Les banques se sont jetées sur les Fintech – Vincent Ricordeau, KissKissBankBank

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Vincent Ricordeau, fondateur et associé de KissKissBankBank, nous a accordé une interview exclusive à l’occasion de Bordeaux Fintech. Retranscription.
Fondé en 2009, KissKissBankBank est le leader français du financement participatif. Nous avons, depuis notre création, collecté plus de 70 millions d’euros à travers nos trois plateformes qui ciblent chacune un segment très spécifique. KissKissBankBank est dédiée aux artistes, Hello Merci est une plateforme de prêts solidaires pour les projets particuliers, c’est une plateforme de petits prêts entre amis, quant à Lendopolis, elle propose des prêts aux entreprises et permet donc au grand public, d’investir directement dans des PME françaises sous forme de prêts. Une offre très complète donc.
Le marché de la finance participative est en train d’évoluer très vite. Autrefois, les plateformes comme KissKissBankBank étaient perçues comme des acteurs originaux, des altermondialistes ou encore des hippies, alors qu’aujourd’hui l’intégralité des acteurs qui rentrent sur ce marché viennent tous de la finance. Du coup, il y a naturellement une porosité qui est en train de se créer entre la finance traditionnelle, représentée par les banques, et la Fintech, car elles voient en nous une vraie zone de R&D. Ce rapprochement ne me parait pas complètement naturel, mais reste très visible sur le marché.
Notre perception de la finance est fondamentalement différente de celle des banques : nous essayons de donner des outils aux individus pour qu’ils puissent à la fois libérer leur créativité et en même temps financer ces mêmes projets entre eux. Donc mécaniquement, nous désintermédions le secteur.
Ces outils représentent aujourd’hui de nouveaux services potentiels pour les banques et qui essaient ainsi de les réintermédier. C’est un fait, c’est visible, chaque entrepreneur sur le marché devra décider soit de rester indépendant, soit de s’acoquiner à un industriel de la banque ou de l’assurance. En France comme à l’international, toutes les banques se sont jetées sur les Fintech : BNP vient d’entrer chez Ulule, Caisse d’Epargne a acheté simultanément le pot commun et Fidor; l’année dernière Crédit Mutuel s’est jeté sur Mango Pay et Leetchi.
KissKissBankBank est sollicité depuis le début car nous avons le plus grand nombre de plateformes, de services potentiels et de volume. Notre objectif est encore une fois dans le mot Crowdfunding, c’est le mot crowd qui nous intéresse plus que le funding. Si nous devions collaborer avec une banque, ce ne serait pas uniquement par une absorption, un échange de capitaux ou un rachat de la boite. Ce qui nous intéresserait, ce serait d’avoir un projet commun qui nous permettrait de conserver notre identité, notre ADN et de ne pas être mixé à la moulinette avec des choses plus hybrides, moins éthiques, moins militantes et moins engagées que ce que nous représentons.

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