

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L’Insurtech (ou sa version française “Assurtech”) désigne l’ensemble des startups qui mettent à profit les nouvelles technologies pour disrupter le secteur de l’assurance. Dans une étude de Klein Blue de 2017, on comptait 50 startups françaises dans ce secteur, dont la moitié créées en 2015 ou 2016 : les chiffres nous confirment que leur essor est encore récent.
Si l’Insurtech est considérée comme une branche de la Fintech, il serait délicat de devoir toutes les loger à la même enseignes : il existe là-encore différentes catégories de startups de l’assurance. Pour reprendre les catégories souvent utilisées, on peut citer les compagnies d’assurance (Alan, etc.) courtiers vie (Nalo, Yomoni, Wesave, etc.), les courtiers non vie (Fluo, Réassurez-moi, +Simple.fr, etc.), les services aux individuels et aux entreprises (Testamento, Liberty Rider, oocar, deuxièmeavis.fr, etc.), les acteurs de l’assurance collaboratives et achats groupés (Wecover, Otherwise, etc.).

2017 : le boom des financements dans l’Insurtech

2017 est l’année des Insurtech : elle a vu leur émergence à un niveau mondial. Le nombre de deals des Insurtech a bondi de 118% l’année dernière, représentant ⅓ des levées de fonds sur le sujet dans le monde.
Qui dit émergence, dit intérêt des acteurs traditionnels et investissement : au total, 2,29 milliards de dollars ont été injectés par les grandes entreprises dans les Insurtech en 2017. On ne sera guère étonné de savoir que ce sont encore les Etats-Unis qui concentrent plus de la moitié des opérations Insurtech (Silicon Valley, San Francisco et New-York notamment).
A l’échelle européenne, la plateforme CB Insight annonçait un passage des investissements dans les startups Insurtech de 147 millions de dollars en 2016 à 500 millions de dollars en 2017. Soit 3,4 fois plus d’une année à l’autre. Sur le premier trimestre 2018, nous en sommes déjà à 139 millions de dollars d’investissement dans les Insurtech.
Toutefois, il est intéressant de constater que la plupart des financements opérés, ne proviennent pas d’entreprises du secteur de l’assurance : en 2016, on ne compte que 14% d’opérations incluant un acteur de l’assurance (contre 2% en 2014 et 12% en 2015).

Et les Insurtech les plus financées sont…

En France, on ne peut passer à côté des 2 grandes startups de l’assurance Alan et Shift Technology. La première a levée la plus grosse somme pour sa catégorie : 23 millions d’euros en avril 2018 (auprès d’Index Ventures, de Xavier Niel et des investisseurs historiques). En avril 2018, Alan comptait 7000 clients individuels et 850 entreprises clientes : la startup vise le triple à la fin 2018 et 100 000 clients dans les 3 ans. Quant à Shift Technology, qui travaille avec plus de 45 assureurs dans le monde, ils ont levé 40 millions d’euros.
Toujours dans l’hexagone, on peut citer d’autres Insurtech ayant dépassé le million d’euros d’investissement : +Simple (10 millions €, janvier 2018), Grisbee (3 millions €, octobre 2016), Fluo (2 millions €, février 2017), Yomoni (5 millions €, février 2017), etc.
Aux Etats-Unis, les deux licornes OscarHealth et Zenefits sont désormais des incontournables. En avril 2018, OscarHealth a levé 165 millions de dollars et vise pour l’année les 1 milliards de dollars de chiffre d’affaire (le triple de 2017). Les Etats-Unis gardent une marge d’avance également en termes de nombre d’utilisateurs : Oscar Health ayant annoncé début 2018 attendre les 260 000 membres d’ici la fin de l’année. La startup Zenefits a quant à elle cumulé 580 millions de dollars levés depuis sa création en 2013 (malgré ses difficultés RH…). Côté Chine, l’assureur Zhong An peut se vanter d’avoir levé 930 millions de dollars.

Qu’en pensent les assureurs traditionnels et les entreprises ?

Selon une étude de PWC publiée en juillet 2017, 56% des assureurs au niveau mondial pensent que 20% de leur chiffre d’affaires est en péril à cause des Insurtech. Malgré le fait que les startups sont en partie vue comme des menaces, cela n’empêche pas 45% des dirigeants d’affirmer qu’ils ont déjà noué un partenariat avec une Insurtech (contre 28% en 2016). Il semblerait que de façon globale, les banques soient en avance et déjà plus à même de travailler avec les startups (étude Accenture 2017). Les assureurs sont en majorité prêts à investir dans l’analyse de données et dans la technologie mobile.
Il existe bien entendu des partenariats entre assureurs et Insurtech, comme par exemple entre AXA et Risk Attitude : la startup azuréenne fournit à l’entreprise internationale des outils de formation pour les agents (sur la gestion la prévention entre autres), utilisant la réalité virtuelle. Trov, une jeune startup américaine qui propose une assurance sur-mesure, travaille de la même façon avec des entreprises d’assurance comme AXA. Trov est également partenaire d’industries non-spécialisées dans l’assurance comme Waymo (branche de Google, spécialisée dans les voitures autonomes) afin d’assurer la protection des passagers par exemple.
Les professionnels de l’expert ont encore beaucoup de terrains à conquérir et si l’on en croit les chiffres hallucinants des financements des Insurtech, les usages ne vont que se multiplier et les attentes s’intensifier !

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