Le jour où… j'ai appris à parler crypto

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Alors salariée pour un grand groupe de services français,  j’ai découvert l’existence de la technologie Blockchain et des cryptos. J’ai vite été dépassée par leur vocabulaire très spécifique, qui m’a d’abord paru être un frein pour accéder à ce milieu.

Cela m’a fait penser aux débuts de l’Internet. Pourtant aujourd’hui “surfer”, “faire le buzz”, “supprimer ses cookies” et “envoyer un e-mail” font partie de nos expressions courantes. La culture de l’Internet s’est répandue dans notre société : ce n’était pas une évidence dans les années 90.
Je pense que dans 5 à 10 ans, “créer son wallet”, “partager sa public key”, “miner”, “holder” seront autant d’expressions issues du monde des cryptos que nous emploierons régulièrement, la culture cryptos faisant chaque année de plus en plus d’adeptes.
Comme le dit le proverbe, on ne connaît bien une culture qu’en en connaissant sa langue. Comme pour toute nouvelle discipline, le monde des cryptos s’est construit avec son langage et sa culture.
À mes débuts, le “minage” m’évoquait 7 nains avec des pioches, un “bloc” une barre HLM et une “Blockchain” un dérivé d’une supply chain… Oui, je suis partie de loin !
J’ai alors cherché des informations, je me suis documentée sur le sujet. Plusieurs sites proposent des lexiques très bien faits sur les Blockchains et les cryptos, je vous conseille celui de Blockchain France. Je suis allée à des conférences et j’ai discuté avec des personnes qui avaient une expérience dans le domaine. Je me suis abonnée à des chaînes Youtube et LinkedIn d’influenceurs Blockchain et cryptos.
Parce que personne ne pouvait le faire à ma place, j’ai appris la signification des différents termes. Le plus dur à ce stade a été de comprendre le lien entre tous les termes, et notamment entre Blockchain, cryptomonnaie et minage. Je me posais des questions comme “D’où viennent les cryptomonnaies ?”,  “Qui paie les personnes qui sécurisent les transactions ?”, “Est-ce vraiment sécurisé ?”, etc.

Apparues en 2008 avec le bitcoin, les Blockchains ont depuis été définies et expliquées un bon nombre de fois. J’ai pour ma part retenue cette définition: “La Blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle”.

Cette définition n’était pas très claire pour moi au début… Pour bien la comprendre j’ai développé au fil de mes recherches, de mes échanges et de mes expériences un exemple concret :
Malik veut transférer une somme d’argent à Valérie.
Malik se connecte à son portefeuille de cryptomonnaies (son wallet), via une plateforme d’échange dédiée aux cryptomonnaies, sorte de crypto banque en ligne (un exchange). Il peut aussi utiliser son ledger, une sorte de clé USB qui conserve et met à jour toutes les informations du compte crypto, un support sécurisé à la fois physique et numérique.
Il renseigne les coordonnées du wallet de Valérie (sa public key), et envoie à Valérie la somme souhaitée.
Avec une Blockchain, cette transaction doit être sécurisée par John, Ismaël, Sofia, Adam, Kim, Alex… et des milliers d’autres personnes. Techniquement, ce sont leurs ordinateurs qui valident les transactions en résolvant des problèmes algorithmiques.  
On appelle ces personnes et ces ordinateurs les “mineurs”, en référence aux mineurs d’or. En effet, comme l’or, les cryptomonnaies ont le plus souvent une quantité limitée. Et la seule façon de les créer est de les “miner”, c’est-à-dire de trouver les algorithmes qui sécurisent les transactions, jour après jour. Le processus de création monétaire d’une Blockchain est donc intrinsèquement lié aux mineurs, qui sont les seuls à percevoir les cryptomonnaies fraîchement émises, en récompense de leur travail de sécurisation.
Par exemple, pour la Blockchain Bitcoin, le mineur le plus rapide à trouver l’algorithme gagne 12,5 BTC (environ 100.000€). Autant vous dire que la concurrence est rude! C’est pourquoi les mineurs se regroupent en “pools” (Slushpool, Antpool, Bitmain…), pour trouver plus rapidement les algorithmes et partager les gains. Pour être retenu, 51% de ce “peer to peer network” doit valider l’algorithme trouvé par l’un des mineurs.

Illustration simplifiée de la création de valeur pour un mineur

Illustration simplifiée de la création de valeur pour un mineur

Une fois validées par les mineurs, les transactions sont regroupées dans des blocs, qui forment des chaînes (d’où “Blockchain”) et sont alors rendues publiques. La taille et la durée des blocs varient selon chaque Blockchain. Par exemple, pour la Blockchain Bitcoin, un bloc mesure 1Mo au maximum (équivalent à 300.000 transactions) et dure 10 minutes, avant de se renouveler. Chaque nouvel algorithme sécurise non seulement le dernier bloc mais ré-encrypte tous les blocs précédents.
Vous comprenez qu’il est alors impossible pour une personne de pirater la transaction, puisqu’il faudrait pirater au moins 51% des ordinateurs de John, Ismaël, Sofia, Adam, Kim, Alex… et des milliers d’autres personnes.
En résumé, une Blockchain est comme un grand registre public, anonyme et infalsifiable. Une Blockchain peut être publique (comme celle du Bitcoin ou d’Ethereum), mixe ou privée, où privée signifie “contrôlées par une entité totalement centralisée dans le réseau, les membres participants devant avoir été acceptés et déclarés par cette entité au niveau du réseau” (comme HSBC qui teste une plateforme pour le courtage des Bons au Trésor américain). C’est ce qui rend cette technologie si intéressante pour de nombreux secteurs de l’économie.

A mes yeux, c’est vraiment cela le plus important: au-delà de la spéculation autour des cryptos, la technologie Blockchain est en train d’accompagner la mutation de notre société, de faire évoluer les chaînes de valeur, les modes de financement et les modèles économiques.

Un exemple qui montre bien comment la technologie Blockchain peut aider les secteurs traditionnels à évoluer est celui du secteur bancaire : transactions plus rapides, coûts de transaction plus bas, amélioration de la sécurité, mise à jour automatique des registres. La Centrale Bank of Lithuania et la Deutsche Bank ont par exemple déjà intégrées la Blockchain pour certains de leurs services. Il existe aussi des cryptomonnaies spécifiques aux échanges interbancaires, comme celle de l’entreprise Ripple (le XRP), qui est déjà partenaire d’une centaine de banques et de Western Union. Il permet de réaliser des transferts internationaux en 3 secondes et pour quelques centimes seulement.
En regardant de plus près les secteurs dans lesquels les entreprises ont levé des fonds via des ICOs depuis 2014, on constate que de plus en plus de secteurs sont impactés et que la valeur de ce marché augmente considérablement.

Etude Avril 2018 - Next.autonomous "Les ICO par industrie "

Etude Avril 2018 – Next.autonomous “Les ICO par industrie”

L’immobilier, le médical, la location de véhicule, la cybersécurité, le vote en ligne, l’humanitaire et bien d’autres secteurs sont d’ores et déjà impactés… Je vous laisse rêver à l’avenir en feuilletant cette infographie où vous trouverez des exemples d’impacts concrets de la Blockchain sur ces secteurs.
Mon apprentissage des bases de la “langue crypto” m’a finalement pris beaucoup moins de temps que ce je pensais. Comme toute langue, elle a besoin d’être pratiquée, alors j’échange avec mes proches ou avec des personnes de ce secteur, je lis des articles et suis les actualités. Une fois les bases acquises, j’ai pu continuer à approfondir ce secteur et passer très rapidement à une étape bien plus intéressante: comprendre les us et coutumes de ce milieu et me forger ma propre opinion.
Sources 

Lexique

Qu’est-ce qu’une blockchain ?


Les cryptomonnaies spécifiques aux échanges inter-bancaires : le cas de Ripple

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