La plateforme française Fintecture annonce avoir levé 26 millions d’euros après un précédent tour de table en mai dernier qui lui avait déjà rapporté 6 millions. Cette trésorerie de 32 millions va servir à développer une nouvelle génération de paiements digitalisés entre les entreprises, un créneau jusqu’ici peu exploré.
Depuis son récent lancement en 2020, la fintech française Fintecture cible les commerçants et permet déjà à 7 000 entreprises d’encaisser des paiements. 250 000 consommateurs de dix pays ont déjà utilisé Fintecture comme moyen de paiement, aussi bien en e-commerce, en magasin, en vente à distance ou en facturation.
Fintecture prépare cette fois une nouvelle étape qui cible plus particulièrement les paiements B2B, entre les entreprises et ouvre aussi une solution de remboursement immédiat. « 130 mille milliards d’euros sont échangés chaque année entre les entreprises. Pourtant, plus de 90 % de ces transactions sont effectuées hors ligne et plus de 50 % sont toujours payées via des solutions papier ou manuelles comme la saisie de virement, » expose Faysal Oudmine, PDG de Fintecture.
“Repartir de zéro”
Fintecture ambitionne d’aider les entreprises à digitaliser leurs paiements et à synchroniser leurs données avec les processus de facturation et de comptabilité. “Les paiements B2B ont été laissés de côté en raison de leur grande complexité. Nous avons dû repartir de zéro et créer de nouvelles méthodes à partir des principes de base”, témoigne encore Faysal Oudmine, qui promet aux entreprises des économies et des gains de temps.
Fintecture vient d’obtenir les agréments nécessaires pour réaliser le rapprochement des paiements et garantir la sécurité des transactions. En deux ans, les effectifs de Fintecture sont passés de 7 à 80 personnes qui travaillent dans toute l’Europe. L’entreprise dont le siège est à Saint-Mandé (Val-de-Marne) prévoit la création de 40 nouveaux postes en France et au Royaume-Uni, et une prochaine implantation en Espagne.
Les nouveaux investisseurs : Eurazeo, RTP Global, HEC Ventures, Allianz Trade, plusieurs Business Angels. Les investisseurs historiques : Target Global, Samaipata et Société Générale.
