Jean-Charles Samuelian (Alan) et Geoffroy Guigou (Younited Credit) “Est-il plus facile de lever pour une fintech?”

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L’un est dans l’assurance santé et l’autre dans le prêt à consommation. Le point commun de ces deux fintech françaises ? Elles ont chacune réalisé de belles levées à 8 chiffres.
En réalisant une levée de fonds de 23 millions d’euros en ce début d’année, Alan peut se vanter de la plus grosse levée du secteur Insurtech en France. Leur opération représente 60% du total des levées de fonds Insurtech réalisées dans le pays en 2017.
Quant à Younited Credit, leur levée de fonds de 40 millions d’euros fin 2017 a dépassé le plus gros montant jamais levé chez les fintech françaises. Younited Credit est une des dix startups françaises ayant le plus levées en 2017 (dont deux autres sont des fintech).
Les levées de fonds semblent réussir aux entrepreneurs de la finance et des technologies : peut-on y voir un lien, ou du moins des facteurs propices ? Est-il vrai qu’il est plus facile pour des entrepreneurs issus la plupart du temps du monde de la finance de se positionner auprès des investisseurs ?

Nous avons interrogé Jean-Charles Samuelian (CEO Alan) et Geoffroy Guigou (Co founder et COO de  Younited Credit) pour parler de leurs récents financements. Leurs profils complémentaires et les secteurs dans lesquels ils opèrent permettent de prendre du recul sur la question des levées de fonds des fintech.

Jean-Charles Samuelian, pouvez-vous présenter Alan ?

@Jean-Charles (Alan)
Chez Alan, notre ambition est de faire en sorte que ça soit extrêmement simple d’être en bonne santé. On a commencé à alimenter cette vision en créant une assurance complémentaire santé. Nous sommes les premiers à avoir un agrément d’assurance en France depuis 30 ans. On offre une assurance extrêmement simple pour les entreprises et les indépendants : elle se fait 100% en ligne et se concentre sur une expérience utilisateurs très simple. Pour réaliser cela, on a levé plus de 37 millions depuis le début de la boîte et on couvre maintenant un peu plus de 8000 personnes.

Geoffroy Guigou, pouvez-vous présenter Younited Credit ?

@Geoffroy (Younited Credit)
Chez Younited Credit, notre ambition est de révolutionner le prêt à la consommation en Europe. Les technologies d’analyse crédit que nous avons développé rendent la souscription en ligne très simple par rapport au marché, et amènent une réponse ultra rapide sur les demandes de financements entre 1000 et 40 000€. Nous sommes la seule plateforme de prêts aux particuliers en Europe qui a son propre agrément d’établissement de crédit. On a un modèle innovant de financement qui permet à des acteurs professionnels, comme des institutionnels, de financer directement les prêts à la consommation de ménages français, italiens, espagnols et bientôt portugais. Notre plateforme peut aussi recevoir des fonds du public. On a lancé l’activité commerciale il y a un peu plus de six ans et on a levé un peu plus de 100 millions d’euros de capitaux propres. Younited Credit est présent dans cinq pays : France, Italie, Espagne, Allemagne, Autriche et bientôt un 6ème pays. On a aujourd’hui 200 collaborateurs.
 

Il y a 26 “licornes” valorisées plus d’un milliard dans la Fintech : 4 d’entre elles sont européennes, mais aucune française. (Source CB insights, juillet 2017). En expliquez-vous la raison ? La France est-elle à la traîne sur le marché des fintech ?

@Geoffroy
Je pense qu’il y a beaucoup de fintech avec un très fort potentiel en France mais qui se sont développées et lancées plus tard que dans d’autres pays. Pour parler du cas que je connais, celui des plateformes de prêts aux particuliers, des plateformes se sont développées en Angleterre en 2004-2005. C’est arrivé aux Etats-Unis en 2007-2008 et en Allemagne en 2007. En France, Younited Credit était la première plateforme de prêts aux particuliers et on s’est lancé début 2012. La France s’est développée plus tardivement. Jean-Charles le confirmera peut-être, c’est sûrement lié au fait que pour vraiment disrupter le marché financier en France et dans un certain nombre de pays en Europe, il faut passer par les agréments (les agréments de banques, d’établissements de crédit, d’assureurs). C’est le cas de Younited Credit (et d’Alan dans son secteur) : nous sommes les seuls au monde à avoir cet agrément d’établissement de crédit. On a peut-être lancé les choses un peu plus tard mais avec avec plus d’ambition. Et quand on regarde les chiffres d’activité que nous avons fait sur les cinq premières années, concrètement ils étaient supérieurs à ceux de Lending Club, qui pendant assez longtemps était un des leaders du secteur. Ce départ un peu plus tardif est un signe de maturité française et lié au fait que l’on fait les choses dans un ordre différent. La ligne d’arrivée pour disrupter la finance et de l’assurance n’est pas en 2018 !
@Jean-Charles
Côté assurance, on est les seuls en France à être une assurance fullstack. Alan a deux ans. Clairement, notre marché a commencé plus tard. Si on prend la Tech en général, la France n’a pas vu émerger de très nombreux acteurs ou licornes ces dernières années. Et on voit en ce moment une accélération de la Tech en France, dont la Fintech est un fer de lance. Et heureusement qu’il y a des startups comme Younited Credit qui sont en France ! On arrive à un moment où il y a des boîtes à très forte ambition qui rentrent sur le marché et qui commencent à accélérer. Le marché de la Tech en France est en train de maturer, de gérer des problématiques complexes et la Fintech est un bon exemple.
Maintenant, il faut que l’on devienne très fort sur les modèles de distribution, le marketing, le recrutement des talents qui viennent de boîtes qui ont fait plusieurs dizaines de milliards – et qui n’existent pas vraiment en France donc il faut les ramener de l’étranger, etc. Ce sont ça les enjeux de la Tech en France et je pense que la Fintech est très bien positionnée pour les résoudre.
 

Près de 500 opérations d’un montant cumulé de 8 milliards de dollars ont été réalisées entre janvier et juin 2017 dans le monde. (Source : CB Insights, juillet 2017) Pourquoi les entrepreneurs fintech lèvent vite et beaucoup ? Est-ce le marché qui attise les attentions du moment ou parce que les entrepreneurs qui viennent pour la plupart du secteur de la finance maîtrisent le discours pour lever auprès des investisseurs ?

@Geoffroy
C’est vrai que les levées de fonds dans les secteurs Fintech et Insurtech sont assez importantes. Je pense que c’est juste la conséquence des opportunités de marché.
Il y a trois choses qui caractérisent le marché de la banque et de l’assurance : premièrement, c’est énorme en taille. Pour parler du marché du crédit, en France, c’est 50 milliards d’euros de nouveaux crédits par an. La deuxième caractéristique des marchés Banques et Assurances est qu’ils sont ultra rentables et que les niveaux de marge sont extrêmement élevés. Et la troisième, c’est qu’il s’agit d’un secteur où il y a eu globalement assez peu d’innovations depuis 10,15, 20 ans et qui est incroyablement en retard sur le “digital” comme ces acteurs-là l’appellent.
Au final, on a un marché énorme, ultra rentable et très en retard. Dès qu’il y a des projets sérieux, ambitieux qui émergent, compte tenu de cette opportunité, ils attirent des montants de capitaux importants. Les investisseurs sont des professionnels en capital : s’ils investissent autant, c’est que par derrière leur espérance de retour est très importante. Et c’est légitime : en prenant seulement des petites parts de marché, on peut créer des géants. Si on se dit que ces nouveaux entrants peuvent prendre d’ici quelques années des pourcentages, 5 ou 10% des marchés Banques et Assurances, c’est totalement justifié qu’il y ait autant de capitaux levés.
@Jean-Charles
Geoffroy a parfaitement résumé la situation : il y a une opportunité énorme. Alan aussi est sur un marché de 50 milliards, rien qu’en France, sur la santé et la prévoyance. C’est bien la taille de l’opportunité qui peut expliquer cela.
Je partage complètement les trois points qu’a évoqué Geoffroy. J’ajouterais un quatrième point concernant la capacité qu’ont les boîtes Fintech à casser les barrières : c’est tellement dur de rentrer sur le marché, de faire “craquer” la distribution. Une fois que les signaux sont passés, les boîtes ont tendance à montrer des avantages compétitifs très forts par rapport à leur marché, là où la concurrence a plus de difficultés à émerger, les barrières étant hyper hautes. Là aussi pour les investisseurs, c’est un excellent signal : s’ils misent sur la bonne boîte, elle pourra prendre un marché et le transformer de manière très forte.
Je ne pense pas par contre que les entrepreneurs de la Fintech ont une relation privilégiée avec les investisseurs. Les entrepreneurs de la Fintech font des boîtes qui réussissent bien, qui gèrent des enjeux très compliqués avec pleins de stakeholders différents autour de la table.

“La capacité qu’ont les boîtes Fintech à casser les barrières : c’est tellement dur de rentrer sur le marché, de faire “craquer” la distribution. Une fois que les signaux sont passés, les boîtes ont tendance à montrer des avantages compétitifs très forts par rapport à leur marché […]. Là aussi pour les investisseurs, c’est un excellent signal : s’ils misent sur la bonne boîte, elle pourra prendre un marché et le transformer de manière très forte.“, Jean-Charles Samuelian

 

Mais est-ce qu’ils n’ont pas au moins un meilleur discours avec les investisseurs ?

@Jean-Charles
Ce n’est pas ça qui fait les montants ! Ceux qui réussissent dans ce secteur-là sont plutôt bons parce que c’est très difficile d’avoir de la chance : il y a trop d’aspects ! Il y a trop de réglementations pour que la chance suffise.

Y a t’il des fonds d’investissement plus proactifs que d’autres dans les fintech ?

@Jean-Charles
Je vais citer ceux qu’on connaît : Index Ventures qui est rentré chez nous au dernier tour et qui a investi dans Revolut (qui vient de lever 250 millions) ; Jan Hammer un partner qui nous suit et qui a investi dans Adyen (qui vient de réaliser son IPO), et dans Robinhood (qui vient de lever 350 millions). Je dirais qu’Index Ventures est un des investisseurs les plus actifs. On a repéré DST Global aussi, qui a investi dans Revolut.
@Geoffroy
Il y a Index bien entendu, dont a parlé Jean-Charles. Il est vrai que dans la Fintech, compte tenu des spécificités sectorielles – les agréments, la réglementation notamment -, il y a quelques fonds spécialistes qui se sont lancés. Je voulais aussi parler de Ribbit aux Etats-Unis, qui est un des très grands fonds Fintech spécialisés, présent à l’international. Et plus près de nous en France, un acteur comme BlackFin se positionne là-dessus, même si historiquement ils ont été sur des opérations sur des sociétés plus matures qui avaient atteint leur niveau de rentabilité : ils se positionnent depuis peu sur des tours en amorçage.
 

Younited Credit et Alan ont réalisé des levées de fonds très importantes. Quelles sont vos ambitions suite à ces levées ?

@Geoffroy
De façon générale, nous voulons poursuivre notre rythme d’hypercroissance. En 2017, on a réalisé un peu moins de 20 millions d’euros de volume de crédits. On veut passer à 100 000 millions en 2020. Ça, c’est un projet chiffré.
Sur les projets stratégiques que nous permettent la dernière levée de fonds, il y a trois axes : le premier concerne l’accélération du développement commercial. J’évoquais tout à l’heure le Portugal d’ici fin juin. Chez Younited Credit, nous avons deux importants pays de crédit, que sont l’Italie et l’Espagne (que nous avons lancé respectivement il y a deux ans et un an) : ils représentent déjà 40% de notre activité. Ça grossit vite et fort à l’international donc nous souhaitons bien évidemment renforcer l’activité de ces deux pays.
Le deuxième projet, c’est l’innovation autour des produits de crédit. C’est assez complexe de se différencier dans des services financiers tels que les crédits : les gens peuvent potentiellement juste comparer les taux entre deux offres. Et les investissements technologiques que l’on fait créent d’autres ruptures, notamment sur la rapidité de décision. Il y a une grande évolution en cours à travers DSP2, c’est-à-dire l’accès aux comptes bancaires, qui nous permet encore plus d’affiner les modèles et d’accélérer la rapidité de décision.
Le troisième axe est le développement du B2B. Jusqu’à fin 2017, pour faire un prêt chez Younited, c’était possible uniquement sur les sites web et mobiles de Younited : depuis quelques mois, on permet à des banques, des assureurs, des opérateurs de téléphonie mobile de lancer ou relancer une activité de crédit en marque blanche. En quelques mois, sans qu’ils n’aient obtenu le fameux agrément d’établissement de crédit, ils peuvent se lancer dans cette activité-là. C’est ce que l’on a fait pour N26 en France. On vient de lancer un partenariat avec un grand assureur en ligne anglais, Admiral. Ils se sont lancés dans le crédit en Italie grâce à Younited, il y a quelques semaines. Cette activité de partenariats, qui représente cette année à peu près 5% de nos volumes, a vocation à croître. Ça suppose d’avoir des équipes commerciales et d’avoir une plateforme complètement pluggable via des API à l’intérieur de l’application des banques en ligne par exemple.
@Jean-Charles
On est très impressionnés par Younited !
Globalement nos enjeux d’ici 3 ans sont d’accélérer notre croissance en couvrant plus de 100 000 personnes. C’est un premier enjeu de croissance. Ça s’accompagne par une croissance de l’équipe : on était 14 fin 2017, on est déjà une trentaine à fin mai 2018,  l’objectif étant d’être à 70 à la fin de l’année.
Autre enjeu : le produit ! On souhaite continuer à se concentrer sur l’expérience de l’assurance santé et faire en sorte que chaque interaction soit toujours magique pour nos utilisateurs. Même si on est déjà sur le marché, il y a beaucoup d’actualité à venir dans les prochains mois. Nous allons également continuer à développer de nouveaux services qui vont aider nos utilisateurs à prendre les meilleures décisions dans leur assurance santé. Alan va bientôt sortir de nouveaux services assez transformants pour l’utilisateur et qui vont rendre la navigation plus simple.

Lever des montants si élevés, diriez-vous que cela conforte autant votre vision que cela amène de nouvelles pressions ?

@Jean-Charles
Nous étions plutôt dans une situation de cash-rich, parce qu’on avait très peu brûlé sur les 12 millions de seed qu’on avait levé, il nous restait un peu plus de 10 millions. On a levé pour aligner notre cash à nos ambitions. Ce n’est pas une pression supplémentaire, en tous cas ce n’est pas une pression qu’on se serait mise nous-mêmes.
Ce qu’on aimerait, c’est construire un nouveau GAFA européen, on aimerait qu’il y en ait un qui émerge. On pense avoir ce potentiel. Alors oui, ça peut mettre la pression mais c’est aussi ultra excitant parce qu’on bosse sur un sujet qui nous passionne, qu’on pense être absolument crucial pour la société, qui doit repenser la manière dont on accède à la santé.
La seule pression que l’on ait, c’est “Est-ce qu’on va assez vite?”. On essaye de se challenger en permanence : après, on est dans une situation ultra confortable où nos utilisateurs adorent notre produit et où on adore les faire pour nos clients, c’est hyper valorisant.
@Geoffroy
Oui, la pression de ne jamais aller assez vite est une pression constante chez les entrepreneurs, et peut-être encore plus dans notre secteur car on s’attaque à des géants. Cela prend du temps de les challenger. Il ne faut pas perdre une seconde !
Les levées de fonds, de notre côté ne nous ajoute pas une pression supplémentaire : on se la met tout seul. En revanche, oui ça confirme probablement la vision des entrepreneurs : c’est la manifestation qu’un certain nombre d’investisseurs professionnels de différents horizons valident l’intérêt de l’opportunité, c’est tout.
@Jean-Charles
C’est “un” des signaux  !
@Geoffroy
Oui, c’est un signal parmi beaucoup d’autres !

” La pression de ne jamais aller assez vite est une pression constante chez les entrepreneurs, et peut-être encore plus dans notre secteur car on s’attaque à des géants. Cela prend du temps de les challenger. Il ne faut pas perdre une seconde ! “Geoffroy Guigou

 

Avez-vous croisé sur vos chemins des mentors ou des structures qui ont eu une importance capitale dans le développement de vos startups ?

@Geoffroy
Ce n’a pas été le cas pour nous sur les structures, comme des incubateurs ou des accélérateurs. Côté mentors, c’est-à-dire des personnes qui nous ont vraiment accompagné et challengé opérationnellement sur le développement de la société, je citerai en particulier le Président de notre Conseil de Surveillance, Donald Bryden. Donald Bryden est un ancien dirigeant de banque qui nous a aidé et qui nous aide toujours de façon assez exceptionnelle (sur l’offre, sur la conformité réglementaire, sur la rapidité du développement international, sur le recrutement des équipes de management). Evidemment, nos actionnaires nous aident beaucoup là-dessus ; mais lui l’a fait en tant que personne individuelle et physique, et nous a aidé à titre personnel dès le premier jour, c’est-à-dire dès mi 2009 pour nous.
J’aime bien provoquer un peu en disant qu’on s’inspire pas mal d’entrepreneurs qui ne sont pas des stars de la FrenchTech, mais qui d’après nous ont monté des sociétés exceptionnelles : ça va des fondateurs de Webhelp à ceux de Direct Energie. Ce sont des entrepreneurs qui ont monté des licornes mais qui ne sont même pas dans les articles sur les licornes parce que leurs boîtes ne sont pas 100% Tech.  Ça nous paraît intéressant, surtout sur des horizons de temps assez longs : ce sont des entrepreneurs qui ont leur société depuis 12-15 ans, qui nous paraissent être des temps assez proches de ce dont nous avons besoin pour transformer l’industrie du crédit et de la banque au niveau européen.
@Jean-Charles
Dans toutes les phases de la boîte, il y a des gens qui nous accompagnent, qui nous aident à grandir, à réfléchir. Je ne pense pas non plus qu’il y ait eu un incubateur ou un accélérateur qui ait joué ce rôle chez Alan.
Je suis un second time founder ; mon co-fondateur a fait sa carrière dans la Silicon Valley chez Facebook et Twitter ; l’équipe qui est arrivée tôt était assez senior. On a très vite construit une équipe senior et un board senior avec beaucoup d’expertises assurance et tech. Il y a plein de gens avec qui on a adoré échanger, que ce soit des peers entrepreneurs dans le monde entier,  sur les deux côtes aux Etats-Unis, en France. Ou encore des personnes qui sont dans l’assurance : on en a des très qualifiées dans notre board.
L’enjeu de l’entrepreneur, plutôt que d’avoir un seul mentor, c’est de trouver des personnes qui le challengent à toutes les étapes de sa boîte. C’est ce que l’on essaye de faire en permanence. Je pense que chez Alan nous sommes des “éponges à lecture”. On essaye de mélanger les savoirs (dans les bouquins, chez les personnes autour de nous, etc.) et après d’y mettre une couche analytique hyper forte sur : quel problème nous sommes en train de résoudre ? Pourquoi on résout ce problème et quelle est la meilleure méthode ? Se dire par exemple : “Ok, ils font ça chez Google, mais est-ce que ça résoud notre problème à nous ?”.
On a aussi la chance d’être assez connecté : quand il y a quelqu’un de passionnant dans le monde à qui on veut parler, on y arrive soit via notre réseau soit via nos actionnaires.
 

Pour finir, un instant pub 🙂 Pouvez-vous nous citer d’autres startups FinTech qui à vos yeux sont entrain de révolutionner le marché ?

@Jean-Charles
La première qui me vient à l’esprit et que j’aime particulièrement, c’est Quonto, la banque en ligne pour les freelances et les entreprises : ils ont une approche du marché hyper intéressante et ils sont allés très vite aussi. Si je devais en citer une, ce serait eux.
@Geoffroy
Ceux qui sont assez proches de nous mais sur un autre segment- sur le marché des plateformes de prêts – et qui nous impressionnent, c’est l’équipe de Lendix et ce qu’ils font dans les prêts aux entreprises.
@Jean-Charles
Oui, nous aussi !
Geoffroy
Lendix a eu une croissance très rapide et on regarde leur rapidité de développement à l’international : nous, nous avons attendu cinq ans après notre lancement en France pour attaquer les premiers pays d’Europe. On trouve ça intéressant, très intéressant !
 
Biographies 

Jean-Charles Samuelian :
Jean-Charles Samuelian est co-fondateur et CEO d’Alan. La mission d’Alan est d’aider les gens à être en bonne santé, très simplement.
Alan est la première assurance santé digitale en Europe, et la première assurance indépendante agréée par la Banque de France depuis 1986. Alan réinvente l’expérience utilisateur tout en fournissant une couverture simple et transparente avec comme objectif de rendre la santé accessible. Créée en 2016, la société a levé plus de 12 M€ dans un des plus gros tour de seed français et 37M€ en series A auprès d’Index Ventures en avril 2018. La plus importante levée du secteur.
Avant cela, Jean-Charles a co-fondé Expliseat, qui a révolutionné le siège d’avion de classe éco. Il code depuis qu’il a 12 ans. Jean-Charles a reçu de nombreux prix dont la Médaille du Redressement Productif, deux Prix Montgolfier. Il est ingénieur des Ponts & Chaussées, avec un MBA du Collège des Ingénieurs et est diplômé de l’Institut des Actuaires. Il est membre du Comité de Direction de France Fintech
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Geoffroy Guigou :
Geoffroy GUIGOU, 38 ans, est co-fondateur et Directeur général de Younited Credit. Diplômé d’HEC, il travaille d’abord comme consultant chez McKinsey & Co (2004-2006), pour des clients des secteurs internet et services financiers. Il rejoint ensuite Poweo-Direct Energie (2006-2009), successivement comme Business operations manager, puis Manager à la Direction des services clients, puis Directeur de la performance opérationnelle et membre du comité de direction de la Business Unit Distribution. Il est membre du Comité de Direction de France Fintech.
Il co-fonde en 2009 Younited Credit avec Charles Egly et Thomas Beylot. Younited Credit a levé plus de 100 millions € de capitaux propres, est présente dans 5 pays (France, Italie, Espagne, Autriche, Allemagne) couverts par ses 200 collaborateurs à Paris, Rome et Barcelone – dont 60 ingénieurs, développeurs et data scientists. Devenue la première plateforme de prêts aux particuliers en Europe continentale, elle a financé plus de 750 millions d’euros de crédits à 72 000 ménages, et est aujourd’hui la plus importante Fintech française.
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TOUT SAVOIR SUR LE MICRO CREDIT 

C’est depuis plus d’une trentaine d’années que le micro crédit a vu le jour. Ce dernier est un véritable plus pour les personnes souhaitant financer des projets et qui présentent de faibles revenus. Initialement, cela s’est développé dans les pays émergents. Par la suite, il s’est largement répandu dans le monde entier. Mais, quel est le principe du microcrédit

Le principe du micro crédit est très simple. Vous pouvez emprunter une somme comprise entre 100 et 5000 €. Pour certains projets professionnels, cette somme peut parfois atteindre 10 000 €. En fonction de la somme empruntée, le remboursement peut durer quelques mois, voire quelques années. Toutefois, il est à noter que celui-ci ne dépassera pas les cinq ans. 

Cette méthode est pratique en cas de découvert. Cela peut représenter une alternative pertinente quant à cette problématique. Deux types de microcrédits existent : personnel et professionnel. Dans les deux cas, il assure une insertion dans les domaines sociaux et professionnels. 

En général, les personnes bénéficiant de ce type de crédit ne disposent pas d’un compte bancaire classique. C’est une véritable aide financière, notamment pour les personnes à faibles revenus. 

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