Kima Ventures et les fintech

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Jean de La Rochebrochard dirige Kima Ventures, le fonds d’investissement lancé par Xavier Niel en 2010.

En mars 2018, Jean de La Rochebrochard publie sur Medium les performance de Kima Ventures. En voici un extrait :

J’en profite pour vous donner notre performance (En €) sur 2015, 2016 et 2017 avec Kima Ventures. Chiffres actualisés au Q4 2017.
Millésime: Montant Investi / TRI / NAV / Perf. Latente / Perf. Réalisée
2015: 8 627 993 / 32.02 % / 15 056 372 / 6 428 379 / 1 272 870
2016: 13 373 687 / 23.41 % / 16 672 556 / 3 298 869 / 1 274 383
2017: 13 778 533 / 28.30 % / 15 451 654 / 1 673 121 / 22 982
Sur les deals dont les montants sont plus importants (Zenly, Payfit, Side, Ibanfirst, Sourced, Doctrine, Forest, Alan, Openclassrooms, Dice), le TRI est de plus de 75% et la performance réalisée est supérieure au montant investi.
Kima Ventures est une formidable machine opérationnelle avec une importante vélocité naturelle grâce aux 30 à 50 deals que nous voyons tous les jours et aux 100 nouvelles startups dans lesquelles on investit chaque année. En plus de 600 que nous avons en portefeuille”.

On a rencontré Jean de La Rochebrochard pour vous livrer une interview focus sur le secteur des fintech :

Jean, est-ce que tu peux te présenter? Et nous dire quelque chose qu’on ne connaît pas encore de toi ?

C’est marrant parce qu’il y a quelqu’un qui m’envoyait un message récemment et qui me disait : “J’ai écouté ton podcast chez Pauline Laigneau [ndlr : podcast « La crème de la crème”], c’était vachement sympa ! Moi aussi j’ai un podcast mais je ne vais pas t’interviewer tout de suite parce qu’on sait déjà tout sur toi ! On t’entend partout”… ok sympa ! Alors je lui ai dit : “On peut parler des entrepreneurs, des boîtes qu’on finance aussi, c’est le plus intéressant non?”
Donc moi c’est facile, je m’appelle Jean, je m’occupe du fond de Xavier Niel – Kima Ventures. On investit dans une centaine de boîtes par an, à peu près 15 millions d’euros. Et ensuite dans 4-5 boîtes par an, au total pas loin de 10 millions d’euros. En tout, on doit investir entre 20 et 30 millions d’euros par an, en fonction des années.
Il y a des secteurs qu’on affectionne plus que d’autres: software as a service, marketplace, tout ce qui est lié au consumer comme les produits direct to consumer ou les applications mobiles. On aime bien les sujets où il y a de la deep tech aussi.

Et dans la Fintech ?

Dans la Fintech, on a investi dans iBanFirst, Pumpkin, Shine, Spendesk, dans Finexkap, dans Margo Bank. C’est déjà pas mal. La « seule boîte » qu’on n’a pas fait du secteur c’est Qonto je crois.

Comment vous sélectionnez les startups chez Kima Ventures ? Est-ce que c’est beaucoup de veille ?

¼ des deals réalisés à l’année par Kima Ventures viennent de notre outil développé en interne où l’on reçoit 30 à 50 deals par jour. (Un genre de Tinder pour VCs)
Les ¾ autres deals que l’on fait viennent du réseau: investisseurs, business angels, entrepreneurs.
Par exemple, pour nos deals fintech : Finexkap et Pumpkin, je les ai connu par The Family. Le startup studio eFounders m’a présenté Rodolphe Arian et Jordan Giuly, les fondateurs de Spendesk. Nicolas Reboud, CEO de Shine m’a contacté en direct après avoir fait Printic comme Jean-Daniel Guyot de Margo Bank, fondateur de Captain Train. Concernant IBanFirst, j’étais stagiaire chez eux en 2006 !

Quel est le dernier deal Fintech que vous ayez fait chez Kima?

Le dernier deal c’était Alan. Ils ont levé 23 millions d’euros. On a participé au tour. On a raté le tour d’avant, on n’y est pas allé pour de mauvaises raisons. Puis quand ils [ndlr : les fondateurs Charles Gorintin et Jean-Charles Samuelian] m’ont dit “On lève un gros tour”, je leur ai dit “Je vous en supplie, laissez-nous mettre de l’argent”.

Pourquoi tu hésitais à investir la première fois ?

Ils levaient de l’argent pour les ratios prudentiels, pour aller chercher leur agrément à l’ACPR, pour lancer leur activité d’assureur. Ce n’était pas de l’argent destiné à être mis au travail, donc c’était cher et stratégiquement pas très intéressant. Mais c’était une très mauvaise raison de ne pas le faire. Un bon deal, c’est un bon deal, point final.

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Peux-tu nous dire de quelles start-ups Fintech tu es admiratif, mais dans lesquelles tu n’as pas investi ?

Alors ça aurait pu être Alan ! Sinon… oui, Fluo ! C’est Arkea qui les a financé. Et +Simple, le robot courtier en assurance.

Qu’est-ce qui fait que tu as un coup de coeur pour une start-up ?

On est attiré par le marché, et on reste pour l’équipe. Les marchés il y en a plein. Pour l’équipe, on aime quand les gens sont clairvoyants, qu’ils apprennent vite, qu’ils exécutent bien. On voit des gens impressionnants au quotidien.

Tu as un outil de veille pour la fintech à conseiller hors ton outil et réseau direct ?

J’aime bien CB Insights par exemple. Puis, nous rencontrons beaucoup de startups, donc ca se fait comme ça aussi.

Comment tu te positionnes sur la crypto ?

Pas. Je ne me positionne pas ! On est dans Ledger et dans une autre boîte créée par Edouard steegmann. La réalité, c’est que sur les cryptos, tout le monde rentre par les ICO. Ca ne m’intéresse pas de rentrer sur des boîtes qui sont ridiculeusement chères dans lesquelles il n’y a rien et avec un usage qui n’existera peut-être même pas dans 5 ans. La spéculation ne m’intéresse pas.

Et est-ce que tu as peur que les ICOs soient tes concurrents demain?

Pas du tout, mais pas du tout. Non, la seule chose qui me fait peur ou plutôt qui va se passer, c’est qu’à mesure que les cryptos vont rentrer dans la finance, on va être capable d’améliorer la liquidité ou la souscription de parts d’actions de boîtes privées, ce qui va permettre à n’importe qui avec 10, 20, 50 ou 100 euros d’aller investir dans des start-ups. Le jour où on va ouvrir les vannes des subventions côté particuliers, les VC auront de la concurrence. Les ICO en soit ne font pas de concurrence direct qu’aux VC, c’est un outil de plus.

A ton avis, il reste combien de temps avant que le liquide disparaisse?

Tant qu’il y aura du black, il y aura du du cash.

Mais peut-être qu’un jour, le black ne passera pas uniquement par le cash?

Le cash se trace moins bien que les bitcoins.

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