Laurent Péron (GoCardless) : « La crise est l’occasion de rouvrir les bonnes pratiques en matière de recouvrement, tout en gardant une relation client saine »

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Dans l’univers fintech, on ne présente plus GoCardless, startup anglaise créée en 2011 par Hiroki Takeuchi avec l’ambition de simplifier la collecte des paiements pour les entreprises. Aujourd’hui, GoCardless compte pas moins de 53 000 clients, 400 employés répartis dans le monde entier, dont une quinzaine en France. A l’occasion de la sortie d’un nouveau service, Success+, nous avons rencontré Laurent Péron, VP France de GoCardless.  

Bonjour Laurent. Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivé chez GoCardless et ce que vous y faites ? 

Bien sûr ! Je suis entré dans le secteur de la fintech via GoCardless – auparavant, j’ai travaillé près de vingt ans dans l’e-commerce, avec pour mission principale de construire des équipes et de lancer des acteurs en France et en Europe. Le point commun de ces expériences ? La notion de paiement qui se trouvait en arrière-fond, véritable clé de voûte des entreprises d’e-commerce. Pour la plupart d’entre elles, l’absence de paiement sécurisé, ou le manque de confiance de la part des utilisateurs a longtemps joué comme un frein au développement des transactions en ligne. Cela peut sembler ubuesque, à l’heure où le paiement sécurisé est presque devenu une commodité. Passionné par la vie des entreprises d’une part, et en mesurant le nombre de sociétés qui déposent chaque année le bilan faute d’être payées d’autre part, j’ai trouvé le challenge relevé par GoCardless intéressant… La mission de la scale-up britannique – faciliter la collecte des paiements récurrents pour les entreprises – m’a convaincu de rejoindre l’aventure. Je dirige aujourd’hui le bureau de Paris, qui compte aujourd’hui une quinzaine de collaborateurs, et qui est notre deuxième bureau le plus important après Londres.

Quelle est la proposition de valeur de GoCardless, et à qui s’adresse-t-elle ?

Ces dernières années, avec la généralisation du Saas (Software-as-a-Service) à toutes les industries, on paie désormais les services à l’usage, ce qui entraîne des changements importants dans le mode de paiement des entreprises. L’enjeu de GoCardless consiste à adapter les moyens de paiement à ces nouveaux modes de facturation. Concrètement, nos clients nous confient un mandat pour récupérer l’argent à leur place, afin de leur permettre de se concentrer sur l’essentiel : leur cœur de métier. 

Nous travaillons aujourd’hui avec 53 000 entreprises dans le monde entier, dont 2 700 en France. En 2019, nous avons brassé un volume de paiement qui représentait 13 milliards de dollars. Nos clients sont des acteurs aussi variés que Payfit, Doctolib, LaFourchette ou Saint Gobain. Nous accompagnons également nos clients internationaux ou en phase d’internationalisation grâce à la solution Borderless, que nous proposons en partenariat avec Transferwise. Borderless permet de mettre fin aux problèmes de devises que connaissent les sociétés qui ont des clients dans plusieurs pays.

Vous venez d’annoncer la sortie d’une nouvelle fonctionnalité, Success+. En quoi consiste-t-elle ?

En moyenne, 30% des pertes de clients pour une entreprise proviennent d’un échec lors du prélèvement bancaire de ces clients. Ce chiffre, énorme, rend compte de ce qu’on appelle le churn involontaire. Success+ est une solution permettant, grâce au Machine Learning, d’optimiser un certain nombre de paramètres liés au prélèvement, comme la date où il est effectué par exemple, afin de réduire le churn involontaire des clients. 2000 clients l’ont déjà testé sur la zone BACS, et nous allons bientôt l’étendre à tous nos clients, dont le SEPA fin mai. Le bénéfice de Success+ pour les entreprise consiste donc à rendre les échecs de paiements évitables, pas inéluctables.

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur votre activité ?

Chez GoCardless, nous travaillons avec plusieurs secteurs d’activités variés, qui va de l’industrie à la finance, en passant par les services et le secteur associatif. Les retours de nos clients face à la crise ont donc été tout aussi variés. Parmi les plus touchés, on recense les clubs de gym et leurs programmes de memberships. A l’opposé, certains secteurs fonctionnent plutôt bien, à l’image des abonnements alimentaires ou des abonnements à d’autres supports sportifs (je pense notamment à la recrudescence des cours en ligne). Le point commun à toutes ces entreprises, c’est la double nécessité d’améliorer leur cashflow si elles veulent survivre et ne pas perdre de clients. Derrière un tel objectif, on retrouve un ensemble de dispositifs émaillés, dont celui qui va permettre à une entreprise de voir ses créances honorées. Or, chez GoCardless, nous pensons qu’il est important d’avoir en tête cet objectif d’optimisation des paiements, et ce dès le début de la relation client.

En parallèle, on observe la confirmation d’une tendance déjà présente avant la crise : l’élargissement des moyens de paiement peut favoriser l’aboutissement de ce dernier. 

Que voyez-vous pour l’avenir de GoCardless en ces temps agités ?

Avec Success+, nous avons posé la première brique autour de l’intelligence du paiement, que nous souhaitons développer plus encore dans le futur. Nous faisons le pari qu’en dépit des différences de besoins entre les grands groupes et les TPE, les solutions que nous développons concernent l’ensemble des entreprises. L’avènement de la crise financière met en lumière les sujets de trésorerie pour les entreprises. Dans ce contexte, les problématiques sur lesquelles nous travaillons, telles que l’optimisation du BFR ou le recouvrement ont particulièrement du sens. En optimisant les paiements récurrents pour les entreprises, on permet à ces dernières d’allouer leurs ressources ailleurs – ce qui représente un gain d’autant plus précieux dans une période compliquée. Nous espérons que la crise sera l’opportunité pour les entreprises de rouvrir les bonnes pratiques en matière de recouvrement, tout en gardant une relation client saine. D’où l’importance d’aborder ces sujets le plus tôt possible dans la relation avec ses clients… 

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