71 000 participants, 1 050 speakers, 342 partenaires et 160 pays représentés. Tels sont les chiffres clés du Web Summit 2022, qui s’est déroulé du 1er au 4 novembre à Lisbonne. Comme chaque année, l’événement incontournable de la Tech a accordé une large place au sujet de l’innovation financière. Au programme : évolutions de la fintech, paiement électronique, ou encore services financiers en Afrique.
« Je suis convaincue que la technologie devrait être utilisée pour créer, pour sauver et aider la population, et non pour la détruire. Je crois qu’une telle technologie est l’avenir ». Telle a été la phrase d’introduction d’Olena Zelenska, lors de l’ouverture du Web Summit le 1er novembre à Lisbonne. De quoi recentrer les débats autour de la Tech sur le sujet de la portée sociétale et humaine des innovations.
Et c’est d’ailleurs l’un des fils conducteurs qui a été choisi pour les sessions de la MoneyConf, dédiées à l’innovation financière. Parmi les thèmes traités : la santé des fintechs. A cette occasion, le salon a dépassé son seul rôle événementiel pour proposer des tracks de type mentoring pour partager des « best practices » sur l’évolution des start-ups, ou sur le meilleur moyen de devenir une licorne.
Potentiel de l’Afrique
Autre analyse développée dans le cadre de la MoneyConf : les enjeux géostratégiques de l’innovation financière. Les potentialités du continent africain ont par exemple été soulignées dans le cadre d’une session dédiée. Selon les professionnels de l’écosystème, l’Afrique traverse actuellement une phase de structuration du secteur fintech et des hubs tech impliquant une recherche de talents et de capitaux.
Parmi les opportunités pour les acteurs du marché, la fragmentation inhérente à cette zone géographique, démultiplie les opportunités, ou encore l’enjeu de la diversification en termes de produits et services, impliquant des besoins d’accompagnement sur des sujets comme l’open banking et l’open finance. Elément également souligné par les professionnels de la région : un intérêt croissant pour la « sustainable finance » et l’enjeu de l’inclusion financière.
Avènement du concept de bank-as-a-service
L’Afrique n’est pas la seule zone géographique à connaître une profonde transformation de l’écosystème financier. En Europe, les professionnels ont convergé sur l’existence d’une nouvelle dynamique marquée par l’accélération des collaborations entre banques et fintechs. Parmi les éléments contextuels expliquant ce paradigme : une concurrence croissante autour de l’amélioration de l’expérience utilisateur impliquant par exemple la recherche continue d’efficience technologique (transactions instantanées et crossborder, évolutions de la relation client, personnalisation…), l’intégration du digital comme nouvelle donne servicielle, et la transformation des business models.
De quoi faire émerger un nouveau concept porteur d’avenir : le bank-as-a-service. L’évolution de l’acteur des paiements portugais SIBS matérialise, d’ailleurs, certaines de ces tendances. Partenaire de l’événement depuis 2019, la société publie des données sur l’état des transactions cashless au Portugal. Parmi les éléments soulignés, figure notamment le succès du wallet MB Way, qui dépasse désormais les 4 millions d’utilisateurs dans le pays. A cela s’ajoute l’appétence certaine à l’égard de nouvelles solutions d’encaissement, comme le softPOS, qui a été déployé chez certains commerçants et restaurateurs ambulants proposant leurs services au sein du salon.
De quoi expliquer les chiffres prometteurs relevés par SIBS Analytics pendant le Web Summit : 31 350 transactions réalisées avec un panier moyen de 12,9 €. Le paiement crossborder a également été à l’honneur pendant le salon avec pas moins de 116 nationalités représentées par les cartes de paiement utilisées lors des transactions effectuées au sein du Web Summit.
